Derrick Rose : « C’est dingue, cette histoire est folle »
Il y a dix ans exactement lundi, Derrick Rose devenait le plus jeune joueur à décrocher le trophée de MVP. Seulement la saison suivante, le meneur se blessait au genou, et n’est jamais redevenu le même joueur. Mais depuis son transfert aux Knicks et ses retrouvailles avec Tom Thibodeau, le meneur est très, très bon. Cette nuit, il a marqué 25 points en 15 tirs pour aider les Knicks à se débarrasser de Memphis. En plus, il a été très bon en fin de rencontre, en étant impliqué (marquant ou faisant une passe décisive) sur 12 des derniers 18 points de son équipe.
« C’est dingue, cette histoire est folle. Mais je suis heureux de toujours être sur les terrains et de jouer un basket décent, je suis très reconnaissant pour ça. » Derrick Rose.
De quoi s’attirer les félicitations de son coach, par rapport à son niveau de jeu, mais aussi son caractère, qui lui permet d’être un mentor de qualité pour les jeunes pousses des Knicks.
« Quand il était MVP à 22 ans ou 10 ans plus tard, c’est le même gars. Il a toujours été un gars qui privilégie l’équipe et la victoire, et un excellent coéquipier. Il est heureux quand les autres réussissent, il est plus heureux quand l’équipe gagne. Et qu’il marque 2 ou 20 points, c’est le même gars. » Tom Thibodeau.
Récupéré contre un tour de draft du second tour et Dennis Smith Jr, Rose affiche un Net Rating de 13,2, ce qui est très très bon. Il s’amuse sur les terrains, et ça se voit. Tout ça parce qu’il retrouve Tom Thibodeau.
« On fait quelque chose d’unique ici, on joue avec un sentiment d’urgence. Après la première mi-temps, on a réussi à s’ajuster. On a lu le match, et le coaching staff fait un super boulot pour nous parler après les rencontres. Les joueurs du banc suivent l’exemple des titulaires. Ces derniers donnent le ton, et les remplaçants parlent sur le bord du terrain. On voit ce qu’il y a besoin dans le match avant de rentrer en jeu, on sait déjà comment on va jouer. La seule chose que je vois qui peut expliquer le succès à long terme de mon association avec Thibs, c’est la confiance. Il sait à quel point j’ai bossé dur pour revenir, il sait que je suis un rat de gymnase, un étudiant du jeu. Il sait ce que j’apprécie, et inversement. Je sais à quel point il a travaillé, comment il se prépare avant les matchs. Et on voit les résultats. » Derrick Rose.
Dans son sillage, et c’est celui de Julius Randle, les Knicks sont très bons cette saison, meilleurs que depuis un bon paquet d’années. Les Knicks sont actuellement quatrièmes à l’Est, avec 37 victoires et 28 défaites. Et certains fans se mettent à rêver, peut-être même un peu trop grand.
« Est-ce qu’ils peuvent aller en Finals ? Si Kevin Durant, James Harden, Kyrie Irving, Joel Embiid, Ben Simmons et Giannis Antetokounmpo sont tous au même endroit et se rentrent dedans en se blessant, alors peut-être. Mais est-ce qu’ils peuvent gagner un premier tour de playoffs ? Absolument. Et quand vous gagnez une série, est-ce que vous n’êtes pas à une cheville douloureuse de rendre la suivante un peu plus équilibrée ? Si, c’est le cas. S’ils gagnent une série de playoffs, vu où ils avaient commencé la saison en décembre, c’est incroyable. » Jeff Van Gundy, le dernier coach des Knicks a être allé en Finals, c’était en 1999.
Attention toutefois, bien plus performant que le meneur titulaire Elfrid Payton, les minutes de Rose ne font qu’augmenter. Sur les douze derniers matchs, il tourne ainsi à 28 de moyenne. Et vu l’âge du meneur (32 ans) et son passif en termes de blessures, ça risque de finir par poser problème. Mais le joueur ne veut pas être limité.
« C’est Thibs. Peu importe ce qu’a besoin l’équipe, ce qu’ils veulent que je fasse, je vais aller sur le terrain et jouer. Il n’y avait pas de limitations de minutes ou quoi que ce soit. Par le passé, les gens donnaient des nombres différents, disaient que si je jouais plus de 26 minutes j’allais me blesser, ou ce genre d’histoires folles. Je n’ai jamais compris. Il y a des entrainements d’une heure et demie, où je bouge pendant tout ce temps-là. Deux heures même pendant le camp d’entrainement. Et ils négligent complètement ça. Comment ils peuvent faire ça et me dire ensuite que je ne peux pas jouer plus de 26 minutes par match ? Ça n’a aucun sens, surtout vu comment je joue en ce moment. » Derrick Rose.
Cette saison, Rose tourne à 14,2 points (43% aux tirs et 33% à trois points), 1,9 rebond et 4,2 passes décisives par match.
Via The New York Post,
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