Oscar Robertson premier soutien de Russell Westbrook : « Ridicule qu’il soit critiqué parce qu’il n’a pas gagné de titre »
Avec un nouveau triple double cette nuit lors de la défaite des Wizards 134-135 face aux Bucks, avec 29 points, 12 rebonds et 17 passes décisives, Russell Westbrook se rapproche toujours plus du record d’Oscar Robertson. Ce record ? Le plus grand nombre de triple double inscrit dans l’histoire de la ligue. Interviewé à ce sujet par le NY Times, Robertson est très clair à ce sujet : il veut que son successeur le dépasse. Même s’il est constamment critiqué, même s’il n’a toujours pas de titre, il n’y a pas de doute pour Robertson, il espère qu’il l’aura. Le record est actuellement établi à 181 triples-doubles en 14 saisons. Robertson en avait d’ailleurs réalisé un pour son premier match en 1960, avant de faire une saison en triple-double de moyenne lors de sa campagne de sophomore, avec les Royals de Cincinnati. En 2016-17 avec le Thunder, Russell Westbrook est devenu le premier joueur depuis Robertson donc, à réaliser une saison à plus de 10 points, 10 rebonds et 10 passes. Des statistiques qui ne l’empêchent pas d’être constamment sous le feu des critiques.
« Je pense que cela arrive aux grands joueurs de basket, comme Westbrook et moi-même. J’ai été à Cincinnati pendant de nombreuses années, mais nous n’avons jamais fait de transactions notables pour obtenir de meilleurs joueurs. Si vous regardez l’histoire du basket-ball – et je le dis toujours aux gens – chaque équipe qui a gagné un championnat a fait des échanges clés. Boston a eu Bill Russell. Red Auerbach a été très astucieux pour obtenir des joueurs plus âgés d’autres équipes afin qu’ils jouent sur le banc pour lui. Beaucoup d’équipes pour lesquelles j’ai joué ne voulaient pas faire ça. » Oscar Robertson
Westbrook est donc souvent critiqué par les observateurs extérieurs de la NBA : Médias, journalistes, réseaux sociaux, beaucoup lui reprochent de ne pas avoir de bague à son actif. Ce n’est pas le cas de Robertson, qui malgré le palmarès vierge de son successeur, continue d’être un fan de la première heure.
« J’aime beaucoup la façon dont Westbrook joue. C’est un joueur dynamique. Je ne sais pas pourquoi il a été beaucoup tradé, parce que je pense que c’est l’un des meilleurs meneurs actuels. Je suppose qu’ils ont pensé que lorsqu’il est allé à Washington, il ne serait pas aussi efficace, mais, mec, il fait un travail formidable. » Oscar Robertson
Robertson est donc le détenteur du plus grand nombre de triple double de l’histoire, avec 181 unités. Westbrook lui amassé 179 triple-doubles dans sa carrière, avec en ligne de mire le record. Il reste pour cela 6 matchs à jouer cette saison. Un passage de pouvoir que Robertson ne voit pas d’un mauvais œil.
« Il n’y a aucun doute là-dessus. J’espère qu’il le battra. Je pense qu’il est l’un des meneurs élites de cette ligue et je trouve ridicule que certains journalistes sportifs le critiquent parce qu’il n’a pas gagné de titre. Les joueurs ne gagnent pas de titre seuls. Il faut avoir un bon management. Vous devez vous entourer du bon groupe de joueurs. Regardez Brooklyn : Qui aurait pu faire ça il y a quelques années ? Comme les choses ont changé. Il semble que ce qui se passe maintenant dans le basket-ball, et je ne l’ai pas encore vu dans le football, c’est que les joueurs se réunissent et disent : « Allons jouer pour cette équipe afin de pouvoir gagner. » Il y a quelques années, vous n’auriez jamais pensé à faire ça. » Oscar Robertson
Robertson semble donc être plutôt contre la formation de Super Teams, phénomène plus rare dans les années 70, du temps de l’ancien joueur des Royals. Westbrook n’en fait pas partie, à son grand bonheur, mais ce qui n’empêche pas Robertson d’observer d’autres prospects en NBA, y compris du côté des Nets.
« J’aime regarder beaucoup de joueurs, vraiment. LeBron James, bien sûr. Stephen Curry. J’aime bien James Harden. Il y a tellement de grands joueurs de basket, y compris le gamin de Portland : Damian Lillard. Curry est probablement l’un des meilleurs shooteurs de tous les temps, mais Lillard l’est aussi. Il peut vraiment dégainer de loin. C’est presque sans effort. » Oscar Robertson
Avec l’avènement d’équipes extrêmement adroites à 3 points comme les Warriors de Stephen Curry et Klay Thompson, le tir à longue distance prend de plus en plus de place depuis quelques années. Un phénomène en constante expansion, favorisé par une adresse toujours plus fiable de la très grande majorité des joueurs de la ligue, ainsi qu’un spacing toujours plus favorable.
« C’est un autre type de basket. C’est un jeu fait pour les joueurs. Et c’est fait pour les fans – ils adorent ça. Je l’ai toujours dit : Les tirs à 3 points sont comme les joueurs de 2m13 il y a quelques années : ils peuvent faire virer un entraîneur à eux seuls. Si vous avez des tireurs à 3 points et qu’ils ne mettent pas ces tirs, « C’est fini, Coach ». Le but du jeu, c’est de mettre plus de points que son adversaire. C’est de ça qu’il s’agit. Si vous pouvez shooter à 3 points et gagner le match grâce à ça, c’est génial. Si vous commencez à rater ces tirs et que vous ne vous adaptez pas pour jouer autrement, vous allez avoir des problèmes. » Oscar Robertson