Imiter Draymond Green et Stephen Curry : la mission de la second unit des Warriors
Après leurs victoire 117-98 face au Thunder d’Oklahoma cette nuit, les Warriors continuent leur route vers la phase de play-in, qui débutera le 18 mai prochain. Un match ou l’inévitable Steph Curry a signé 34 points, 4 rebonds et 7 passes décisives à 11/21 au shoot, dont 6/13 à longue distance. Cette huitième place de la Conférence Ouest, Golden State la doit d’ailleurs en grande partie à son numéro 30, qui affiche des statistique somme tout affolantes, étant notamment le meilleur scoreur de la ligue en terme statistique. Interrogés à ce sujet, les trois hommes majeurs du banc de la Baie, Mychal Mulder, Juan Toscano-Anderson et Jordan Poole n’ont évidemment pas manqué de rendre hommage à Stephen Curry :
« Évidemment, ce qu’il fait pour nous est incroyable », a déclaré Mychal Mulder. « C’est un poids très lourd qu’on lui demande de porter. Il le fait avec grâce et le fait extrêmement bien pour nous, donc c’est bien de l’aider un peu et de lui enlever un peu de poids. C’est important pour nous et je pense que nous avons fait du bon travail ».
En parlant du banc des Warriors, ce dernier semble avoir progressé ces derniers temps (répétition). C’était un problème majeur pour Steve Kerr en début de saison, qui souffrait d’une second unit aux abois tous les soirs. Mychal Mulder, qui a atteint son career high il y a peu face aux Rockets, avec 26 points, en a scoré 25 hier, avec un 7/13 derrière l’arc. Impressionnant. Les Warriors aussi vu Jordan Poole scorer 14 points, tandis que Juan Toscano-Anderson a affiché 7 points, 9 rebonds et 8 passes sur sa feuille de stats. Ce dernier a d’ailleurs évoqué ses deux compères de la second unit :
« J’ai la chance de pouvoir jouer avec des gars comme Jordan et Mychal en sortie de banc », a déclaré Toscano-Anderson. J’ai l’impression que JP et moi développons vraiment notre alchimie. Personne ne peut se comparer à Dray et Steph, mais nous essayons d’imiter leur style de jeu et de créer une bonne continuité, de créer et scorer des paniers faciles. Et puis, je dis toujours à Mike… C’est toi que je cherche. Shoote. C’est un excellent tireur. On dirait qu’il tire mieux quand il est contesté avec une main dans la figure. Je suis toujours convaincu que si son défenseur s’avance ou recule, je vais prendre la bonne décision et lui va réussir à marquer. »
Comme l’a dit JTA, la second unit essaye de reproduire ce que peuvent proposer Stephen Curry ou Draymond Green sur le parquet. Le banc des Warriors a pourtant été une anomalie cette saison. En début de campagne, la plupart du temps, il a semblé être le grand point faible de Golden State. Chaque minute où le banc jouait était un moment où l’on pouvait sonner l’alerte rouge, où une avance au tableau d’affichage construite précédemment pouvait s’effondrer, où un run adverse pouvait s’enclencher à tout moment. Une tendance qui semble s’être inversée, peut être grâce au mimétisme :
« Ils obtiennent des paniers faciles à gauche et à droite, alors pourquoi ne pas essayer d’imiter ce style de jeu ? Ca marche », a déclaré Toscano-Anderson. « Nous parlons de suivre leur exemple et de faire ce qu’ils font. Je pense que si nous pouvons imiter cela, il y aura une continuité entre la première et la second unit. Tout le monde est sur la même longueur d’onde. Nous faisons tous les mêmes lectures, tout le monde sait ce que tout le monde fait. C’est une bouffée d’air frais. Ce n’est pas un secret que nous dépendons vraiment de Steph pour aller chercher des paniers. Mais il est humain… Nous devons tous être prêts à tirer, à bien jouer et à nous battre. Le voir comme ça ce soir, ça envoie de bonnes vibrations. »
JTA est surement le symbole de ce renouveau du banc. Presque placardisé en début de saison, le joueur de 28 ans est un élément essentiel du jeu des Warriors aujourd’hui. Jouant à peu près à n’importe quel poste, il amène une énergie folle sur le terrain, un facilitateur de jeu en somme. Jordan Poole a lui aussi retrouvé une forme qu’il n’avait plus connu depuis son retour de la G-League, en mars. Considéré comme un scoreur, il est un peu plus utilisé dans un rôle de meneur désormais et signe assez souvent des performances avec plus de 10 points. Quant à Mulder, il a tout d’abord tâché de pérenniser son temps de jeu. Avec les absences successives de Damion Lee, Kent Bazemore ou encore Kelly Oubre Jr, l’arrière de 26 ans a vu son nombre de minutes grimper, beaucoup grimper. Sur les 10 derniers matchs, il affiche 20 minutes sur le terrain en moyenne. Sur la saison, ce total s’abaisse à 13 minutes. Cela lui permet de gonfler sa ligne de statistiques : au cours des 10 derniers matchs, Mulder a marqué en moyenne 12,1 points par match avec 52,2 % de réussite au tir, 45,3 % à trois points, souvent très efficace de loin, surtout en fin de match, ou bien encore dans le garbage time. Avec ses 5,2 points sur 45,3 % au tir, dont 39,8 % à 3-points sur la saison, la différence est flagrante. De bon augure en vue des playoffs :
« Tout le monde est dans un bon rythme, il y a une bonne cohésion et une bonne dynamique. Il n’y a pas de meilleur moment pour avoir un bon rythme ou une bonne dynamique qu’à l’approche des playoffs. » selon Juan Toscano-Anderson