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No Duncan. No championships

« On vous pose toujours la même question : qu’est-ce que vous changeriez ? Qu’est-ce que vous feriez différemment ? Honnêtement, je ne pense pas qu’il y ait quelque chose que je changerais. » Tim Duncan

À coup sûr Gregg Popovich et les Spurs ne changeraient rien. Avant la draft de Tim Duncan en 1997, ils ne comptaient aucun titre, ils n’étaient même jamais allés en finales NBA. Deux ans plus tard, ils accrochaient leur première bannière, et 10 ans après son arrivée dans l’équipe ils en avaient déjà 4. La clé à ce succès ne fait aucun doute.

“No Duncan. No championships.” (pas de Duncan, pas de titre) Gregg Popovich

Finalement il y en a eu 5 au total sur 2 décennies, faisant des Spurs une des franchises les plus victorieuses et régulières sur une si longue période. Pas mal pour un joueur qui n’était même pas destiné à faire du basket, et dont la vie aux iles Vierges a changé le jour où l’ouragan Hugo a frappé l’île et détruit la seule piscine olympique, lui qui avait des rêves olympiques en natation.

Très vite un coach du coin, Rashidi Clenance, qui n’avait pourtant aucun talent de scout, a découvert Tim Duncan et rapidement senti qu’il pouvait aider son équipe.

« J’ai réalisé que j’avais de meilleures chances de gagner avec un gars de cette taille dans mon équipe. Je me suis donné pour mission de le rencontrer. » Clenance

Après ça Tim Duncan a sans cesse été recruté, et c’est un match exhibition, qui a tout changé.

« Nous avions un groupe de gars qui jouaient en NBA et qui voulaient aller aux Îles Vierges parce qu’il y avait un gros souci de violence là-bas à l’époque. Nous avions des joueurs comme Alonzo Mourning et Mark Tillmon de Georgetown, et nous jouions des matchs face à des locaux. Un soir nous avons fait un match dans une salle pleine. Puis est entré dans la salle un gamin maigrichon, et je ne savais pas qui il était. Il s’appelait Tim Duncan. C’était la première fois que je posais mes yeux sur lui. La première chose que j’ai remarquée chez lui et qu’il avait développée au lycée, c’est qu’il pouvait utiliser la planche. J’étais très impressionné. » Chris King, dans l’équipe de Wake Forest de 1988 à 1992.

Lors de son retour à Wake Forest, King a parlé à Dave Odom, coach de l’équipe, de ce fameux Tim Duncan. Il n’a fallu qu’un voyage à Odom aux iles Vierges pour être convaincu du talent de Duncan. Il permit à Wake Forest de jouer les premiers rôles pendant quelques années avec notamment des bilans de 26-6 en 1994-95 et 1995-96 dans le sillage du meilleur joueur universitaire. Toutes les franchises rêvaient alors de lui et c’est finalement les Spurs, en mode tanking en 1996-97 suite à la blessure de David Robinson, qui ont pu mettre la main sur le joyau avec un peu de chance.

« À l’époque quand nous avons remporté la loterie, j’étais à la maison, et je vous jure, j’ai pu sentir la terre trembler. » Sean Elliott

« Vous savez, il y a ces moments marquants où vous savez où vous étiez ce jour-là, ce que vous faisiez. C’est peut-être le seul moment de ma vie où je peux vous dire où j’étais et ce que je faisais exactement et l’impact que ça a eu sur moi. » Mike Budenholzer, assistant des Spurs de 1996 à 2013.

La suite on la connait, un bank shot qui a fait sa marque de fabrique, un jeu au poste inarrêtable et un impact monstre de l’autre côté du terrain. Il a amassé 5 titres, 15 sélections All-NBA, 15 sélections All-Devensive, 2 titres de MVP, 3 titres de MVP des finales, et 15 sélections au All-Star Game. Toujours sans paillettes, toujours dans l’efficacité du début à la fin. Il résume cette carrière à succès à son image, simplement :

« C’est une combinaison de compétitivité de ma part, d’amour du jeu, de haine de la défaite – c’est un élément important qui n’est pas assez reconnu – et d’une organisation qui s’engage à mettre en place les meilleures choses pour permettre à une ville, une équipe et un joueur comme moi de gagner année après année. » Tim Duncan

Pas forcément le plus bavard, il possédait un charisme fou et une aura indescriptible. Il a vite posé les fondations de 20 ans de succès avec son leadership, très souvent par l’exemple et quelques fois par la voie quand il le fallait. La culture Spurs c’est en grande partie lui.

« C’est à l’entraînement que vous avez vraiment l’occasion de voir de quoi est fait un joueur. Personne ne peut dire qu’il a vu Tim prendre des soirs de repos. Je le voyais dans son propre petit monde en train de travailler, de travailler encore et encore. Quand vous arrivez et que vous voyez le meilleur travailler, cela envoie immédiatement un message. Soit vous allez couler, soit vous allez nager dans cet environnement, car si vous n’êtes pas un travailleur et que vous voyez qu’il l’est, vous n’êtes déjà pas sur la même longueur d’onde. Là vous vous dites : ‘OK, je vois que je vais être tenu à un certain standard, avant même que vous ayez une discussion.' » Bruce Bowen

« Il a montré l’exemple. Même aujourd’hui, jusqu’au COVID, il était à la salle tous les jours. C’est comme ça qu’il fonctionne. Avec ses coéquipiers, il a donné l’exemple en termes de compétition sans bruit, que ce soit à l’entraînement, au shootaround, et bien sûr en match. Il a toujours pris les devants. Même Manu (Ginobili) et Tony (Parker) se tournaient vers lui. Quand un nouveau arrivait, il était celui qui les accueillait tous. Il était celui qui les mettait tous à l’aise et leur faisait savoir ce qu’il attendait d’eux. Ses standards sont très élevés. Il ne supportait pas les trublions. Mais il a donné à chacun l’opportunité de s’engager dans un rôle et de le remplir. Tout entraîneur qui a son meilleur joueur comme leader, qui est respecté par tout le monde et qui peut supporter les critiques, rend le travail beaucoup plus facile, donc j’ai eu beaucoup de chance à cet égard. » Gregg Popovich

Puis il était bien sûr mental d’acier, à toute épreuve.

« Il avait le mental pour être le meilleur, quoi qu’il ait fait. Si Tim n’était pas devenu une superstar NBA, il aurait peut-être été notre premier médaillé olympique. Il y aurait eu une rivalité entre lui et Michael Phelps. » Clenance

Son attitude et son jeu, moins tape-à-l’œil que d’autres, lui coutent peut-être sa place dans certains débats, alors qu’il a accompli plus que quiconque en NBA durant cette période de 19 ans.

« Je ne pense pas que les gens aient apprécié sa grandeur autant que d’autres gars, parce qu’il était du genre impassible et ne voulait pas attirer l’attention. Il était l’antithèse d’un superhéros, mais ses performances étaient héroïques. » Steve Nash

Mais la reconnaissance du public, ce n’a jamais été ce qu’il recherchait, il n’est pas non plus fan de l’attention, et s’il apprécie sans doute d’entrer au Hall of Fame ce soir, ce n’est sans doute pas la situation dans laquelle il est le plus à l’aise.

« Il essaie vraiment de rester à l’écart de ce genre de moments. Il n’aime pas parler de lui-même. Il n’a jamais été une personne qui se frappe la poitrine ou qui cherche la caméra ou quelque chose comme ça. Il est plutôt altruiste et plutôt casanier. Il est comme ça. » Gregg Popovich

Via NY Times, USA Today et San Antonio Express News

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