Rubio : « Nous pouvons construire autour d’Anthony Ewards, car il est affamé et il a vraiment ce qu’il faut pour être ce leader »
Premier choix de la draft 2020, Anthony Edwards a eu des débuts hésitants en NBA, pas vraiment une surprise avec l’absence d’intersaison et un training camp raccourci. Mais au fil des semaines Ant a montré de gros progrès et pourquoi il a été sélectionné en première position par les Wolves. S’il y a eu pas mal d’irrégularité, il y a eu des aperçus très très encourageants avec notamment deux matchs à 42 points, preuve de son potentiel en attaque.
Sous la direction de Chris Finch il a semblé prendre son envol, passant de 13.9 points à 37% avant le All-Star Break à 23.6 points à 45% après. Impressionnant.
« Il n’a aucune idée de ce qu’il peut être, et nous n’avions aucune idée qu’il pouvait être aussi bon aussi rapidement. » Gersson Rosas, président des Wolves
Rosas crédite notamment Finch, qui le coache « durement » à l’entraînement, et Edwards s’exécute toujours sans broncher.
« C’est plaisant de le coacher parce que souvent il est comme un bloc d’argile. Vous lui dites de faire quelque chose, presque à un point où il faut littéralement tout expliquer, genre : ‘Non, non, je ne voulais pas nécessairement dire ça.’ Parce qu’il sait se faire coacher, ce qui est l’un des plus grands attributs qu’un joueur de haut niveau puisse avoir. » Chris Finch
Finch va même le comparer à deux superstars en termes de capacité à être coaché : Tim Duncan et Stephen Curry.
« Il est important d’en tirer profit. ‘Dur’, cela ne veut pas dire que nous crions et hurlons, mais c’est fait franchement. Il faut rendre des comptes par exemple. Ce genre de choses. C’est important pour notre culture. Avec Ant, vous pouvez être direct et lui dire ce que vous voulez et il n’y a pas besoin de discussions pour clarifier les choses en permanence pour qu’il n’y ait pas de malentendu et il n’y a pas besoin d’arrondir les angles. » Finch
Des qualités d’un franchise player ? Ricky Rubio pense qu’Edwards pourrait bien devenir le visage des Wolves, rôle qui semblait destiné à Karl-Anthony Towns, mais qui peine à confirmer des qualités de leader que le rookie possède. Cela ressemble aussi à un petit désaveu concernant KAT.
« Nous pouvons donner du crédit à Anthony Edwards, par exemple la façon dont il finit la saison. Nous pouvons construire autour de lui, car il est affamé, il en veut plus et il a vraiment ce qu’il faut pour être ce leader. » Ricky Rubio
S’il y a encore beaucoup de boulot, notamment en défense, les Wolves sont vraiment encouragés par ce qu’il a montré, notamment de ce côté du terrain. Rosas, qui était à Houston avant d’arriver aux Wolves, a donc côtoyé James Harden, qui était un point faible pour Houston en défense, ce qui a forcé les Texans a tenté de combler ses lacunes que ce soit en essayant de mieux l’entourer ou en le faisant progresser. Mais les progrès n’ont pas été à la hauteur, et Rosas pense qu’il y a déjà des éléments qui laissent penser que cela pourra bien mieux se passer pour Edwards, qui est arrivé en NBA en étant un bien moins bon défenseur qu’Harden, mais visiblement plus déterminé à être efficace de ce côté du terrain.
« Il y avait beaucoup de choses qui devaient être affinées avec Harden et nous n’avons pas pu tout affiner, notamment l’importance de la défense et son engagement en défense. C’était un point important. Ce sont des choses, si vous ne les comprenez pas tôt dans votre carrière, vous ne les comprendrez pas plus tard. » Rosas
« Avant la NBA on n’avait jamais demandé à Ant de défendre. Mais il est plus engagé, il prend des rebonds et nous nous demandons : Ok, voilà ce qu’Ant peut vraiment bien faire en défense, comment pouvons-nous mieux utiliser ça ? » Chris Finch
Si la saison a été bien sombre du côté des Wolves depuis quelques semaines Edwards est un sacré rayon de soleil qui leur donne espoir pour la suite. Il ne serait pas surprenant de voir naturellement Ant prendre les commandes de cette équipe dès la saison prochaine.
Via Star Tribune