Tim Duncan : « Je n’ai jamais été aussi nerveux de ma vie »
Comme Kobe Bryant et Kevin Garnett, Tim Duncan a été intronisé au Hall of Fame cette nuit. La consécration ultime pour tout joueur de basket. Au moment de prendre la parole, la légende des Spurs n’en menait pas large.
« Je vais essayer de m’en sortir. Je n’ai jamais été aussi nerveux de ma vie. J’ai joué des Finales, des Games 7s, et je n’ai officiellement jamais été aussi nerveux que ce soir. J’ai fait les cent pas dans ma chambre toute la journée, donc voyons comment ça se passe. » Tim Duncan
Son premier remerciement est allé à David Robinson, avec qui il a gagné 2 de ses 5 titres aux Spurs.
« Les gens me demandent toujours : ‘Qu’est-ce qu’il te disait ? Qu’est-ce qu’il te montrait ?’ Je ne me souviens pas d’une seule discussion spécifique, mais c’était un pro accompli, un père et une personne incroyable. Il m’a montré comment être un bon coéquipier, une bonne personne au sein de la communauté, toutes ces choses. Pas en s’asseyant et en en parlant, mais en les faisant. » Tim Duncan
Il y a ensuite eu ses parents, William et Ione.
« À eux deux ils avaient un total de zéro connaissance basket (rire) mais pourtant ils m’ont plus appris sur le jeu que quiconque. Ma mère m’a inculqué le mantra ‘Bon, meilleur, mieux. Ne jamais laisser se reposer. Mieux vous vous sentez, mieux vous vous sentirez.’ Ils m’ont conseillé, m’ont fait, et ils sont fiers de tout ce que j’ai accompli. » Tim Duncan
Puis bien sûr son parcours atypique, lui qui n’était pas destiné au basket, qui avait des rêves olympiques en natation, jusqu’à ce que l’ouragan Hugo détruise la seule piscine olympique des Îles vierges. Il a commencé tardivement le basket, à 14 ans, et a tapé dans l’œil de Wake Forest, où il a passé 4 belles années sous la direction de Dave Odom.
« Comment j’ai joué je n’en ai aucune idée, mais j’ai suffisamment bien joué pour qu’il m’offre une bourse d’études. Il a vu quelque chose en moi, et il a donné sa chance à ce gamin des îles Vierges. Merci Coach O, merci d’avoir vu quelque chose en moi que je ne voyais pas moi-même à ce moment-là. » Tim Duncan
Duncan a évoqué sa carrière, des souvenirs avec ses coéquipiers, et bien sûr s’est arrêté en particulier sur deux, présents dans la salle : Tony Parker et Manu Ginobili.
« Regarder sur votre gauche et votre droite et voir les mêmes gars année après année c’est incroyable. C’est une bénédiction que je ne peux pas expliquer avec des mots. Manu Ginobili, Tony Parker, j’ai hâte de vous voir ici sur cette scène et que je n’y sois plus. C’était un honneur de partager le parquet avec vous. Merci pour votre amitié, merci pour votre fraternité, merci pour toutes les expériences que nous avons partagées sur ce terrain. » Tim Duncan
Après pas mal d’émotion en évoquant sa femme et ses enfants, Tim Duncan a fini par Gregg Popovich.
« Je ne veux pas parler de lui. Il va se mettre en colère contre moi si je parle de lui. Désolé Pop… Coach Pop : Les standards que tu as établis. Tu étais présent après que j’ai été drafté. Tu es venu sur mon île, tu t’es assis avec mes amis, ma famille, tu as parlé avec mon père. Je trouvais ça normal. Mais ce n’est pas le cas. Tu es une personne exceptionnelle. Merci de m’avoir enseigné le basket, mais aussi de m’avoir appris qu’il n’y a pas que le basket. L’important c’est ce qui se passe dans le monde, la famille. Je te remercie pour tout. » Tim Duncan