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Myles Turner, ou l’art du block

Bloqueur d’élite, réel candidat au DPOY avant sa blessure survenue en avril : voici comment l’on pourrait qualifier le pivot des Pacers de l’Indiana, Myles Turner. Cette course au DPOY, il en avait même fait un réel objectif. Pour ce titre, il est, ou était, en concurrence avec Rudy Gobert ou encore Ben Simmons. Une candidature appuyée par une impressionnante capacité à…bloquer des tirs. Turner était en tête du classement NBA au nombre de blocks/match. En effet, le Pacer en a réalisé 3.4 en moyenne cette saison, mais malgré ces statistiques, son nombre trop important d’absences l’a empêché d’être élu meilleur contreur de l’année. Cette impressionnante moyenne, ce n’est pas du tout le fruit du hasard selon lui :

« L’art de bloquer les tirs fait partie de mon jeu – pour cela il faut avoir un bon timing et une bonne coordination entre son œil et sa main », a déclaré Turner. « Et franchement, soit vous l’avez, soit vous ne l’avez pas, c’est une compétence qui doit être maîtrisée au fil du temps. Je pense que les autres joueurs devraient passer plus de temps à travailler sur cet aspect parce que rien ne vaut mieux qu’un block, mais je ne suis pas très objectif à ce sujet. »

Il est aussi le second joueur de la ligue, derrière Gobert, qui est le plus confronté aux tirs adverses, avec 18.2 tirs en moyenne. Dans ce domaine, Gobert est lui confronté à 19.1 tirs/match. Face aux Français les adversaires ont une réussite de 60,4% contre 57,8% dans cette zone pour le Parcer. Malgré toutes ces bonnes statistiques, une chose décrédibilise la candidature de Turner au titre de DPOY : son nombre de matchs joués. En effet, il n’en a joué que 47 cette saison, contre 71 pour Gobert par exemple. Ce n’est d’ailleurs même pas assez pour être qualifié de meilleur bloqueur de la ligue, puisqu’il faut 50 matchs disputés minimum. Il a subi une déchirure partielle de la plaque plantaire de son gros orteil droit en avril et n’a participé qu’à un seul des 23 derniers matchs des Pacers. Les blessures auront, malheureusement pour lui, donc eu raison de son titre de meilleur contreur, remporté par Rudy Gobert.

Avant la blessure de Turner le 7 avril, les Pacers avaient un defensive rating de 111,4, le 13ème de la ligue. Une défense moyenne certes, mais qui va empirer par la suite : après la blessure du pivot, cet indice va monter jusqu’à 113,8 points par 100 possessions, soit à la 23ème place du classement de la NBA dans ce domaine. Le pourcentage de réussite des équipes adverses est lui passé de 51,5 % avec Turner, à 54,3 % sans lui. Turner, c’est aussi 12.7 points, 6.5 rebonds et 1 passe décisive à 47% de réussite au tir en 31 minutes de jeu sur la saison.

Il y a peu de chances de revoir Myles Turner avec le maillot des Pacers cette saison. La franchise d’Indiana doit d’abord se défaire du piège du play-in avant d’espérer une quelconque série de playoffs. Il a cependant toujours l’espoir de revenir et de jouer pour Team USA aux Jeux Olympiques de Tokyo, qui se dérouleront très vraisemblablement cet été.

« Mon pied se rétablit et ma rééducation se passe bien », a déclaré le pivot. « Dans l’idéal, je voudrais être de retour avec mon équipe pour terminer la saison et disputer les playoffs. Mais je travaille pour être complètement rétabli, car c’est l’un de mes objectifs de jouer cet été avec Team USA. Je fais confiance aux médecins et au personnel d’entraînement pour m’aider à revenir sur le terrain à 100%. »

Via Forbes

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