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Bilan de fin de saison : ce qu’on a aimé et moins aimé dans la conférence Est

Après 72 matchs, la saison régulière est enfin terminée. L’heure de dresser un bilan pour chaque équipe de la conférence est.

Atlanta Hawks (41 victoires/31 défaites, 5èmes) :

  • Ce qu’on a aimé :

Après 4 années d’absences, les Hawks sont de retour en playoffs. Tout ça en partie grâce aux choix du management. Tout d’abord, il y a cette intersaison qui a porté ses fruits. L’apport des Bodgan Bodganovic, ou encore des Danilo Gallinari a été essentiel à Atlanta pour franchir un cap et accrocher une place en playoffs. Ensuite, il y a le choix de se séparer du coach Lloyd Pierce, pour que son assistant, Nate McMillan, assure l’intérim. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le choix fut payant. Une deuxième partie de saison ultra séduisante, un jeu léché, une équipe qui s’éclate sur le parquet, avec le leader Trae Young enfin épanoui.

Ce qui a beaucoup apporté aussi aux Hawks cette saison, c’est l’intégration de Clint Capela. Arrivé à la deadline 2020, il n’avait pas encore pu jouer avec Atlanta avant cette saison pour des soucis de blessure. Son apport a de suite été bénéfique. Les Hawks ont en Capela un gros intimidateur dans la raquette, un accro du rebond (meilleur rebondeur la ligue avec 14,3 rebonds/match) ce qui a permis aux Hawks de step-up défensivement. En attaque, il se régale sur les alley-oops avec un meneur comme Trae Young. Sa complémentarité avec John Collins est également un atout pour cette équipe. Collins va plus stretch tandis que Capela restera dans la raquette.

Pour terminer sur cette belle saison d’Atlanta, un petit mot pour Tony Snell qui nous a pondu une saison historique en 50/50/100. Certes les volumes ne sont pas impressionnants, mais chapeau tout de même.

  • Ce qu’on a moins aimé :

Toute cette partie avec Lloyd Pierce fut ultra décevante. L’entraîneur avait enfin un effectif digne de ce nom entre les mains, même s’il a dû faire face à de nombreuses blessures, mais le jeu proposé était assez pauvre, et les résultats étaient mauvais (14 victoires/20 défaites sous Pierce). On sentait que les joueurs ne le suivaient plus, comme en témoigne le comportement de Trae Young avec lui. Décevant de sa part, il a joué les divas, notamment en exprimant sa frustration sur les arbitres (20 000$ d’amende en début de saison). Ce qui a également beaucoup agacé le vestiaire, c’est le manque de prises de responsabilités de la part de Lloyd Pierce dans les échecs de son équipe. Depuis l’arrivé de Pierce sur la banc des Hawks, Trae Young ne l’a jamais porté dans con coeur. Comme on le sait, en NBA, la star a le pouvoir et la pression qu’il a mis sur le management aura eu raison de Pierce, licencié de 1er mars dernier.

Cette saison en Géorgie fut aussi marquée par les blessures, on n’a malheureusement pas assez pu voir jouer les deux sophomores Cam Reddish (26 matchs) et De’Andre Hunter (23 matchs). Le dernier était sur un début de saison assez impressionnant.

 

Brooklyn Nets (48 victoires/24 défaites, 2èmes) :

  • Ce qu’on a aimé :

Dans l’ensemble, la saison régulière des Nets est réussie. Tout d’abord, Steve Nash, coach rookie, a réussi à mettre en place une attaque impressionnante, un véritable rouleau compresseur offensif avec le meilleur offensive rating de l’histoire (117,3). Il a réussi à exploiter au mieux son effectif.

Un effectif construit de main de maître par Sean Marks, le GM. Il a réussi à récupérer le MVP 2018 James Harden dans un trade avec Houston. L’intégration fut excellente. Fini le Harden qui enchaîne les isos et les stepbacks à 3 points. Là, il a eu un vrai rôle de meneur, avec une saison statistique impressionnante : 25 points, 11 passes et 8 rebonds pour le barbu. Il était clairement en course pour le MVP avant sa blessure.

Un rôle de meneur que Kyrie Irving a délaissé pour se mettre en arrière scoreur. Une mission bien remplie par l’ancien des Cavs : 27 points, le tout en rejoignant le club fermé des 50/40/90. Une belle saison.

Kevin Durant a très peu joué, mais quand il a joué, il a éclaboussé le parquet de son talent. Toujours indéfendable, il s’est notamment illustré dans son leadership. On se demandait si KD pouvait lead une équipe après ses années à Golden State, où Curry était le patron. Pour l’instant, la réponse est oui, toujours habile dans ses déclarations, mais son leadership est à confirmer en playoffs.

  • Ce qu’on a moins aimé :

L’attaque des Nets a beau être exceptionnelle, on ne peut pas en dire autant de la défense. 22ème défense de la ligue, il va falloir resserrer tout ça en playoffs pour espérer allez loin.

En playoffs justement, l’équipe va avoir besoin d’automatismes, et malheureusement, les blessures et les frasques de chacun ont fait que le big three n’a joué qu’une dizaine de matchs ensemble. Il va falloir trouver des automatismes très vite s’ils veulent soulever le trophée Larry O’brien.

Enfin, Kyrie a été très fort sur les parquets, mais son comportement en dehors n’a pas été exempt de tout reproche. Déjà, avant la saison, il a annoncé qu’il ne s’exprimera à aucun média. Après, il y a eu cette histoire courant janvier où il a manqué quelques matchs pour des « raisons personnelles » alors qu’il a été vu en boîte. Du Kyrie dans le texte.

 

Boston Celtics (36 victoires/36 défaites, 7èmes) :

  • Ce qu’on a aimé :

Sur le plan individuel, on a vu de belles choses côté Boston cette saison. Il y a tout d’abord eu la saison de Jaylen Brown, qui a encore progressé cette saison. Il est passé de 20 à 25 points, de 2 à 3,5 passes, tout ça à quasi 40% à 3 points. La saison est réussie de son côté, avec malheureusement une récente blessure qui l’empêchera de jouer les playoffs.

Si Brown a cartonné, que dire de son coéquipier Jayson Tatum, intenable offensivement cette saison. 26,4 points de moyenne à seulement 22 ans, avec des soirs où il a pris littéralement feu. C’est le cas du comeback incroyable contre les Spurs au TD Garden avec 60 points, venant égaler Larry Bird dans les plus grosses perfs au scoring de l’histoire de Boston, ou encore récemment où il a atomisé les Wizards avec 50 points dans ce fameux play-in. Sa saison est belle, du haut de ses 22 ans, il s’inscrit parmi les meilleurs ailiers de la ligue.

  • Ce qu’on a moins aimé :

Si sur le plan individuel, il y a eu de belles saisons, c’est surtout sur le plan collectif que les C’s ont failli. Un bilan de tout juste 50%, obligé de passer par le play-in pour se qualifier en playoffs, c’est loin des attentes qui étaient placées en eux avant la saison. Ces dernières années, l’équipe de Brad Stevens nous avait habitués à jouer un basket où le ballon circule bien, en défendant intelligemment de l’autre côté. On n’a rien vu de ça cette année. L’attaque a été plutôt bonne (10ème), malgré un supporting cast sur courant alternatif, mais c’est surtout en défense que ça a pioché, les joueurs mouillaient le maillot lorsqu’ils en avaient envie. L’effectif était taillé pour bien défendre, mais il y a eu trop peu d’efforts.

S’il y a bien une individualité qui a déçu cette année, c’est Kemba Walker. Blessé une bonne partie de la saison (43 matchs joués), sa présence sur les parquets ne fut pas de bonne facture : 19 points, 5 passes, à 42% de loin dont 36% à 3 points. Décevant pour un quadruple all-star. Il a un peu redressé la barre en fin de saison, notamment avec un bon match en play-in face aux Wizards.

 

Charlotte Hornets (33 victoires/39 défaites, 10èmes) :

  • Ce qu’on a aimé :

Personne ne les attendait en play-in cette année, et pourtant, ils ont terminé 10èmes. Ces Hornets sont l’une des belles surprises de cette saison. Une 10ème place méritée avec un jeu super agréable à regarder avec un ballon qui circule bien en attaque (26,8 passes) et des belles individualités. James Borrego a quand même fait de belles choses avec un effectif limité.

Comment évoquer la saison des Hornets sans parler de Lamelo Ball. Pick en 3 par les Hornets, son talent a directement crevé l’écran. Il tourne en 16/6/6 dès sa saison rookie, et sans sa blessure en milieu de saison, nul doute qu’il aurait été élu ROY. Un joueur ultra-créatif à la passe qui peut parfois rappeler Jason Kidd.

Cette saison, les Hornets ont remporté beaucoup de matchs dans le clutch, notamment grâce à Terry Rozier, intenable en fin de match. On se rappelle notamment son 4ème quart contre les Warriors où il inscrit 20 points avec le buzzer beater.

En signant un gros contrat l’été dernier (120M$/4ans), Gordon Hayward était attendu au tournant. Il n’a pas déçu, bien au contraire : 20 points, 6 rebonds et 4 passes. Son nom a même été évoqué pour le all-star game. On s’est rendu compte de son importance lorsqu’il s’est blessé (9 victoires pour 19 défaites sans lui).

Mais le vrai MVP de cette équipe, c’est Eric Collins, le commentateur, qui nous aura régalés toute la saison avec son énergie inégalable, et lorsqu’il voit Miles Bridges monter au tomar, vous pouvez être sûr qu’il va le vivre avec émotion.

  • Ce qu’on a moins aimé :

Les Hornets auraient clairement pu faire mieux au vu du déroulé de la saison. Ils ont longtemps été top 6, mais les blessures de Gordon Hayward et Lamelo Ball les empêcheront de continuer sur ce rythme, avant de s’effondrer en fin de saison. Les deux derniers matchs en sont la preuve. Tout d’abord, il y a ce dernier match de régulière contre les Wizards, qu’ils maitrisent pendant 40 minutes avant de voir les joueurs de la capitale de repasser devant et de l’emporter. Cette victoire leur aurait permis de finir 8èmes, mais au lieu de ça, ils finissent 10èmes pour jouer leur survie dans un match décisif contre les Pacers en play-in. Là aussi, ils seront passés complètement à côté et la belle saison des Hornets s’achève de manière peu glorieuse.

 

Chicago Bulls (31 victoires/41 défaites, 11èmes) :

  • Ce qu’on a aimé :

Cette année, on a eu la confirmation que Zach Lavine était un attaquant ultra doué : 27,4 points avec des progrès à la création (4,9 passes), à 3 points, à mi-distance, en pénétration, il sait tout faire en attaque. Il a même eu l’honneur de décrocher sa première sélection all-star. Mérité.

La deadline des Bulls est aussi une réussite, puisqu’ils ont ramené dans l’effectif Nikola Vucevic pour faire un duo de choc avec Zach Lavine, un duo qui était censé les amener en playoffs…

  • Ce qu’on a moins aimé :

…Mais qui n’aura pas eu l’effet espéré. En effet, avec cette triste 11ème place, les Bulls n’ont même pas pu goûter ne serait-ce qu’au play-in. Alors dans le top 10 avant l’arrivée du Vuc, l’équipe de Billy Donovan n’aura pas trouvé la solution pour maintenir le rythme. À voir sur une saison complète ce que ce duo peut donner.

Le coaching de Donovan n’est pas exempt de tout reproche cette année. Déjà, il y a eu cette obstination de faire jouer Coby White en meneur. C’est clairement un arrière, création balle en main, il reste limité. Ensuite, il y a ces fins de matchs mal gérées par Donovan, des temps morts pris au mauvais moment, des rotations suspectes. Donovan n’y était pas cette année.

Enfin, il y a la saison ratée de Markkanen, lui qui avait fait une si belle impression en saison rookie, à l’air d’être en manque de confiance avec ses pires moyennes en carrière en points, rebonds et passes. Peut-être que son épanouissement ne NBA passera par un trade.

 

Cleveland Cavaliers (22 victoires/50 défaites, 13èmes) :

  • Ce qu’on a aimé :

Première satisfaction côté Cavs, c’est Collin Sexton. 24,3 points de moyenne avec de bons pourcentages à seulement 22 ans, il est clairement le futur de Cleveland en attaque, et il l’a confirmé cette saison.

Dans le sillage de ce bon Sexton, les Cavs ont réalisé un début de saison prometteur (9 victoires pour 9 défaites après 18 matchs), en battant notamment 2 fois les Nets.

En pickant Isaac Okoro en 5, les Cavs ont l’air d’avoir fait un bon choix. C’est déjà un super défenseur, certes il y a encore beaucoup de travail en attaque (malgré des progrès notables en fin de saison), mais nul doute qu’avec des qualités défensives comme les siennes, il fera carrière en NBA.

  • Ce qu’on a moins aimé :

Malgré ce bon début de saison, ce Sexton en progrès, etc. Et bien les Cavs gagnent très peu. Depuis le départ de LeBron en 2018, Cleveland côtoie les fonds de l’est, et ils n’auront pas dérogé à la règle cette année. Pourtant, ils ont des joueurs de qualités, comme Kevin Love. Le problème, c’est qu’il est là sans être là. Il ne sert absolument pas de mentor pour les jeunes, il est tout le temps blessé, et pendant ce temps-là, il prend quand même 30M$ cette année, et pareil les deux saisons suivantes. Avec un contrat pareil, difficile de le trader, sans doute que les 2 prochaines saisons ressembleront à celle-là pour le champion 2016.

Collin Sexton a beau être un attaquant doué, son côté tête baissée a tendance à énerver ses coéquipiers. Récemment, des joueurs, sous couvert d’anonymat, ont exprimé leur mécontentement à ce sujet. Ça va être à lui de progresser dans ce domaine s’il veut que l’équipe soit derrière lui.

 

Detroit Pistons (20 victoires/52 défaites, 15èmes) :

  • Ce qu’on a aimé :

L’objectif était connu en début de saison, se positionner au mieux pour la lottery en vue de la draft 2021. Objectif réussi. Avec le 2nd pire bilan de la ligue, Detroit se place parmi les 3 favoris pour récupérer le 1st pick. Réponse le 22 juin lors de la lottery.

La saison de Detroit, était aussi l’occasion de voir les premiers pas en NBA du français le plus haut drafté de l’histoire NBA : Killian Hayes. On a pu voir sur certaines séquences l’étendue de son talent, notamment à la passe (5,3 passes) et des belles qualités athlétiques dont il tire profit en défense.

Pour continuer sur les choix de draft de 2020, Detroit a frappé fort avec Isahia Stewart et Saddiq Bey. Picks respectivement en 16 et en 19, les deux font des saisons intéressantes. Pour le premier, ses qualités à l’intérieur ont de quoi satisfaire Dwayne Casey, meilleur rebondeur parmi les rookies (6,7), sa marge de progression est encore importante et sa saison rookie est prometteuse. Pour Bey, c’est quand même 12,2 points par match, à 38% de loin. Un joueur complet qui fera sûrement partie d’une All-NBA rookie team.

Comment parler des Pistons sans parler de la saison de Jerami Grant. Arrivé de Denver à la free agency, l’ailier a montré une progression impressionnante : +10,2 points, +1,6 passe, +1,1 rebond. Une saison qui lui a offert une place sur le podium du MIP, à voir s’il peut rafler la mise.

  • Ce qu’on a moins aimé :

Certes Killian Hayes a offert par séquence de belles choses, mais sa saison rookie a été marquée par une grosse blessure. Seulement 26 matchs joués pour le français. Il est également le rookie qui perd le plus de ballons (3,2) et ses pourcentages aux tirs sont loin d’être satisfaisants (35% au tir et 27% de loin). À lui de montrer un autre visage sur sa saison sophomore.

L’autre français de Detroit, Sekou Doumbouya, n’a pas réussi à s’imposer cette saison, seulement 11 matchs titulaires, pour 15 minutes de moyenne par match, avec 5 points et un vilain 22% à 3 points.

 

Indiana Pacers (34 victoires/38 défaites, 9èmes) :

  • Ce qu’on a aimé :

Domantas Sabonis a réalisé une grosse saison : 20,3 points, 12 rebonds et 6,7 passes. Une 2ème sélection au all-star game est venue récompenser la saison du fils d’Arvydas Sabonis. À 24 ans, il s’impose comme l’un des meilleurs intérieurs de la ligue, et Indiana compte bien continuer avec lui.

Indiana a décidé cette saison de fermer le livre Victor Oladipo. Ayant pris place dans le trade d’Harden, les Pacers ont décidé de récupérer Caris LeVert contre Oladipo. Après sa grosse blessure, il n’était plus le même joueur, et il n’avait pas l’air d’avoir vraiment envie de rester dans l’Indiana.

  • Ce qu’on a moins aimé :

La fin de saison ratée des Pacers aura eu raison d’eux. Une neuvième place qui les aura obligés à passer par le play-in. Le premier match contre Charlotte a été maîtrisé, mais contre les Wizards, ça a été la douche froide. Il n’y a tout simplement pas eu match, un gros blow-out de 27 points qui verra les Pacers hors des playoffs.

Si cette fin de saison fut aussi compliquée, c’est en grande partie à cause des blessures. Caris LeVert, tradé en janvier, ne fera ses débuts que le 13 mars, et n’aura même pas joué le play-in. Au final, ce sont seulement 35 matchs joués avec Indiana. La blessure de Myles Turner fut aussi un coup dur. Il a raté les 22 derniers matchs de la saison régulière, plus le play-in. Sa présence aurait fait beaucoup de bien à l’intérieur, notamment en défense, ou ses 3,4 contres par matchs faisaient du bien.

 

Miami Heat (40 victoires/32 défaites, 6ème) :

  • Ce qu’on a aimé :

Si on ne peut pas reprocher quelque chose au Heat, c’est leur défense. Malgré un manque de régularité de ce côté-là cette saison, on a bien vu que lorsque le Heat était concentré en défense, c’était difficile d’attaquer dessus. Ce manque de régularité explique pourquoi le Heat a « seulement » la 9ème défense de la ligue avec un Bam Adebayo toujours aussi précieux dans la peinture, et qui peut switcher sur n’importe quel joueur, sa non-nomination sur le podium du DPOY est quand même une surprise. Jimmy Butler a aussi fait le taff une fois de plus de ce côté-là du terrain. Meilleur intercepteur de la ligue avec 2,1 vols par match, il se bat toujours autant en défense.

Le Heat s’est aussi mis dans les meilleures conditions pour les playoffs. En finissant la saison sur un 12-4, le Heat a fait le plein de confiance avant d’affronter les Bucks au premier tour, qui auront à cœur de prendre leur revanche. Une 6ème place directement qualificative pour les playoffs qui n’était pas gagné d’avance au vu de lei début de saison.

  • Ce qu’on a moins aimé :

Si le Heat ne finit « que » 6ème, c’est en grande partie à cause de leur première partie de saison. 11 victoires et 17 défaites après 28 matchs. Des défaites qui les ont empêchés de gratter mieux qu’une 6ème place.

Si le Heat a aussi mal démarré, c’est en grande partie à cause du COVID et des blessures. 16 matchs joués sur les 28 premiers par Butler, compliqué quand ton franchise player joue aussi peu.

Tyler Herro, qui a sorti une belle saison rookie, ponctuée par des playoffs de bonne facture, n’a pas vraiment fait mieux cette saison. Il y a malgré tout 15 points à 44% au tir et 36% de loin, mais ses performances ont été en dent-de-scie toute la saison, avec notamment 11 matchs sur 54 sous la barre des 10 points.

 

Milwaukee Bucks (46 victoires/26 défaites, 3èmes) :

  • Ce qu’on a aimé :

Récupérer Jrue Holiday à l’intersaison fut une bonne idée. Une fois de plus, Jrue a été précieux en défense, on a encore en tête le fabuleux travail qu’il a fait sur Kyrie Irving lors d’une confrontation contre les Nets. Cette saison, c’est 18 points et 6 passes avec ses meilleurs pourcentages en carrière (50,3 % au tir et 39,2% de loin), ajoutez à cela 1,6 interception. Il est venu combler les errances offensives d’Eric Bledsoe, a lui maintenant de confirmer cette belle saison en playoffs.

Giannis Antetokounmpo réalise encore une saison monstrueuse : 28 points, 11 rebonds et 6 passes. Il comprend mieux le jeu qu’avant, sans doute que les derniers playoffs lui ont fait prendre conscience de ses défauts. Il force moins à l’intérieur et son shoot extérieur devient de plus en plus fiable. Il y a encore beaucoup de boulot, mais il est sur la bonne voie.

Tant critiqué, et à juste titre, pour ses derniers playoffs, Mike Budenholzer, réalise une belle saison sur le banc des Bucks. Le jeu est un peu plus diversifié qu’avant, moins de shoot à 3 points, une excellente circulation du ballon et des rotations plus claires. À lui de sortir des gros playoffs pour faire taire ses détracteurs.

  • Ce qu’on a moins aimé :

La saison des Bucks a mis un peu de temps à démarrer. 16 victoires et 13 défaites au bout de 29 matchs. Après ça, les Bucks ont enclenché le rouleau compresseur. Un début de saison moyen qui les empêchera de faire mieux qu’une 3ème place. Elle aurait été importante celle-là en vue des playoffs. Dès le premier tour, les Bucks devront écarter le Heat qui ne devrait pas être une tâche aisée, surtout lorsque l’on se rappelle la bulle d’Orlando. Puis en cas de victoires, ne pas avoir l’avantage du terrain face à de potentiels Nets pourrait jouer en la défaveur des Bucks.

 

New York Knicks (41 victoires/31 défaites, 4èmes) :

  • Ce qu’on a aimé

Les Knicks sont l’une des, si ce n’est là, plus belle surprise de cette saison. Annoncés dans les bas-fonds de l’est par la plupart des observateurs, les voilà avec l’avantage du terrain au premier tour.

Si les Knicks réalisent une aussi belle saison, c’est en grande partie grâce à Tom Thibodeau. Il a réussi à insuffler une vraie identité de jeu à son équipe. C’est une équipe qui, quelle que soit l’équipe en face, va défendre le plomb et se battre corps et âme. Avec une telle saison, il est logiquement assuré de finir sur le podium du COY, mais la première place est fort envisageable.

Certes le coach y est pour beaucoup, mais les individualités ont été super. Notamment Julius Randle. Cette saison, c’est 24,1 points, 10,2 rebonds et 6 passes, il est le grand favori pour succéder à Brandon Ingram pour le titre de MIP, il a été nommé all-star pour la première fois de sa carrière, et il est le leader d’une équipe top 4 de sa conférence. Aussi impressionnant qu’inattendu.

RJ Barret s’est lui aussi illustré cette saison. Lui qui avait vécu une saison rookie correcte, où ces carences au shoot avaient été exposées, a bien progressé cette saison sur le plan individuel, il a passé un cap. 18 points, avec une nette progression au shoot (+3% au tir, +8% de loin, +14% sur la ligne), et de la défense de qualité. Thibodeau l’a mis dans les meilleures conditions possible, et il lui a rendu l’appareil.

Autre belle surprise dans la Big Apple, c’est Immanuel Quickley, 11 points pour un 25ème choix de draft, c’est fort. Il a été un moment dans la course au ROY, mais malheureusement il s’est pris un rookie wall. Sa saison reste malgré tout une réussite.

Derrick Rose est revenu sous les ordres de Thibodeau pour le plus grand bonheur de New York. Arrivé à la deadline en provenance des Pistons, le MVP 2011 est venu redynamiser le banc des Knicks, et nul doute que sa présence en playoffs sera précieuse.

Enfin, dernier mot sur la nouvelle tombé récemment : le Madison Square Garden pourra accueillir 15 000 spectateurs en playoffs. Ça fait 8 ans que le MSG attend de rugir en playoffs, et cette année, malgré la situation sanitaire, la salle sera bien remplie.

  • Ce qu’on a moins aimé

Qui dit Thibodeau, dit attaque moyenne. Avec la 22ème attaque cette année, les Knicks nous ont un peu laissés sur notre faim de ce côté-là. L’attaque se repose beaucoup sur Randle, donc attention en playoffs.

Notre frenchie Frank Ntilikina, n’a pas réussi à s’imposer dans sa 3ème saison, 33 petits matchs pour 10 minutes de jeu et 2,7 points. En revanche Thobodeau compte bien lui donner des minutes en playoffs pour profiter de ses qualités de défenseur.

 

Orlando Magic (21 victoires et 51 défaites, 14èmes) :

  • Ce qu’on a aimé :

Il y a eu 2 saisons chez le Magic. Durant la première partie, Nikola Vucevic était encore là, et une fois de plus, il a répondu présent. 24,5 points, 12 rebonds et une sélection au all-star game à Atlanta.

En revanche, le management du Magic, conscient du plafond de son effectif, a décidé de trader ses 3 meilleurs joueurs : Nikola Vucevic, Evan Fournier et Aaron Gordon. Cette équipe n’aurait jamais fait mieux qu’un premier tour, la décision de casser le roster pour partir en reconstruction avec une pelletée de tour de draft était sûrement la meilleure décision à prendre.

La saison rookie de Cole Anthony fut aussi intéressante. 13 points et 4 passes pour le fils de Greg Anthony, avec des moments clutchs, comme ce shoot au buzzer face aux Wolves. On attend avec impatience sa saison sophomore où les clefs du camion pourraient lui être confiées.

  • Ce qu’on a moins aimé :

Si les mauvais résultats étaient attendus après la deadline, ceux d’avant étaient plus surprenants. 15 victoires pour 29 défaites, avec une attaque pauvre, et une défense si chère à Steve Clifford pas à la hauteur. Un début de saison qui a dû renforcer ce choix à la deadline.

Autre bémol dans cet effectif, c’est que à l’heure actuelle, il n’y a pas de joueur hyper talentueux sur lequel tu peux baser ta reconstruction. Ça aurait pu être le cas de Jonathan Isaac, mais ses blessures laissent entrevoir un avenir assez flou. De même pour Markelle Fultz, qui avait bien commencé sa saison, mais qui lui aussi doit faire face à une grave blessure. Espérons pour le Magic que la lottery sera clémente avec eux pour choper un talent.

 

Philadelphia 76ers (49 victoires, 23 défaites, 1ers) :

  • Ce qu’on a aimé :

Quelle belle saison régulière côté Sixers. Après une saison 2019-2020 décevante, l’effectif désormais coaché par Doc Rivers a su se reprendre pour décrocher une première place méritée.

Cette saison nous aura permis de voir la meilleure saison en carrière de Joël Embiid. Assuré de finir sur le podium du MVP, il a dominé comme rarement sous les cercles. 28,5 points, 10,5 rebonds et 1,5 contre sont venus ponctuer sa magnifique saison. Seul bémol, sa blessure courant mars qui l’empêchera sûrement d’être MVP. Maintenant, on sait que Embiid doit prouver de quoi il est capable en playoffs, et on a hâte de voir ça.

Le point fort des Sixers, c’est la défense. Avec le 2ème meilleur defensive rating de la ligue (107), les Sixers comptent dans leurs rangs 2 des meilleurs défenseurs extérieurs de la ligue. Tout d’abord, il y a Ben Simmons, dont les qualités défensives ne sont plus à prouver. Cette année encore, il a été impérial de ce côté du terrain, capable de défendre les 5 postes et de faire vivre un cauchemar à son adversaire direct. L’autre belle surprise en défense, c’est Matisse Thybulle. Déjà impressionnant lors de sa saison rookie, il est encore meilleur cette année. Il compile 1,6 interception et 1,1 contre en seulement 20 minutes de jeu. Peut-être qu’il aura sa place dans une All-Defensive Team.

  • Ce qu’on a moins aimé :

Malgré l’apport de Seth Curry et Danny Green à l’intersaison, les Sixers manquent encore de spacing. Ben Simmons est incapable de shooter de loin, Tobbias Harris est un shooteur capable, mais loin d’être un sniper, et Embiid et bien mieux à l’intérieur que lorsqu’il essaye d’écarter le jeun. Ce manque de spacing pourrait être pénalisant pendant les playoffs.

 

Toronto Raptors (27 victoires/45 défaites, 12èmes) :

  • Ce qu’on a aimé :

Et bien… pas grand-chose. Juste un petit mot pour Malachi Flynn, rookie du mois d’avril dans la conférence Est, et sur la belle saison en 6ème homme de Chris Boucher. À part ça, pas grand-chose à se mettre sous la dent pour les Raptors.

  • Ce qu’on a moins aimé :

La saison est une immense déception. Alors que tout le monde les voyait en playoffs, ils finissent 12èmes, et assez loin d’un éventuel play-in.

Cette année, rien n’est allez dans le bon sens, notamment les cadres. Pascal Siakam a été décevant cette saison. 21 points à 29% de loin, une bonne poignée de game-winner manqué, Spicy-P est passé complètement à côté de sa saison. Tout comme Kyle Lowry, qui a joué seulement 46 matchs. On l’a senti ailleurs cette saison.

Ce sentiment a laissé penser qu’il allait être tradé à la deadline. Toronto ne l’a pas bougé, alors qu’il sera free-agent cet été, prenant le risque de le voir partir contre rien, à moins qu’il re-signe (peu probable) ou qu’il parte via un sign-and-trade.

Nick Nurse a aussi déçu cette saison. COY l’année précédente, avec des playoffs de bonne facture, poussant les Celtics jusqu’en 7 au second tour, on attendait une saison semblable, malgré les changements à l’intérieur (départ de Serge Ibaka et Marc Gasol pour laisser place à Aaron Baynes)(ils ont été déplumés à l’intérieur quand même, ça a coûté cher). Il n’y a rien eu de tout ça puisque les Raptors n’ont jamais vraiment été dedans cette saison, peut-être qu’être délocalisé à Tampa Bay a joué ?

 

Washington Wizards (34 victoires/38 défaites, 9èmes) :

  • Ce qu’on a aimé

Sur la saison, les cadres ont répondu présents. Tout d’abord, il y a Russell Westbrook : 22,2 points, 11,5 rebonds, et 11,7 passes. 4ème fois en 5 saisons que Russ boucle une saison en triple double de moyenne. Il est même allé chercher le record de 181 triple-doubles en carrière d’Oscar Robertson, nouvelle saison historique de sa part.

L’autre garçon qui a fait le boulot dans la capitale, c’est Bradley Beal. Il a de nouveau été éblouissant en attaque, avec 31,3 points de moyenne. Longtemps leader pour le titre de meilleur scoreur, il s’est finalement fait rattraper par Stephen Curry, mais sa saison est grande, il a d’ailleurs été nommé all-star pour la 3ème fois de sa carrière et peut même prétendre à une all-NBA team.

Il y a eu d’autres belles surprises à Washington cette année. Notamment Daniel Gafford, arrivé à la trade deadline, il a apporté de la taille dans la raquette de Washington, qui en manquait cruellement depuis la blessure de Thomas Bryant. Son hustle, sa protection du cercle et ses qualités athlétiques ont fait du bien dans cette deuxième partie de saison des Wizards. Il y a aussi eu Rui Hachimura, qui a confirmé sa belle saison rookie avec 14 points de moyenne, et une belle maîtrise du mid-range.

La saison des Wizards s’est bien finie grâce à un gros push sur les dernières emaines (17 victoires pour 6 défaites). Un run qui leur a permis d’accrocher une 8ème place synonyme de play-in. Le play-in mal démarré avec cette défaite face aux Celtics, mais le match qualificatif face aux Pacers a été maîtrisé et les Wizards sont en playoffs alors que c’était mal embarqué.

  • Ce qu’on a moins aimé :

Malgré cette qualification en postseason, la saison est quand même décevante. La faute principalement à un coaching douteux de Scott Brooks. Des rotations parfois difficiles à comprendre, une mauvaise défense, et beaucoup de fins de match ratées. La saison a été sauvée grâce aux exploits individuels du backcourt Beal-Westbrook, mais Washington n’a pas brillé collectivement.

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