Bilan de fin de saison : ce qu’on a aimé et moins aimé dans la conférence Ouest
Après la fin de la saison régulière certaines équipes sont en vacances, et d’autres ont commencé les playoffs. L’heure de dresser un bilan pour chaque équipe de la conférence ouest.
Dallas Mavericks (42 victoires/30 défaites, 5èmes) :
- Ce qu’on a aimé :
Dans sa 3ème saison, Luka Doncic a encore été étincelant : 27,7 points, 8 rebonds et 8,6 passes, une clutchitude rare, en témoigne son floater buzzer beater à 3 points invraisemblable contre les Grizzlies. Luka a encore confirmé cette année qu’il était l’un des tout meilleurs joueurs de la ligue, et au vu de sa saison, il peut prétendre à une 2ème sélection dans la All-NBA first team.
Il y a un petit bonhomme qui a fait le boulot en sortie de banc cette saison à Dallas, c’est Jalen Brunson : 12,6 points, 3,5 rebonds et 3,5 passes en 50/40/80. Une vraie boule d’énergie pour dynamiser la 2nd unit de Dallas qui a fini 4ème au classement du 6MOY.
Le plus important pour Dallas, c’était de se qualifier directement en playoffs, sans passer par le play-in. Mission accomplie. Avec cette fin de saison en boulet de canon, ils ont pu rattraper Blazers et Lakers pour finir 5èmes, alors que c’était plutôt mal engagé. À eux de sortir le grand jeu pour se défaire des Clippers au premier tour. Pour l’instant, ils mènent 2-0 et vont jouer deux fois chez eux.
- Ce qu’on a moins aimé :
La saison régulière des Mavs a été pour le coup… irrégulière. 8 victoires et 13 défaites pour commencer la saison, avant de remonter petit à petit pour stagner à la 7ème place, avant de faire un gros push en fin de saison en terminant sur un 12-5 pour gratter cette 5ème place. Tout le paradoxe, c’est que sur cette période, tu bats des équipes comme les Lakers ou les Nets, mais tu perds 3 fois contre les Kings. C’est ça les Mavs version 2020-2021. Il faut aussi prendre en compte que si les résultats ont été aussi irréguliers, c’est en partie dû à la COVID-19. En effet, les Mavs ont été l’une des équipes les plus touchées de la NBA, notamment en début de saison. L’effectif n’a quasi jamais pu être au complet.
Point négatif sur cette saison, c’est que tu n’as jamais vraiment pu compter sur Kristaps Porzingis. Seulement 43 matchs joués cette saison, pour 20 points et 9 rebonds certes, mais son impact est quand même assez faible, notamment à cause de sa friabilité en défense et du relativement faible nombre de rebonds qu’il prend pour sa taille (2m21).
Denver Nuggets (47 victoires/25 défaites, 3èmes) :
- Ce qu’on a aimé :
Le futur MVP 2021 se trouve à Denver, et c’est Nikola Jokic. Sa saison est une masterclass : 26,4 points, 10,8 rebonds, 8,3 passes en 57/39/87. Il a roulé sur tous les pivots qu’il a dû affronter, il a été clutch, puis voir un pivot être aussi fort à la passe, ce n’est pas banal. En jouant les 72 matchs, et en terminant la saison podium à l’ouest, sans Jamal Murray, devrait le diriger tout droit vers son titre de MVP. Honnêtement, on voit mal qui pourrait l’en empêcher.
Après des débuts poussifs, les Nuggets ont nettement redressé la barre en 2ème partie de saison pour s’offrir une très belle 3ème place à l’ouest. Denver est une équipe qui exécute super bien en attaque, et qui défend correctement, ce qui leur a permis de coller un 26 victoires et 10 défaites après le all-star break.
Si Denver a aussi bien réussi sa saison, c’est aussi en partie grâce à la belle saison sophomore de Michael Porter Jr. : 19 points en 55/45/80. Il peut shooter sur la tête de n’importe qui, et on sent que c’est un joueur qui a confiance en lui, il n’hésite jamais avant de shooter, ce qui peut parfois lui coûter de prendre des mauvais tirs. Nul doute qu’il sera un véritable facteur X en playoffs.
- Ce qu’on a moins aimé :
Si la fin de saison était réussie, le début lui était complètement raté. Une défense aux abois, un Jamal Murray sur courant alternatif, un Mike Malone qui tâtonne, des défaites bêtes, comme contre les Kings, au buzzer sur une balle perdue. Fort heureusement, ils ont su redresser la barre par la suite, mais ils nous ont fait peur en début de saison.
Le gros point noir de cette saison est sans doute la terrible blessure de Jamal Murray, on ne le reverra pas en playoffs, et pas sûr qu’on le voit non plus la saison prochaine. Même s’il a été irrégulier tout au long de la saison, sans doute que son absence en playoffs se fera ressentir. Surtout que l’on sait que Murray aime les playoffs, comme en témoigne sa campagne de haute volée dans la bulle d’Orlando.
Golden States Warriors (39 victoires/33 défaites, 9èmes) :
- Ce qu’on a aimé :
Cette année encore, Stephen Curry nous a prouvé qu’il était le meilleur meneur de la ligue et l’un des tout meilleurs de l’histoire. Cette saison, c’est 32 points de moyenne pour un titre de meilleur scoreur de la ligue, à 42,1% à 3 points. On a eu le droit à des performances incroyables comme ses 62 points face aux Blazers en janvier dernier. Malgré une 8ème place, sa saison individuelle lui a permis d’être sur le podium du MVP.
Là où les Warriors ont été très bons, c’est en défense. Avec le 5ème defensive rating de la ligue, ils ont fait vivre des soirées difficiles à bon nombre d’attaques. Si cette défense a été aussi performante, c’est en grande partie grâce à Draymond Green, qui une fois de plus, a été précieux pour épauler le Chef Curry. Grâce à sa grande gueule légendaire, il a permis à un joueur qui étaitmoyen défensivement une passoire défensivement, d’être le joueur qui s’occupe du meilleur attaquant adverse tous les soirs, ce joueur, c’est Andrew Wiggins. Venir dans une franchise stable comme les Warriors lui a fait du bien. Moins de pression en attaque comme il a pu l’avoir aux Wolves, et des progrès défensifs impressionnants. Entouré de joueurs d’expérience, et qui ont la culture de la gagne, il devait impérativement devenir une valeur sûre en défense. Mission réussie.
- Ce qu’on a moins aimé :
Curry a beau avoir été incroyable en attaque, cette dernière n’a pas été franchement au niveau collectivement cette année. Les roles players n’ont pas été au niveau cette année en attaque. Comme en témoigne la saison de Kelly Oubre Jr.. Il a commencé la saison de manière horrible avec un 7/40 au tir à 0/19 à 3 points. Au final, il tourne à 15 points, en 44/31/69.
Cette saison, nous aurions aimé voir un peu plus de James Wiseman. Pick en 2 à la draft 2020, le pivot était attendu. Ses stats ne sont pas ridicules puisqu’il tourne à 11,5 points et 6 rebonds, mais malheureusement, gêné par les blessures, il ne jouera que 39 matchs, espérons qu’il sera épargné la saison prochaine.
Enfin, la grosse tache noire pour Stephen Curry et sa bande, c’est qu’ils regarderont les playoffs à la TV. En terminant 8èmes, ils se laissaient une belle chance de se qualifier en playoffs. Le match contre les Lakers aura offert une belle bataille, mais les angelinos termineront le boulot grâce à un LeBron clutch. Le match de la qualif contre les Grizzlies sera également perdu malgré un Curry encore chaud.
Houston Rockets (16 victoires/ 53 défaites, 15èmes) :
- Ce qu’on a aimé :
Pas grand-chose a tirer de cette saison chez les Rockets. L’une des seules satisfactions côté Rockets, c’est le début de saison de Christian Wood. Il a enchaîné les matchs en 20 points et 10 rebonds, pour porter des Rockets qui, après 22 matchs, étaient en 12V-10d. Le début de saison pouvait laisser entrevoir une équipe qui défendait excellemment bien, avec un Christian Wood pour faire le travail en attaque. Candidat MIP pendant un moment, mais sa blessure l’a écarté de la course.
On a bien aimé aussi la saison rookie de Jae’Sean Tate. Au final, il tourne en 11,2 points, 5,4 rebonds et 2,5 passes en étant présent tous les soirs. Sans doute qu’il fera partie d’une All-Rookie team.
Dans une moindre mesure, dans la perspective d’une reconstruction, le tanking réalisé par Houston a été géré de main de maître.
- Ce qu’on a moins aimé :
Comment parler de Houston cette saison sans évoquer le transfert de James Harden. Son comportement du tout début de saison a été exécrable avec l’organisation des Rockets. Un comportement qui a obligé Rafael Stone à réagir au plus vite pour trader l’ancien MVP. Tu récupères Caris LeVer dans le trade de Harden, un attaquant doué qui peut être une pièce intéressante dans une reconstruction. Au final, il est tradé dans la foulée contre Oladipo, qui sera transféré au deadline contre Olynyk. Au passage, tu perds le dernier membre de l’époque Mike D’Antoni à Houston : PJ Tucker, qui en avait marre d’évoluer dans un effectif qui n’allait nulle part. Les Rockets savaient qu’ils passaient en reconstruction, l’objectif était donc de récupérer des tours de draft. Bilan des courses : 4 swaps de Brooklyn au premier tour (2021, 2023, 2025 et 2027), 3 premiers tours de Brooklyn (2022, 2024, et 2026), le premier tour des Bucks de 2023 et le premier tour de Washington de 2023. Cette accumulation de tours de draft va permettre d’entamer une reconstruction assez sereinement, soit en piquant haut, ou en s’en servant dans de futurs trades. En plus des tours de Draft, Olynyk est un contrat expirant, donc à la fin de la saison, ils vont avoir plus de flexibilité.
L’intégration de John Wall est également un échec. Malgré un début de saison intéressant, il n’est plus que l’ombre de lui-même. Le problème, c’est que tu l’as tradé contre Westbrook, qui lui cartonne à Washington, alors que John Wall a une influence minime à Houston, le tout en étant payé 41M$ cette saison. Il est encore sous contrat jusqu’en 2023 (avec une dernière année en player option, donc autant dire qu’il va la prendre puisqu’elle s’élève à 47M$).
Enfin, on ne peut qu’avoir de la peine pour le coach rookie Stephen Sillas. En première année, il pense coacher Westbrook et Harden, au final, il se retrouve avec un effectif décimé qui, entre les blessures et les trades, n’était jamais le même. Espérons pour lui que les Rockets retrouvent de la stabilité dès la saison prochaine pour qu’il puisse enfin montrer de quoi il est capable.
Los Angeles Clippers (47 victoires/25 défaites, 4èmes) :
- Ce qu’on a aimé :
Lorsque Kawhi Leonard et Paul George évoluent ensemble sur le parquet, ça fait des dégâts. Pour Kawhi, son bilan est de 36 victoires pour 16 défaites, et 38 victoires pour 16 défaites en ce qui concerne PG.
Lorsque Doc Rivers a été évincé l’été dernier, le prochain coach était attendu. La nomination de Tyronn Lue était assez surprenante. Pour la plupart des gens, sa réussite à Cleveland était seulement due au fait qu’il avait LeBron. Tyronn Lue a bien répondu présent cette saison. 3ème attaque et 8ème défense, l’équipe a bien tourné cette saison, et Ty Lue en est l’une des principales raisons.
Au fond du trou à Charlotte la saison passée, Nicolas Batum s’est pleinement relancé cette saison. 8 points, 5 rebonds et 2 passes en 46/40/82. Parfois titulaire, parfois remplaçant, Batman a apporté ce qu’il savait faire à cette équipe, donc de la bonne défense, des tirs qui rentrent, etc. Belle saison du français.
- Ce qu’on a moins aimé :
Certes Kawhi et PG ensemble ont été très bons lorsqu’ils étaient sur le parquet, mais ils n’ont pas assez joué. Il va peut-être y avoir un manque d’automatisme en playoffs. Pour l’instant, c’est le cas. Les Clippers sont menés 2-0 par les Mavs et doivent jouer 2 fois à Dallas. Le fait qu’ils n’aient quasi pas joué en fin de saison à conférer un manque de rythme évident dans l’effectif, attention à l’upset.
Los Angeles Lakers (42 victoires/30 défaites, 7èmes) :
- Ce qu’on a aimé :
Avant la blessure de LeBron James, les Lakers étaient intraitables avec 28 victoires pour 13 défaites. Ça attaquait moyennement, mais la défense était tout simplement la meilleure de la ligue. Ils étaient bien installés sur le podium, et LeBron sortait une saison de MVP.
- Ce qu’on a moins aimé :
Pour l’instant, la venue de Drummond est un échec. il ne pèse pas, même pire, il empiète sur Anthony Davis et le force à jouer plus au large et laisser l’intérieur à Drummond. On l’a bien vu dans ce début de série face aux Suns, où Frank Vogel a du s’ajuster en mettant du Marc Gasol pour permettre à AD d’occuper l’intérieur.
Anthony Davis nous a habitués à de meilleures saisons. Comme souvent, il a été gêné par les blessures, et n’aura donc joué que 36 matchs. Sur ces 36 matchs, il tourne à 21,8 points, 7,9 rebonds, en 49/26/74. Toutes ces moyennes sont en dessous de ses moyennes en carrière.
Les problèmes de blessures ont fait que les Lakers ont glissé en 7ème place, ce qui les a forcés à participer au play-in.ils ont géré leur match contre les Warriors et se sont donc qualifiés pour affronter les Suns au premier tour. Une opposition pas facile, les Lakers vont devoir cravacher pour sortir Phoenix. Après 2 matchs, ils ont récupéré l’avantage du terrain donc le bilan est plutôt bon, mais attention, sachant que l’effectif n’est pas à 100%.
Memphis Grizzlies (38 victoires/34 défaites, 9èmes) :
- Ce qu’on a aimé :
Taylor Jenkins a confirmé cette saison que c’était un très bon coach. Lors de sa première saison, il avait surpris tout le monde en amenant presque les Grizzlies en playoffs. Pour sa deuxième saison, il a réussi à les emmener en playoffs. La saison régulière des Grizzlies a été encore meilleure que la précédente. Rappelons que l’effectif a évolué quasi toute la saison sans Jaren Jackson Jr.. Jenkins arrive à tirer le max de cet effectif.
La route fut longue pour entrevoir les playoffs. Le gros push des Warriors en fin de saison a fait tomber Memphis à la 9ème place. Avec cette 9ème place, ils devaient donc impérativement remporter les 2 matchs de play-in. C’est ce qu’ils feront contre les Spurs, puis les Warriors au terme d’un match fou. Ils affrontent donc le Jazz au premier tour, et ont même pris le game 1 dans l’Utah. Maintenant, c’est que du bonus pour Memphis, chaque match est de l’expérience engrangée pour ce jeune effectif et permettra à des Ja Morant, qui réalise encore une superbe saison, ou des JJJ, de progresser.
- Ce qu’on a moins aimé :
On ne peut pas reprocher grand-chose cette saison aux Grizzlies, la seule chose qui est dommage, c’est qu’on aurait bien aimé voir cet effectif évolué avec Jaren Jackson Jr. toute la saison.
Minnesota Timberwolves (23 victoires/49 défaites, 13èmes) :
- Ce qu’on a aimé :
Après une saison, on se rend bien compte que de choisir Anthony Edwards avec le 1st pick était une bonne idée. 19,3 points, 4,7 rebonds et 2,9 passes, grosse saison rookie pour Edwards. Les pourcentages sont encore moyens (42/33/77), mais sa saison rookie est superbe. Il a montré des choses hyper intéressantes en attaque, et ses qualités athlétiques se sont bien vues, notamment sur ce poster incroyable sur la tronche de Yuta Watanabe. Une saison rookie qui pourrait bien lui valoir le titre de ROY.
La deuxième partie de saison des Wolves est intéressante. Depuis l’arrivée de Chris Finch sur le banc, les Wolves ont un bilan de 16 victoires pour 25 défaites et ont montré des progrès dans tous les compartiments du jeu. À voir ce que ça peut donner sur une saison complète.
- Ce qu’on a moins aimé :
Au vu de l’effectif des Wolves, on pouvait espérer mieux qu’une 13ème place. La faute à un début de saison catastrophique sous Ryan Saunders (7 victoires pour 24 défaites). Des rotations douteuses, une sous-utilisation d’Anthony Edwards et une défense horrible. Son éviction était donc logique.
Les blessures ont aussi beaucoup pesé cette saison dans le Minnesota. L’association entre D’Angelo Russell et Karl Anthony Towns était attendue, malheureusement, ils ont trop peu joué ensemble et on ne sait toujours pas ce que vaux vraiment ce duo après 1 an et demi de cohabitation.
New Orleans Pelicans (31 victoires/41 défaites, 11èmes) :
- Ce qu’on a aimé :
La plus grosse satisfaction cette saison pour les Pels, c’est sans doute la première saison complète de Zion Williamson. 27 points, 7 rebonds, 4 passes à 61% au tir. Zion est une bête comme on en voit rarement en NBA, et s’il est épargné par les blessures, nul doute que l’on est sur un joueur all-time. Il a même été nommé all-star pour la première fois cette saison.
- Ce qu’on a moins aimé :
La première saison de Stan Van Gundy à la tête des Pels n’est pas bonne. Avec cet effectif entre les mains, impossible de finir hors du top 10. La défense a été mauvaise (23ème), ce qui fait que New Orleans est l’une des plus grosses déceptions de cette saison. Beaucoup les mettaient au moins en play-in, mais ça ne sera pas le cas.
Lors du bilan des Bucks, on parlait de l’upgrade qu’était Jrue Holiday par rapport à Eric Bledsoe, donc dans le cas des Pelicans, c’est un downgrade considérable. Il n’a pas apporté cette saison, surtout à cause de sa faible qualité de shoot. Mais ce manque de spacing est un problème global chez les Pelicans. 27èmes en nombre de 3 points rentrés et 26èmes en pourcentage (34,8%). Le management devra faire des mouvements cet été pour combler ce manque de shoot, qui dans la NBA d’aujourd’hui, est primordial.
Oklahoma City Thunder (22 victoires/50 défaites, 14èmes) :
- Ce qu’on a aimé :
Cette saison a été la vraie éclosion de Shai Gilgeous-Alexander. Cette saison, il tourne à 23,7 points, 4,7 rebonds, 5,9 passes, en 51/42/81. Des stats hyper complètes à des pourcentages élevés, pour un joueur qui au départ n’était pas réputé pour sa qualité de shoot. On savait que SGA avait du potentiel avant la saison, mais cette année, il a complètement explosé et le Thunder tient en SGA, le probable futur de la franchise.
Cette saison, où l’on n’attendait rien du Thunder, a permis à beaucoup de jeunes d’engranger de l’expérience. C’est le cas de Theo Maledon, Aleksej Pokusevski, Lugentz Dort et Moses Brown. Les deux premiers étaient dans leur saison rookie, et ont montré des choses très intéressantes au cours de la saison. Dort et Brown étaient eux dans leur saison sophomore. Dort a montré des aptitudes défensives impressionnantes et Brown a cette capacité à prendre beaucoup de rebonds. Cette saison un peu « off » du Thunder aura été bénéfique pour tous ces jeunes joueurs qui ont pu prendre leur marque en NBA.
- Ce qu’on a moins aimé :
On n’attendait rien du Thunder, mais on a quand même vu un énorme tanking dans l’Oklahoma. Ce n’était pas très joli à voir, mais l’important n’était pas là. Ils se sont bien placés en vue de la lottery pour choper le meilleur joueur possible dans une draft annoncée exceptionnelle.
Phoenix Suns (51 victoires/21 défaites, 2èmes) :
- Ce qu’on a aimé :
En ramenant Chris Paul et Jae Crowder à l’intersaison, on pouvait penser que les Suns avaient les moyens de faire largement mieux que la saison précédente. Le pari a été plus que réussi puisqu’après 11 ans d’absence, ils retrouvent les playoffs, et de forte belle manière. 2ème meilleur bilan de la ligue, une régularité toute au long de la saison, une attaque performante (7ème) et une défense élite (6ème), c’est ça les Suns cette saison.
Certes l’intersaison a permis d’avoir un aussi bon bilan, mais il faut aussi souligner le travail de Monty Williams sur le banc. Après une bulle intéressante l’année dernière, Monty Williams a su tirer le maximum de son effectif pour en faire un vrai contender. Il a aussi permis à des jeunes de progresser, comme Mikal Bridges, qui est devenu un 3&D de luxe, ou Cameron Johnson qui montre une belle qualité au shoot. Monty Williams est d’ailleurs nommé parmi les 3 finalistes pour le titre de COY et a été élu meilleure coach de la saison par ses pairs.
Avec cette saison, Devin Booker est en train de devenir une superstar. All-star pour la seconde fois, l’arrière scoreur a pour la première fois de sa carrière performée dans une équipe qui gagne.
- Ce qu’on a moins aimé :
La saison des Suns est parfaite jusque-là, le seul bémol c’est que tu as réussi à gratter une jolie 2nd place, mais au final, ce sont les Lakers de LeBron et AD que tu dois te farcir au premier tour. Les Lakers ont récupéré l’avantage du terrain après 2 matchs, et les Suns avec un Chris Paul diminué vont devoir redoubler d’efforts pour évincer le champion en titre.
Portland Trail Blazers (42 victoires/30 défaites, 6èmes) :
- Ce qu’on a aimé :
Damian Lillard a de nouveau bouclé une saison de patron. 28,7 points, 7,5 passes, à 39% de loin (et même de très loin), joueur le plus clutch de la ligue, il a littéralement porté son équipe en l’absence de McCollum et Jusuf Nurkic, il a encore régalé cette saison. Le meneur de Portland aurait même pu prétendre au titre de MVP, malheureusement, le bilan collectif n’a pas suivi et son trou d’air en avril l’aura évincé de la course.
Si Lillard est un all-star confirmé, CJ McCollum aurait pu aussi prétendre à décrocher sa première étoile cette saison. Sur les 13 premiers matchs, il tourne à 27,5 points, 5 rebonds, 5 passes, à 45% à 3 points (5 tirs primés par match). S’il avait continué sur ce rythme, aucun doute qu’il aurait été all-star. Une blessure au pied l’aura freiné dans son élan, à lui de rééditer ce genre de perf pour enfin être all-star.
Le push de fin de saison à Portland leur aura permis de se qualifier directement en playoffs sans passer par le play-in, c’est une 8ème qualification consécutive dans l’Oregon, personne ne fait mieux dans la ligue. Ce bilan de 10 victoires pour 2 défaites pour terminer la saison leur auront permis d’évincer les Lakers qui eux auront participé au play-in.
Enfin, petit mot pour Carmelo Anthony, qui, certes a été irrégulier et ne défend pas, a réussi à accepter un rôle en sortie de banc, ce qui lui a permis de passer 10ème scoreur le plus prolifique de l’histoire.
- Ce qu’on a moins aimé :
Comment parler de Portland sans parler de leur défense absolument catastrophique tout au long de la saison. 29ème defensive rating, très peu d’efforts. Lorsque l’on a Melo, Lillard, McCollum, Enes Kanter dans le même effectif, défendre devient de suite plus compliquée.
Même si l’effectif n’est pas taillé pour avoir une défense élite, Terry Stotts n’est pas exempt de tout reproche. Aucun système défensif mis en place, des rotations mal senties, comme mettre une raquette Melo-Kanter, pas assez de minutes pour de bon défenseurs comme Nassir Little ou Derrick Jones Jr.. Sans doute que cette saison a révélé les limites de Terry Stotts et que son licenciement interviendra cet été.
Si les Blazers n’ont pas réussi à faire mieux qu’une 6ème place, c’est en grande partie à cause d’un mois d’avril complètement raté (3 victoires et 10 défaites) dans le sillage d’un Lillard à côté de ses pompes (21 points à 37% au shoot). Les blessures aussi ont empêché les Blazers de visé plus haut, Nurkic et McCollum qui se blesse au bout de 12 et 13 matchs, Lillard gêné après le all-star break, Portland est réputé pour avoir la poisse au niveau des blessures, et cette saison n’aura pas été une exception.
Sacramento Kings (31 victoires/41 défaites, 12èmes) :
- Ce qu’on a aimé :
De’Aaron Fox a montré de très belles choses cette saison : 25,2 points, 7,2 passes, à 47% au tir. Il va vite, il drive bien, à l’aise à la passe, il aussi signé des cartons au scoring avec 3 matchs à plus de 40 points. Le meneur est sans doute le futur de Sacramento.
Le mangement a eu le nez fin à la draft en choisissant Tyrese Haliburton en 12. 13 points, 5 passes en 47/41//86. Une propreté au shoot et une maturité dans ses choix impressionnants pour un joueur de 21 ans. Il a été élu 2 fois rookie du mois et figure parmi les 3 finalistes pour le titre de ROY.
- Ce qu’on a moins aimé :
Avec un defensive rating de 116,5, les Kings ont tout simplement le pire defensive rating de l’histoire. Luke Walton n’a pas su mettre en place une défense ne serait-ce qu’acceptable. Après une saison pareille, on aurait pu penser que son aventure chez les Kings allait prendre fin, mais à la surprise générale, il a été conservé par le mangement dès l’issue de la saison régulière.
Choisi en 2, et devant Luka Doncic à la draft 2018, Marvin Bagley est pour l’instant une déception. Tout le temps blessé (43 matchs joués), il ne satisfait pas les Kings et plus le temps avance, plus sa considération en tant que bust grandi. À lui de redresser la barre la saison prochaine pour nous faire mentir.
La finalité de cette saison, c’est que, une fois de plus, les Kings ne sont pas en playoffs. La participation à une postseason les fuit depuis 2006, et même les play-in était loin cette année.
San Antonio Spurs (33 victoires/39 défaites, 10èmes) :
- Ce qu’on a aimé :
Avec l’effectif qui était le leur, peu de gens mettaient les Spurs au play-in cette saison, pourtant, ils ont fini 10èmes. Notamment grâce à un Demar Derozan calibre all-star cette saison (21,6 points, 6,9 passes à 49,5% au shoot).
Cette saison aura aussi permis aux jeunes des Spurs de s’épanouir. C’est le cas de Keldon Johnson, Lonnie Walker ou encore Dejounte Murray qui ont tous les 3 réalisé de belles saisons. Gregg Popovich a su les mettre dans les meilleures dispositions pour qu’ils expriment leurs talents.
- Ce qu’on a moins aimé :
Malgré une belle saison dans l’ensemble, elle a été gâchée par ce play-in complètement raté. Les Spurs avaient ce match face aux Grizzlies a gérer pour s’offrir un espoir de playoffs. Malheureusement, Derozan, qui sur le papier était censé être le meilleur joueur sur le parquet, est passé complètement à côté de sa rencontre : 20 points, 3 rebonds, 3 passes à 5/21 au tir. Le mauvais match de l’ancien des Raptors aura eu raison des Spurs qui, pour la première fois depuis 45 ans, ne feront pas les playoffs durant 2 saisons consécutives.
Cette saison des Spurs a aussi été marquée par la blessure de Derrick White. Lui qui réalisait jusque-là sa meilleure saison en carrière (15,4 points, 3 rebonds, 3,5 passes) s’est vu stoppé net après 36 matchs. Nul doute qu’avec White sur le parquet, les Spurs auraient pu mieux faire.
Utah Jazz (52 victoires/20 défaites, 1er) :
- Ce qu’on a aimé :
La saison du Jazz est incroyable. Meilleur bilan de la ligue, un collectif impressionnant, une attaque dingue (4ème), une défense impitoyable (3ème), une réussite à 3 points dantesque (16,7 3 points par match à 39% de réussite), et une second unit redoutable. Autant dire que le Jazz était injouable cette saison et que leur première place est plus que méritée.
Dans cette belle saison collective, se cachent de belles saisons individuelles. À commencer par Jordan Clarkson (18,4 points et 4 rebonds) qui a martyrisé bon nombre de second unit. Son insouciance en attaque était ce dont le Jazz avait besoin. Grâce à cette belle saison, il a logiquement été élu 6MOY, devant son coéquipier Joe Ingles.
Le Français Rudy Gobert a encore été précieux dans la peinture avec ses 14,3 points, 13,5 rebonds et 2,7 contres. Il est encore une fois sur le podium du DPOY, et est le favori pour remporter son 3ème titre de DPOY en 4 ans.
Pour continuer sur les trophées individuels, c’est Quin Snyder qui est en lice pour remporter le titre de COY. La concurrence est féroce, mais le rouleau compresseur qu’a été le Jazz cette saison pourrait faire pencher la bascule en sa faveur.
- Ce qu’on a moins aimé :
La saison du Jazz est jusque-là un sans-faute. Hormis la blessure de Donovan Mitchell qui l’a contraint à rater la fin de saison et le game 1 face aux Grizzlies. Il est revenu la nuit dernière pour aider son équipe à recoller à 1-1 dans la série. Maintenant, c’est au Jazz et à Mitchell de gérer en playoffs et d’assumer son statut de meilleure équipe NBA cette saison.