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Facundo Campazzo a séduit tout le monde à Denver : « Je n’aurais jamais imaginé qu’il soit meneur titulaire en playoffs »

Facundo Campazzo est arrivé en NBA lors de l’intersaison, alors qu’il avait 29 ans. Et il a découvert un tout nouveau monde, ce qui l’a rendu un peu nerveux, et un peu perdu concernant ce qu’on attendait de lui.

« Est-ce que je dois être moins agressif à l’entrainement, ou je dois les pousser dans leurs retranchements ? » Facundo Campazzo à son coach Mike Malone au début de la saison.

« Ne change rien, je veux que tu leur rendes la vie aussi difficile que possible chaque jour. Ça va les aider à aller de l’avant, pareil pour toi. » La réponse de Mike Malone.

Quelques mois plus tard, l’Argentin a séduit tout le monde à Denver avec sa hargne et son sens du jeu, et il se retrouve même titulaire suite à la blessure de Jamal Murray.

« Je n’aurais jamais imaginé qu’il soit meneur titulaire en playoffs. On n’aurait pas pu imaginer les blessures qu’on a eues. Mais il n’a pas peur. Ça se voit de loin, mais quand vous êtes avec un gars tous les jours, vous voyez son éthique de travail, comment il se prépare, sa dureté… J’ai toujours eu beaucoup de respect pour sa passion. C’est ce que nous avons toujours vu lorsque nous l’observions, quel que soit le contexte. Cela s’est définitivement transposé en NBA. » Mike Malone.

« J’aime m’entrainer comme je joue. J’essaie d’être à 100% chaque match. Donc pareil pour les entrainements. Je suis content que le coach me laisse faire ça. On a une super équipe, et on bosse dur donc ça me rend le boulot plus facile. » Facundo Campazzo.

Le meneur de poche (1m78) parvient, avec son énergie, à peser en attaque, où il gère le jeu d’une main de maitre. Depuis le début des playoffs, il tourne ainsi à 9,3 points (seulement 37% aux tirs toutefois) et 5,2 passes décisives de moyenne.

« C’est un joueur européen, donc il sait comment jouer avec tout le monde sur le terrain. Il partage le ballon et joue en équipe, c’est facile de jouer avec ce type de gars. »Jokic.

Mais de façon plus surprenante, il est aussi très bon en défense, une qualité qu’on lui connaissait, mais qu’il a aussi réussi à transposer malgré l’opposition bien plus relevée qu’en Europe sur le poste 1. Il est ainsi parvenu à gêner Damian Lillard, qu’il a limité 27% aux tirs, Kemba Walker (33%) ou encore Mike Conley (33%).

« J’essaie de les gêner. Le boulot de la défense et de défendre le plus dur possible chaque joueur en face, et ne pas leur rendre la tâche facile. S’ils sont frustrés ou en colère, c’est un bon signe. » Facundo Campazzo.

« Il joue juste dur. Les gens sont frustrés avec lui, mais il utilise sa passion et son agressivité pour être dans le match pendant 48 minutes. » Jokic.

Bon, il a eu plus de mal contre Stephen Curry (44%) ou encore Trae Young, LaMelo Ball et Kyrie Irving (respectivement 60, 67 et 67% aux tirs), mais c’est arrivé à d’autres très bons défenseurs de se prendre des mixtapes par ces quatre joueurs.

« C’est vraiment dur de défendre sur Curry et Lillard parce qu’ils sont dangereux et peuvent scorer de plein de manières différentes : en sortie de dribble, mais ils peuvent aussi attraper la balle et tirer directement. Ils peuvent dunker… Donc j’essaie juste d’être concentré, intelligent et de faire ce que le coach me dit. » Facundo Campazzo.

À se demander pourquoi le meneur, non-drafté en 2013 et qui a rejoint le Real Madrid dans la foulée, n’a pas été sollicité plus tôt par la NBA…

« Je n’avais pas de vraies offres pour la NBA. Quand elle est venue, je n’avais aucun doute sur le fait que j’allais la saisir. J’ai toujours eu confiance dans le fait que je pouvais être compétitif ici. Mais je n’ai jamais eu une vraie offre. » Campazzo.

À voir s’il pourra continuer d’autant peser sur les rencontres au fur et à mesure que le niveau de jeu s’élèvera. Mais entre son expérience en club et celle en sélection nationale, il n’y a aucune raison de penser le contraire.

Via USA Today.

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