Joe Tsai, propriétaire des Nets, « n’avait aucune idée de ce dans quoi il s’engageait »
Lorsque Joe Tsai a pris les rênes des Nets, il n’a pas vraiment réalisé dans quoi il s’engageait. Il savait que certains matchs pouvaient être importants, comme celui de mardi contre Milwaukee. Mais c’est l’ampleur prise par tout le reste qui l’a laissé sous le choc, notamment l’aspect économico-médiatique :
« Je ne m’y attendais pas. Je crois qu’il y a quatre ans, je ne m’y attendais pas. Je n’en avais aucune idée », explique Joe Tsai. « Mais la NBA est très intéressante. Je pense que c’est une sorte de proposition économique très intéressante. En plus de toute cette fanfare clinquante, quand vous regardez les joueurs, ce sont d’énormes mégasuperstars. » Il ajoute : « Mais le côté commercial des choses, c’est aussi très attrayant, dans la mesure où la valeur des équipes augmente chaque année. Mais avant de me lancer dans cette aventure, je n’avais aucune idée que cela allait fonctionner comme ça. »
Tsai, qui a acheté 49 % des Nets à Mikhail Prokhorov en 2017 et en a pris le contrôle total il y a deux ans, a déclaré avoir tiré des enseignements précieux de son achat des Nets. Il a notamment compris que l’équipe n’est pas vraiment la sienne, mais celle de Brooklyn. Il explique :
« Je me rends compte que lorsque vous possédez une équipe sportive, c’est bien plus qu’une équipe sportive : C’est une institution sociale », a déclaré Tsai. « Vous le faites pour les fans, vous le faites pour la population en général. Je suis vraiment heureux que nous soyons situés à Brooklyn, car nous avons les meilleurs fans du monde. » Il abonde : « C’est donc devenu un lieu où les gens peuvent se rassembler et s’investir pour la cause sociale de leur choix. Cette enceinte (le Barclays Center) a été le lieu où nous avons distribué de la nourriture en coopération avec des banques alimentaires. Il a été le lieu de vaccinations. Il a été le lieu de vote. Et évidemment, l’année dernière, après l’assassinat de George Floyd, les gens y ont manifesté pour la justice sociale et contre le racisme. C’est très, très important, et voir tout cela se produire devant le Barclays Center même, c’était génial. »
Sur l’aspect sportif, le propriétaire des Nets confie lui-même avoir été surpris de la manière dont Brooklyn est très, très rapidement passé de play-offable à véritable prétendant au titre. Mais au-delà du sportif, il voit en ses joueurs de véritables êtres humains, avec des possibilités illimitées. C’est d’ailleurs un aspect dont il se félicite :
« Je ne pense pas que vous devriez voir les joueurs comme des personnes unidimensionnelles », avance Tsai. « Il se trouve qu’ils excellent au basket, mais ils se préoccupent aussi de ce qu’ils veulent faire en dehors du basket, ou peut-être après leur carrière en NBA. Et c’est tout naturellement qu’ils prennent conscience de l’influence et du pouvoir qu’ils ont ainsi que des fans qu’ils attirent. Ils peuvent en tirer parti pour commercialiser ce qu’ils veulent. Et je pense que c’est génial. »
Un propriétaire heureux de sa place, et de sa position, mais qui envie néanmoins celle de Steve Nash, le coach des Nets :
« Ouais, vous savez quoi, je pense que le meilleur siège de la salle est celui de Steve Nash. Parce qu’il a tout le plan de jeu en main. Il a les dispositifs et les choix des joueurs. Parfois ça marche, parfois ça ne marche pas », a déclaré Tsai. « Mais j’adorerais être à cette place et aussi avoir ce cerveau, penser à travers lui. »
On imagine que Joe Tsai a été véritablement heureux après les 49 points de Kevin Durant, ce qui constitue la meilleure performance de l’histoire des Nets en play-offs. Vince Carter en avait marqué 43 lors du troisième match de la demi-finale de la Conférence Est 2006 contre le Heat. Et l’on imagine qu’il sera véritablement ravi si les Nets arrivent à atteindre la Finale de Conférence, en se défaisant des Bucks.