Clint Capela et les Hawks surprises de la saison : « Les gens continuent à douter de nous, et nous continuons à les choquer »
Alors que les Hawks d’Atlanta ont entamé leur duel en finales de Conférence face aux Milwaukee Bucks, le pivot des faucons, Clint Capela, retrouve un vieil ami qu’il a connu à Houston : PJ Tucker, avec qui il s’est entretenu avant le Game 1. Houston, chez qui le Suisse a évolué de 2015 à 2020, et qui l’a « abandonné » en février 2020, quand les Rockets l’ont échangé à Atlanta, alors qu’il était encore en convalescence. Avec cette blessure et les complications de la saison liées à la pandémie de covid-19, il n’a pas pu porter le maillot des Hawks en match officiel avant décembre. Capela aurait souhaité rester à Houston, qui possédait encore à ce moment la et Harden, et Tucker, avec qui le suisse rêvait d’aller en finale(s). Un accomplissement qu’il a effleuré en 2018 en finales de conférence face à Golden State, alors que les Rockets menaient 3-2 dans la série. Il verra peut-être le bout du tunnel avec les Hawks cette saison.
Pour faire venir Capela à Atlanta, les Hawks ont échangé un premier tour de draft 2020, un deuxième tour 2026 et Evan Turner. Et en retour, ils ont reçu le meilleur rebondeur 2020-21, à l’heure actuelle, ça sent la bonne affaire. En plus de ses 14.3 rebonds par match, Capela a ajouté 15.2 points à son carquois.
Pendant que Tucker et l’ensemble de la défense des Hawks étaient occupés avec Trae Young, Capela a réalisé ce qu’il considère comme le meilleur de ses 74 matchs de playoffs, avec 12 points et 19 rebonds, inscrivant notamment un 2-pts décisif à 29 secondes du terme de la rencontre. Giannis Antetokoumpo lui plantait un triple double malgré la défaite des siens.
Après la rencontre, Giannis a déploré le (très) grand nombre de rebonds offensifs pris par les Hawks, notamment ceux de Capela (4 pour Capela, 12 pour les Hawks en totalité), le désignant comme la raison pour laquelle les Hawks ont gagné le match. Pourtant, un certain meneur a marqué 48 points ce soir-là.
Le panier décisif en question, à une demi-minute de la fin du match :
« J’avais vraiment l’impression que « ça, c’est vraiment moi », je captais les rebonds offensifs et je me chargeais des tip-in », a déclaré Capela. « Je dois admettre que c’était énorme, sachant que Giannis était derrière moi, j’ai juste essayé de faire de mon mieux pour faire remonter la balle jusqu’au panier et utiliser la planche. Et après qu’il soit rentré, c’était un bon sentiment. Surtout à ce moment, lors du premier match, en finale de conférence, à l’extérieur, c’était un match difficile. J’essayais juste de faire passer le message que nous sommes là et que je suis là aussi. »
Face aux Bucks, Capela était aux prises avec Antetokoumpo, qui a terminé à 34 points, 12 rebonds et 9 passes à 14/25 au tir, soit de très bonnes (excellentes) statistiques. Mais Capela a estimé qu’il a tenu bon face à Giannis, en restant la plupart du temps entre le grec et l’arceau, en l’empêchant le plus possible d’aller détruire le secteur intérieur lors de ses nombreux drive tête baissée.
« Vous ne voulez pas faire une faute bête sur lui », a dit Capela. « Vous voulez contester le tir, c’est sûr, vous ne voulez pas lui faciliter la tâche. Vous ne voulez pas juste donner des fautes comme ça, parce que votre but est de le défendre tout au long du match. Je n’ai que six fautes. Il attaque probablement 15 ou 20 fois par match. J’essaie d’être encore là à la 20ème tentative ».
Clint Capela est désormais devenu le partenaire préférentiel de Trae Young en Pick-and-Roll. Avec 7 saisons passées en NBA, il est l’un des plus expérimentés de l’effectif des Hawks, alors qu’il était presque le pivot inexpérimenté des Rockets, à ce moment la entouré de James Harden, PJ Tucker, Chris Paul et même Russell Westbrook. À présent, il fait partie d’une équipe jeune, surprenante.
« Ce que j’aime dans cette équipe, c’est que nous déjouons toujours les pronostics », a-t-il déclaré. « Les gens ne s’attendent tout simplement pas à ce que nous le fassions. Les gens continuent à douter de nous, et nous continuons à les choquer. À Houston, il y avait une mentalité de champion chaque année, donc c’était presque comme un must-win à chaque match, donc c’est là toute la différence. »
« Je pense que la pression est la même quand vous arrivez à ce stade. J’ai juste l’impression que cette équipe, la synergie, la connexion est meilleure. J’ai l’impression que les gars s’apprécient vraiment les uns les autres. Cela vous fait sentir que vous n’êtes pas seul, que vous avez toute l’équipe avec vous. »
Né à Genève, Capela a rapidement déménagé en France -qu’il juge comme la chose « la plus difficile » à faire dans le sport, car il a dû quitter sa famille-, où il a rencontré Thabo Sefolosha, à ce moment seul et unique joueur suisse a avoir joué en NBA. Le pivot des Hawks est devenu le deuxième de cette lignée, rejoignant lui aussi les Hawks ainsi que les finales de conférence. Pour Capela, ce sont déjà ses troisièmes finales.
« Ma performance mercredi, c’était vraiment un message pour dire que je suis de nouveau là », a déclaré Capela. « J’étais là [en finales de conférence] lors de mon année rookie, j’étais là ma quatrième année, et je suis à nouveau là pour ma septième année. Ce n’est pas une coïncidence. »
Via The Athletic