Bobby Portis et les Bucks se sont bien trouvés : « Ils aiment les joueurs comme ça; J’ai enfin trouvé la paix »
Avec la blessure de Giannis Antetokounmpo, Mike Budenholzer a dû adapter son 5 majeur et c’est le 6e homme de l’équipe, Bobby Portis qui a été propulsé dans le 5 majeur. Utilisé de façon irrégulière en playoffs (il n’a pas joué les 3 derniers matchs face aux Nets), et pas aussi efficace que durant la saison régulière, cette nuit il a été un des MVP des siens avec 22 points à 9/20 dont 1/3 de loin, 8 rebonds, 3 passes et 3 interceptions en 36 minutes.
« Il n’avait pas beaucoup joué dans la série contre les Nets. Il était déçu, mais il n’a pas fait la gueule pour autant, il ne s’est pas plaint. Il est resté concentré, prêt. Il a eu un énorme impact sur cette série jusque-là. Ça montre quel gars il est, un gars qui veut gagner, un bosseur qui se tient prêt. » Khris Middleton
Puis il a apporté son énergie, communicative, et qui fait qu’il est un des chouchous du public de Milwaukee.
« Il joue simplement avec énormément de passion. Et c’est contagieux. Ses coéquipiers l’adorent. Les fans aussi. Il amène cette passion pour le jeu, pour la vie. C’est fun de le côtoyer, et je pense que le public le ressent. Les coachs le ressentent aussi. C’est un bosseur. C’est une combinaison de choses, mais la passion est la première chose qu’il apporte sur le terrain. » Mike Budenholzer
« Il est incroyable. Il fait un peu de tout sur le terrain, ça nous booste nous et le public quand il fait une grosse action, que ce soit sur une interception, un rebond offensif avec le panier plus la faute… il apporte toujours cette énergie et il joue dur, je kiffe ce gars ! » Brook Lopez
« Il apporte cette énergie que personne d’autre ne pourrait apporter. Peu importe comment il joue, il va se battre, il va parler, et tout le monde aime ça quand quelqu’un parle comme ça. Il sait que derrière on le soutient. J’adore sa façon de jouer, il est énorme pour nous. » Jrue Holiday
A chaque action réussie par l’ancien Bull, les »Bobby! Bobby! » qui descendaient des tribunes se sont fait de plus en plus bruyants. Il sait pourquoi il est devenu un des joueurs préférés des fans.
« Milwaukee n’est pas une ville facile. Au début de la saison, certaines personnes nous disaient combien c’était difficile de vivre ici, que la ville traversait beaucoup de choses. Quand ils voient quelqu’un qui donne tout et qui bosse dur ils aiment ça parce que c’est une ville de cols bleus et je suis un ‘blue-collar player’. Je vais me donner à 100% pour mon équipe, essayer de représenter au mieux le nom que je porte sur son mon maillot, et ils aiment les joueurs comme ça. » Bobby Portis
Alors qu’il n’avait jusque là jouait qu’une série de playoffs, il est en passe de jouer les finales NBA.
« Venir ici a été l’une des meilleures décisions de ma carrière. J’ai commencé ma carrière de façon un peu instable, avec des hauts et des bas, beaucoup de haut, beaucoup de bas aussi. Quand tu arrives en NBA, tu ne réalises pas trop le chemin que ça va être. Je sors de la fac, je suis le meilleur joueur de mon équipe : joueur de l’année, All-American, etc. Quand j’arrive dans la ligue au départ je ne joue pas beaucoup, je ne comprenais pas trop et je me suis un peu perdu, mais je me suis battu. J’ai joué un peu, j’ai été impliqué dans beaucoup d’altercations et ce genre de choses. Mais c’est le voyage pour y arriver qui rend la chose la plus belle. Venir ici ça a été la meilleure décision de ma carrière, comme je l’ai dit.
Il vit sa plus belle saison en carrière que ce soit individuellement ou collectivement, lui dont l’attitude était parfois remise en question, il faut dire que le coup de poing donné à Nikola Mirotic lors d’un entraînement et ses diverses altercations n’ont pas aidé. Il explique que l’an passé il y a eu un déclic. Aux Knicks, il n’a pas pu jouer dans la bulle, et a utilisé cette longue intersaison pour passer du temps avec sa mère, mais aussi à bosser à la salle. Après avoir encore raté les playoffs, il était plus affamé que jamais d’y goûter à nouveau (il avait fait un tour en 2017 avec les Bulls).
« J’ai enfin trouvé la paix. Je suis en paix avec moi-même, ma vie et tout ce qui se passe autour. J’ai de super coéquipiers et de super coachs et la pandémie m’a vraiment aidé à en apprendre plus sur moi-même. Quand tu restes à la maison pendant 9, 10 mois d’affilée, que tu regardes les gars dans la bulle jouer à la télé, ne pas pouvoir y être ça fait vraiment mal. Être à la maison avec ma mère c’était fun en fait, j’ai pu passer du temps avec elle. J’aime le basket, j’ai dû être patient. Mais ça a aussi été une occasion de beaucoup bosser sur mon jeu. Ça m’a un peu préparé pour ce moment, même si c’était difficile. » Bobby Portis
Via Bucks.com