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Becky Hammon : « Je savais que j’étais la deuxième, je savais qui ils voulaient, et ça ne me dérange pas »

Arrivée au Spurs en 2014 après une carrière longue de 16 ans et couronnée de six sélections All Star WNBA, Becky Hammon a déjà fait un bon bout de chemin. Mais son parcours ne s’arrête pas là. Alors qu’elle a failli devenir la première femme head coach d’une équipe NBA à Portland, après un process de recrutement tumultueux et critiqué, elle ne baisse pas les bras et continue de travailler et d’y croire. D’ailleurs, elle n’éprouve aucune rancœur envers les Trail Blazers.

« Je ne suis pas en colère. Ça fait partie du business et c’est un business très compétitif. Mais au final, si vous voulez me recruter, vous trouverez une raison de me recruter. Et si vous ne me voulez pas, vous allez aussi trouver une raison. C’est juste ça. »

Du côté de Portland, on reste d’ailleurs très élogieux envers Hammon. Notamment le GM Neil Olshey.

On admire réellement Becky. Elle a fait un super travail. Aller aussi loin dans un processus de recrutement, ce n’est pas facile. C’est la confirmation de combien elle a progressé, jusqu’où elle a réussi à arriver et elle n’est plus très loin d’un poste de coach principal.

Becky Hammon se veut lucide sur cette première expérience de recrutement. En effet, il a été reproché à Neil Olshey d’être un peu trop proche de Chauncey Billups et donc d’avoir manqué d’impartialité sur le processus de recrutement.

« Je savais que j’étais la deuxième. Je savais qui ils voulaient. Et ça ne me dérange pas. Parce que chaque course, chaque challenge auquel j’ai été confronté dans ma vie, je partais de derrière. Et je n’ai pas de problème avec ça. C’est juste comme ça que c’est. Mais en même temps, je n’ignore pas ce à quoi je fais face.

Et alors que des accusations de viol à l’encontre de Billups ont refait surface, certains ont accusé les Blazers d’interviewer Hammon pour cacher les apparences et apaiser les critiques.

Je prends chaque expérience possible et j’essaie de grandir grâce à celle-ci. D’apprendre grâce à celle-ci et devenir meilleure pour la prochaine fois. Si les gens ont besoin de justification pour expliquer par telle ou telle raison pourquoi ils ne m’ont pas pris, ce n’est pas vraiment de mon ressort. Je donne juste le meilleur de moi-même lorsqu’on m’en donne l’occasion. »

Et alors que certaines rumeurs annonçaient que les Spurs se seraient montrés assez dur sur les recommandations la concernant, elle ne veut pas polémiquer.

« Je sais comment les Spurs m’ont évaluée. Je n’ai pas de soucis avec ça. »

Ce qu’elle veut, c’est devenir coach. Et en attendant, elle prend les choses comme elles viennent. Comme lorsqu’elle a commencé à entrer dans l’univers du coaching.

« Je ne veux pas être au centre de l’attention parce que je suis une femme. Au final, je veux faire les gros titres, mais pour ce que je suis réellement, une coach de basket. C’est ce pour quoi Gregg Popovich m’a embauché en 2014. J’étais une joueuse retraitée qui essayait de savoir quelle serait la prochaine étape. Et je pense que j’ai beaucoup étudié le jeu. »

Et quoi de mieux pour se développer que d’arriver dans l’environnement des Spurs ? Notamment lorsque vous êtes entourés de joueurs comme Tony Parker, Tim Duncan ou Manu Ginobili et que votre mentor s’appelle Gregg Popovich.

« Ils en connaissent vingt fois plus que moi dans cette ligue tout comme les systèmes des Spurs. Alors quand vous parlez de couverture défensive, vous avez intérêt à savoir de quoi vous parlez.

Il nous donne tellement de liberté et de pouvoir d’action à nous les assistants coachs. Ça nous prépare bien mieux que ce que les gens peuvent imaginer. Il nous permet de nous améliorer, de nous développer dans certaines situations et je ne pense pas que beaucoup de coachs fassent ça. C’est un professeur de professeur. Il crée des professeurs. J’ai grandi avec lui. J’ai appris un tas de choses ainsi que des capacités de leadership. Je ne peux même pas quantifier à quel point j’ai pu grandir parce que c’est trop long.

Pour revenir à un poste de coach titulaire, Becky Hammon ne veut pas se précipiter, mais plutôt trouver la meilleure situation et le challenge le plus adapté alors que des équipes comme Washington ou la Nouvelle Orléans se trouvent toujours sans coach pour l’année prochaine.

« J’ai besoin d’être la bonne coach, en dehors du fait d’être une femme, la bonne coach, pour la bonne équipe, la bonne ville, au bon moment. »

Et les critiques ne lui font pas peur. Elle sait comment agir et comment elle veut manger ses troupes.

« Je suis prête à être scrutée. Que je fasse les choses parfaitement ou très mal, ce sera comme ça. Mon boulot est de venir devant les joueurs, d’être leader et d’être la personne qui croira le plus en eux.

Lorsque les gens les critiquent, je suis la personne avec l’honnêteté de leur dire, “ Hey, les choses sont comme ça actuellement et c’est comme ça que ça doit être. Et si tu tombes, je tomberai avec toi pour qu’on règle ça et que ça marche”. Je ne vois pas comment faire autrement, la confiance marche toujours.

En conclusion, Becky Hammon affiche une nouvelle fois son ambition et sa détermination. Et pas question de se reposer sur ses lauriers.

Je suis heureuse de ce qui se passe, les choses bougent. Est-ce que je suis contente ? Non. Le contentement n’a jamais rien apporté de génial. Il y a différents prix à payer pour arriver où vous voulez. J’en suis à ce moment-là de ma carrière.

 

Via CNBC 

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