Giannis Antetokounmpo : « C’est drôle qu’il y ait une défense qui s’appelle le Giannis Wall […] Il ne faut pas le prendre personnellement »

De retour lors du Game 1 des finales suite à sa blesure au genou, Giannis Antetokounmpo n’a pas mis bien longtemps à retrouver le rythme. Il a sorti des Game 2 et 3 monstrueux, pilonnant les Suns dans la raquette ! Forcément on s’attend à ce que les Suns de Phoenix se concentrent un peu plus sur lui et qu’ils usent par exemple du fameux mur défensif lorsque les équipes mettent 2, voire 3 joueurs devant lui afin de l’empêcher d’accéder au cercle. Une stratégie à laquelle le double MVP a dû beaucoup faire face en playoffs les années passées et qu’il arrive à mieux appréhender.

« La première fois que j’ai vu le mur, c’était probablement il y a deux ans », a déclaré Antetokounmpo après l’entraînement de mardi. « Mais j’étais capable de faire des passes avant ça. C’est quelque chose que j’ai toujours aimé faire. J’ai eu des entraîneurs et des gens tout au long de ma carrière qui m’ont aidé à trouver le bon gars, à trouver la bonne passe, à faire la bonne action. Mais depuis que j’ai commencé à voir ce mur, il y a deux ans, désormais c’est presque simplement une question confiance. Et c’est assez difficile, parce que vous voulez être efficace, vous voulez attaquer le cercle, vous voulez tout faire. Et vous le prenez personnellement, aussi. Il y a une équipe qui construit un mur de trois personnes avec deux gars derrière et qui essaient de vous arrêter. Mais il ne faut pas le prendre personnellement et faire la bonne action, trouver le bon gars. J’ai l’impression de mieux me débrouiller qu’il y a deux ans. Mais j’ai toujours été un passeur capable avant qu’il n’y ait ce mur. C’est drôle qu’il y ait une défense qui s’appelle le Giannis Wall. Je trouve ça drôle. Il faut prendre ça comme un compliment. Tu essaies toujours de trouver un facteur plaisir dans tout. Dans ça, dans le décompte sur la ligne des lancers, peu importe. Tu essaies toujours de trouver un facteur plaisir. Donc oui, c’est un compliment qu’ils mettent trois joueurs devant moi lorsque j’essaye de pénétrer et qu’il construise ce mur.

Giannis est devenu seulement un des 4 joueurs à avoir signé au moins 100 points lors de ses 3 premiers matchs de finales avec Rick Barry, Allen Iverson et Shaquille O’Neal. Il est devenu le second joueur avec Shaq à enchaîner deux matchs à 40 points et 10 rebonds en finales NBA. Monty Williams a tenté de varier les défenseurs : DeAndre Ayton, Jae Crowder, Mikal Bridges et Cam Johnson, mais sans réussite. Compliqué en un-contre-un face à la puissance du Grec qui a accédé bien trop facilement à la raquette. La prochaine étape est donc sans doute de tenter de dresser ce mur

« Peu importe comment il score, il le fait, » confie Chris Paul. « Vous voyez ce que je veux dire ? Il entre dans la raquette, il dunke, il réussit des layups. C’est comme ça. Il faut trouver un moyen de le stopper. Nous devons essayer de trouver une solution pour le ralentir. Qu’on le ralentisse ou pas, l’objectif pour nous c’est de gagner. Il faut gagner. Je me fiche d’à quoi ressemble la feuille de match après la rencontre. Il faut gagner. C’est un double MVP donc nous devons le traiter comme tel. »

Il a provoqué aussi énormément de fautes puisqu’il a shooté 17 lancers-francs, ce dont Monty Williams avait semblé se plaindre.

« Quelqu’un m’a posé la question, donc j’ai répondu. La disparité des lancers est ce qu’elle est. C’est ce que j’ai mis en avant. Il y a un joueur qui a tenté 17 lancers-francs et nous 16. Ce n’est pas une plainte, ce sont des faits. » Monty Williams

Pour le Grec, c’est un moindre mal qu’il obtienne tous ces lancers, car il explique prendre pas mal de coups à chaque fois qu’il attaque le cercle.

« Je trouve que je prends pas mal de coups dans la raquette. J’ai quelques égratignures. Ils sont en train de me défigurer (rire). Mais c’est comme ça. J’essaye de me concentrer sur ce que j’ai à faire et comment je peux aider mon équipe à avoir du succès. Je vais dépenser uniquement mon énergie à ça. » Giannis

Via ESPN