Mettre la pression sur les arbitres, un incontournable des Finals NBA; Monty Williams : « Ce n’est pas une plainte, ce sont des faits »
Comme d’habitude pendant les Finals, la question de l’arbitrage est vite arrivée sur la table. Dès le Game 1 lors duquel les Suns ont tenté 10 lancers-francs de plus, puis après le Game 3, il y avait d’un côté Giannis Antetokounmpo qui expliquait que chacun de ses 17 voyages sur la ligne était mérité, et de l’autre un Monty Williams qui n’avait pas apprécié de voir le Grec tirer plus de lancers que toute son équipe réunie (17 contre 16), même si le coach des Suns a tenu à préciser qu’il ne se plaignait pas.
“Quelqu’un m’a posé la question, donc j’ai répondu. La disparité des lancers est ce qu’elle est. C’est ce que j’ai mis en avant. Il y a un joueur qui a tenté 17 lancers-francs et nous 16. Ce n’est pas une plainte, ce sont des faits.” Monty Williams.
Une affirmation assez difficile à croire, puisque l’ancien joueur a côtoyé des coachs capables de tout faire pour renverser une série, dont mettre la pression adéquate sur les arbitres. Mais Williams garde la même ligne de défense, et assure que ce n’est juste pas son caractère.
« Je ne sais pas si je peux faire ça, ce n’est juste pas ma personnalité. Gregg Popovich m’a appris une chose : être moi-même. Je ne pense pas que ça change grand-chose en fait. Mais je comprends votre point de vue, j’ai vu des coachs faire ça, je sais juste que je ne suis pas bon là-dedans. » Monty Williams.
Dans tous les cas, cette technique ne date pas d’hier, puisque Pat Riley, pour se plaindre des coups de sifflet pour Michael Jordan lorsqu’il entrainait les Knicks, ou encore Phil Jackson, pour pointer du doigt le jeu physique des Pistons, y avaient déjà recours à la fin des années 80. Mais son impact n’a jamais été prouvé.
« C’est un rituel très vieux en playoffs. Je ne sais pas si ça a un impact, et je pourrais probablement dire que ça a pu aller dans les deux sens. Certains joueurs, certaines organisations ont le sentiment de se faire pénaliser quand elles font ça. » Mike Budenholzer.
« Je ne suis pas certain que ça ait déjà marché, mais tout le monde essaie? C’est compliqué à mesurer. Si Phoenix a plus de lancers au match 4, ou Giannis moins, est-ce que ce sera à cause des commentaires de Monty ? Ou parce que Phoenix a mieux attaqué et fait du meilleur boulot pour garder Giannis en dehors de la peinture. » Stan Van Gundy.
Mais cela rajoute du drama aux Finals, et c’est toujours agréable. Sauf pour les joueurs, et d’ailleurs Antetokounmpo ne veut pas rentrer dans le jeu.
“Je trouve que je prends pas mal de coups dans la raquette. J’ai quelques égratignures. Ils sont en train de me défigurer (rire). Mais c’est comme ça. J’essaye de me concentrer sur ce que j’ai à faire et comment je peux aider mon équipe à avoir du succès. Je vais dépenser uniquement mon énergie à ça. » Giannis Antetokounmpo.
Pour arrêter le Grec, entre ses attributs physiques, sa vitesse et son agilité, il faut jouer dur. Et donc faire faute.
« On essaie de mettre un mur en face de lui. Il arrive à fond sur chaque action, comme un joueur de football américain quand le terrain est ouvert. Le coach dit ce qu’il a à dire, nous on va juste dire qu’on essaie de se mettre sur son chemin. » Chris Paul.
Il faut également prendre en compte l’identité de jeu des équipes. Et les Suns ne s’approchent que rarement de la peinture, puisqu’ils sont 29e au nombre de lancers tentés par match depuis le début de la saison, alors que les Bucks sont beaucoup plus agressifs dans la peinture.
« Au final, je pense que les arbitres font de leur mieux. Ils arbitrent, et les coachs parlent du match. On fera la même chose après le prochain. Dans cette ligue on a les meilleurs arbitres du monde. Ils nous frustrent, mais ce sont les meilleurs. C’est toujours pareil, et je pense vraiment que ça n’a aucun impact. » Mike Budenholzer.
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