Anthony Edwards explique sa progression à la mi-saison et n’a qu’une chose en tête pour la saison prochaine
La saison dernière, Anthony Edwards a impressionné bon nombre d’observateurs de la NBA. Le numéro 1 de la dernière Draft a en effet montré un niveau de jeu très élevé et notamment après le All-Star Break. Et si LaMelo Ball n’avait pas évolué à un niveau aussi élevé, notamment via un leadership remarquable, jusqu’à sa blessure, l’arrière/ailier des Wolves aurait sûrement décroché le trophée de Rookie de l’année. Alors Slam Magazine est parti à sa rencontre. Et le jeune joueur était déjà revenu à Minnesota pour s’entraîner à la fin du mois de juin. Alors qu’il s’entraîne dans une salle vide, il se remémore le début de saison de l’année dernière.
“Je pense que nous sommes arrivés à 9h. L’entraînement a commencé à 10h. Donc je suis venu assez tôt, j’ai pris quelques tirs. Tout le monde l’a fait. Nous avons eu un camp d’entraînement classique et ensuite nous avons commencé les oppositions. Je n’avais pas joué au basket depuis janvier (mars actuellement) à cause du Covid. Je pensais juste arriver ici et être moi-même sur le terrain. J’étais mauvais. Je me souviens juste que j’ai très mal joué. Et au final, au bout de quelques jours, j’ai vraiment retrouvé mon niveau.”
Edwards, malgré son statut de numéro 1 de la draft, a pourtant commencé la saison sur le banc. Rapidement, il est devenu titulaire et n’a plus bougé du cinq de départ. Un moment qu’il a découvert sur l’écran géant de la salle .
“On fait toujours une petite reconnaissance de la salle, un petit match à 16 heures. J’ai vu mon nom sur l’écran géant. Vous savez, il y a toujours le cinq majeur contre l’autre cinq majeur. Et Ryan Saunders était en mode, “Ant, tu vas commencer aujourd’hui”. Et j’étais là : “ D’accord, pari tenu !” Puis je me suis dit, “Il était temps !” J’avais besoin de prouver que je faisais partie des titulaires. C’est tout ce que je devais faire. Donc une fois sur le terrain, j’essayais juste de prouver à Ryan ( Saunders) que j’avais ma place en tant que titulaire.”
Anthony Edwards a donc suivi une progression linéaire qui, comme pour beaucoup de jeunes joueurs, a vécu un tournant au moment du All-Star Break. Sélectionné pour le Rising Star Challenge, Edwards n’a pas pu y participer, l’événement se voyant annulé. Pour autant, il n’a pas chômé. Il est retourné à Atlanta et a continué à travailler. Avec des résultats flagrants. Il s’est d’ailleurs trouvé une passion pour la vidéo.
“J’étais avec ces deux coachs, Justin Holland et Kierre Jordan. On regardait juste des vidéos et je voyais tous les shoots que je ratais. Je ne sautais pas. La plupart des trois points étaient loupés. Ou alors il y avait quelque chose que je ne faisais pas bien. J’ai juste regardé ces vidéos et travaillé ça. Quand je suis revenu, c’était beaucoup plus facile. J’ai regardé beaucoup de vidéos pendant le All Star Break.”
“Je n’avais jamais fait de vidéos, mais maintenant je regarde beaucoup de vidéos. C’est marrant parce que vous voyez ça en pensant, ‘OK, s’ils me donnent ce shoot ( la défense), je vais aller au gymnase et travailler sur ce shoot. Ok, ils me donnent ce shoot mi-distance, je vais aller au gymnase et bosser sur ça pendant trois heures aujourd’hui. Ensuite, je vais revenir et bosser le lendemain jusqu’à ce que je sente que j’ai perfectionné la chose’.”
Sa progression suite au break du match des étoiles n’a échappé à personne. Le jeune loup est passé de 14,9 points à 23,8 points par match sur la période post All-Star weekend. Il est par ailleurs devenu bien plus adroit passant de 37% à 45% et s’est montré plus polyvalent distribuant 3,4 passes et gobant 5,3 rebonds. Toutefois, c’est sa capacité à scorer qui a impressionné. Il a terminé la saison à 19,3 points de moyenne avec des pics à minimum 20 points à 36 reprises. Ce que personne n’a fait chez les rookies. Mieux, personne n’a même réalisé la moitié de cette performance chez les débutants. Il a aussi mis deux fois 42 points dans un match ce qui en fait le 3ème joueur le plus jeune à réaliser cette marque avec Kevin Durant et Lebron James. À propos de son premier match à 42 points à Phoenix, Edwards se rappelle.
“Je crois que l’un des fans m’avait dit quelque chose. Et ensuite, ça m’a mis en rythme. La plupart des matchs où je joue plutôt bien, un fan m’avait dit quelque chose. Je ne me rappelle même plus ce qu’ils m’ont dit. Je me rappelle juste qu’ils ont dit quelque chose. Et j’étais là, “ Oh, pour de vrai ? D’accord.” Puis j’ai commencé à scorer de façon totalement folle.”
Et alors qu’il est devenu sur cette séquence post All-Star Game le plus jeune joueur à scorer un total de 100 points ou plus en trois matchs, Edwards a acquis une confiance en son jeu offensif assez incroyable. Une confiance qu’il a aussi pu trouver dans l’accumulation des matchs. En effet, il est le seul rookie a avoir joué tous les matchs de la saison.
“Je pense que lorsque je trouve ce que je peux faire, beaucoup d’adversaires sont en mauvaise posture. Une fois que je trouve, je me dis “OK, c’est ce que je vais faire. C’est comme ça que je vais scorer à chaque fois. Ce sont mes trois options.” Une fois que j’ai trouvé ça, il n’y a vraiment rien que vous puissiez faire parce que je vais arriver à le faire. C’est ce que j’ai fait. Après avoir regardé tant de vidéos, j’ai trouvé qu’il y avait trois options pour marquer. Et je l’ai fait.”
Et si on lui demande s’il souhaite partager ses fameuses trois options, il refuse gentiment.
“Non, je ne peux dire aux gens parce qu’après ils vont savoir comment défendre sur moi.”
Au sein d’un effectif des Wolves relativement jeune, Anthony Edwards a trouvé des figures pour l’aider à se développer. Et semble-t-il que Ricky Rubio s’est trouvé être le joueur idoine pour cela. A moins d’ailleurs que ce ne soit Rubio qui se soit inspiré de Edwards.
“Ricky Rubio était un peu le tonton dans l’équipe. Il était toujours dans mes oreilles à me parler. Sur le terrain, en dehors du terrain. Il était toujours derrière moi. Ce qu’il me disait toujours c’est qu’il aurait rêvé d’avoir ma confiance. J’avais eu un mauvais match à OKC, on était dans l’ascenseur et j’étais quand même heureux. Je n’étais pas en colère. J’appelais un ami pour jouer à un jeu. Et il était (Ricky Rubio) là à me dire, mec, j’aimerais avoir ta confiance. Il était là à me dire “ Il n’y a rien qui t’atteint. Tu es le même en permanence”. Il me disait, j’adore ça. Ricky est celui qui m’a le plus influencé dans l’équipe c’est sûr.”
Aux côtés de Karl-Anthony Towns et de D’Angelo Russell, Anthony Edwards incarne le futur, mais surtout le présent de Wolves qui veulent retourner en playoffs qu’ils ont largement manqués cette saison.
“La victoire en tant qu’équipier vient avec les accolades. KAT m’a envoyé un message et D-Lo m’a aussi envoyé un message me disant, Playoffs ! On veut aller en playoffs l’année prochaine. Donc si on va en playoffs l’année prochaine, les récompenses individuelles viendront, parce qu’ils arrivent lorsque l’on gagne. Je ne pense même pas à mes accomplissements. Je veux emmener mon équipe en playoffs, c’est sûr.”
Et au risque de se répéter, Anthony Edwards l’annonce haut et fort, l’objectif, c’est les playoffs !
“Pendant l’été, lorsque l’on s’envoie des messages, on est juste en mode, ‘On va en playoffs !’”
Via Slam Magazine