Entre fierté et ambition, Josh Okogie aborde ses premiers JO avec envie

Arrivé aux États-Unis avec ses parents alors qu’il avait 3 ans, Josh Okogie aujourd’hui âgé de 22 ans a toujours gardé un lien fort avec son pays d’origine, le Nigéria. Marqué par l’amour que le pays porte à ses équipes, il n’a pas hésité une seconde à choisir de représenter le pays de ses parents.

“J’étais au Nigéria en 2011 et je me rappelle que mon oncle m’avait dit, “ Si tu peux jouer avec le Nigéria, tu dois le faire. » Ça a résonné en moi. Le Nigéria, en tant que pays, porte tant de fierté quand l’une de ses équipes est sur la scène internationale.”

“Peu importe si ce sont les Jeux olympiques ou la Coupe du Monde, ou même quel que soit le sport. C’est la principale raison qui m’a poussé à jouer pour le Nigéria.”

Toutefois, Josh Okogie n’en est pas à son coup d’essai avec l’équipe nationale. Il a en effet participé à la Coupe du Monde 2019 avec le Nigéria où il avait posé de solides stats avec 12,6 points, 3,6 rebonds et 4,4 passes décisives. Lorsque le jeune loup des Timberwolves évoque une médaille, qui serait historique pour le basket nigérian, mais aussi africain, il a ainsi des étoiles dans les yeux. Pas habitué au succès avec Minnesota, l’arrière ou ailier vise haut et a confiance en sa sélection.

“Une médaille ? Ça signifierait tout pour moi. Tout notre focus est sur le fait de réussir à accrocher une médaille. On sait le potentiel qu’on a. On n’est pas là pour prouver qui a tort ou qui a raison, mais on veut obtenir le meilleur résultat que l’on peut au final.”

Pourtant, pas question de se reposer sur la victoire face à Team USA, rapidement effacée par une lourde défaite contre l’Australie, 108-69. Okogie voit plus loin, mais retient toutefois le caractère symbolique de cette victoire inattendue.

“On n’a rien gagné parce que nous avons battu Team USA. Ça ne nous met pas dans une meilleure position pour une médaille de les avoir battus. Mais d’un autre point de vue, c’était une très grosse victoire pour le pays, mes oncles et tantes m’ont envoyé des messages et m’ont dit combien ils étaient fiers. C’était énorme pour le pays. Pour nous, c’était une expérience enrichissante et je pense que nous n’avons même pas joué notre meilleur basket dans ce match.”

Même son de cloche chez le coach, Mike Brown.

“Au final ça ne veut pas dire grand-chose vis-à-vis des objectifs que nous essayons d’atteindre. Mais c’est une bonne victoire pour nous. Aucune équipe africaine n’avait été capable de battre team USA ni dans un match amical ni dans un match officiel. On essaye de donner l’impulsion pour le Nigéria et pour le continent africain.”

Alors qu’il n’aurait très certainement eu aucune chance de faire partie de la sélection olympique avec Team USA, Okogie savoure l’opportunité qu’il a ici de participer à une olympiade. Une participation en appelle d’ailleurs d’autres pour un pays qui n’a fait que progresser depuis la terrible gifle reçue aux JO 2012 face à cette même Team USA.

“C’est énorme. Être un athlète olympique est l’une des choses les plus précieuses qui soit en tant qu’athlète. L’histoire des Jeux olympiques, c’est quelque chose d’énorme pour tout le monde et j’ai accepté cette opportunité avec beaucoup de fierté. C’est un tel honneur d’avoir la chance de représenter du mieux que l’on peut.”

Et pour espérer aller au bout de leurs ambitions, les Nigérians semblent avoir un premier objectif, défendre. Pour le reste l’attaque semble se débrouiller.

“Je veux que tout le monde voie à quel point on peut défendre dur, avec quelque chose que l’on peut toujours contrôler, presser et switcher. Offensivement, on aime aller jusque dans la peinture, ressortir la balle et mettre des trois-points. On peut faire l’extra passe et nous n’avons pas peur de prendre les tirs quand nous sommes ouverts.”

Après un discours plutôt sobre, Okogie n’hésite finalement plus à dévoiler des ambitions bien plus grandes et osées. Mais après tout, n’est-ce pas ça la magie olympique ?

“Aux Jeux, chaque match compte et vous devez quasiment tous les gagner pour obtenir la médaille d’or. Et notre but… c’est cet or.”

Via Olympics