Valérie Garnier : « Nous n’avons pas l’habitude de ce basket asiatique »
Pour leur entrée dans la compétition, l’équipe de France féminine affrontait le Japon, une équipe qu’elle connaisse plutôt bien puisqu’elles avaient tété battues par les Nippones en phase de groupe. Mais la leçon n’a pas été retenue et elles ont chuté pour ce premier match, mises en difficulté par l’agressivité japonaise et leur adresse de loin.
« C’est dur de jouer 40 minutes contre une agressivité comme ça, » concède Gabby Williams à la FFBB. « C’est dur de jouer à 10h du matin, mais le Japon s’est levé à la même heure que nous donc ce n’est pas une excuse. »
« Je sais que notre groupe est compliqué, » déclare Sandrine Gruda. « Et je sais à quel match il fallait être présentes. Et nous ne l’avons pas été. L’agressivité a joué un grand rôle aujourd’hui, surtout en défense. En général l’Equipe de France est connue pour sa défense et encaisser 74 points c’est beaucoup trop. On s’est fait trouer à bien des reprises. »
Les bleues ont connu énormément de soucis de communication, offrant de trop nombreux layups ou shoots ouverts à 3-pts, ce dont les Japonaises ne se sont pas fait prier pour tirer profit. Face au rythme et à l’agressivité imposés par leur adversaire, les bleus n’ont jamais réussi à mettre en place leur jeu et à contrôler ce match, qui a fini par leur échapper dans le money time.
« Ce n’est pas facile, » confie Endy Miyem. « On a répondu présentes mais dans ce genre de compétition ça se joue à pas grand-chose et notamment quand on a l’avantage ne pas rendre des munitions pour revenir dans le match. C’est une très belle équipe qui transite très vite de la défense à l’attaque. On n’a pas le temps de réfléchir, c’est action-réaction et tout le match comme ça. Elles sont très rapides, très vives ce qui force beaucoup à communiquer. Il faut se remettre la tête à l’endroit maintenant. Il ne faut pas se morfondre pendant 100 ans, mais avancer. »
Alors que Sandrine Gruda dominait et a permis de rester dans le sillage, et même de passer devant, elle a été trop peu servie en toute fin de match et les Japonaises ont su trouver la cible. Sur le match le jeu des bleues manquait clairement d’inspiration, et Valérie Garnier met ça sur le manque d’habitude du basket asiatique…
« Nous avons eu beaucoup de hauts et de bas individuellement comme collectivement, » déclare Valérie Garnier. « Et à chaque fois qu’on fait une erreur contre le Japon elles marquent à trois-points, elles sont d’une adresse redoutable. C’est toujours mieux de commencer une compétition en gagnant, mais il reste deux matches pour atteindre notre objectif des quarts de finale. Ce que je sais c’est qu’il faut jouer pour gagner ces rencontres qui suivent. Il va falloir trouver de la stabilité quand on rentre sur le terrain. Plein de petits détails font qu’on perd de 4 points. C’est un jeu si particulier. Nous n’avons pas l’habitude de ce basket asiatique. On leur a posé problème en mettant la balle dessous et elles, de leur côté, ont fait sortir les grandes. »
Désormais les bleues sont dans une situation bien compliquée avec deux matchs à jouer face aux États-Unis, grands favoris, et au Nigéria. Il faudra gagner au moins 1 de ces 2 matchs et par un gros écart pour espérer pouvoir passer au point average en tant que meilleur 3ème, ou espérer une défaite du Japon face au Nigéria en vue d’une égalité à 3 équipes à la seconde place.