LaMelo Ball au sujet de son frère Lonzo Ball, « Je pense que la différence c’est que je suis meilleur »
LaMelo Ball est un phénomène. Rookie de l’année en titre, le dernier de la fratrie Ball n’a pas froid aux yeux. Et cet été, il affiche une confiance débordante. Invité chez GQ Sports, il a ainsi répondu à quelques questions sur les réseaux sociaux. Et évidemment, il y avait de quoi savourer. Lorsqu’on lui demande à quel joueur il se comparerait, le ton est déjà donné.
» Je comparerais LaMelo Ball à Lamelo Ball parce qu’il est unique et très rare. » LaMelo Ball
Lorsque la comparaison porte sur lui et son frère Lonzo Ball, le lance-flamme est sorti. Peu importe que leur jeu soit différent, il n’a qu’une seule réponse.
« Je vais partir sur LaMelo (sur la comparaison avec son frère), il est juste meilleur. C’est juste un fait. C’est tout. Est-ce que nous avons un style de jeu différent ? Nous avons des similarités, mais nous avons aussi beaucoup de différences. Je pense que la différence c’est que je suis meilleur. C’est juste mon opinion. » LaMelo Ball
Histoire de donner encore plus de punch à cette interview, Melo est ensuite questionné sur sa plus grande faiblesse. S’en suit un long silence avant de répondre.
» J’ai répondu à la question. C’était cette pause. Pas de faiblesse, négatif, zéro, nada. »
Et comme il n’a selon lui aucune faiblesse dans son jeu, il semble logique que Ball ne pense pas pouvoir être défendu.
» J’ai pensé ça toute ma vie, ça ne changera pas maintenant. Je ne pourrais pas faire autrement. Sans aucun doute, j’ai toujours ce sentiment. » LaMelo Ball
Pour autant, LaMelo Ball pense qu’il peut encore s’améliorer. Car si la saison dernière, terminée par une frustrante élimination au play-in, n’était pas une déception tant la saison des Hornets était déjà une satisfaction, il ne faudrait pas que ça le devienne. Car comme tout, l’ambition arrive avec les résultats, et la déception rime ainsi invariablement avec.
» Au final, ne veux-tu pas tout gagner ? Je ne suis pas déçu parce que j’ai l’impression que chaque moment est une leçon. Tu peux apprendre de tout, progresser chaque jour, juste devenir meilleur. Donc définitivement je veux m’améliorer pour l’année prochaine. » LaMelo Ball
Propriétaire des Hornets, Michael Jordan côtoie régulièrement le jeune LaMelo Ball. Alors les fans aiment à s’imaginer une influence de Jordan sur Ball et un apport conséquent dans son développement en tant que joueur pour un avenir brillant.
« C’est à suivre. On va continuer à avancer et on verra bien ce que ça donne. »
LaMelo confie qu’il n’a pas beaucoup vu les exploits de son boss sur les parquets.
Je ne pense pas que je l’ai déjà vu joué. Puis maintenant il est vraiment à la retraite, et je ne vais pas mentir, je ne regarde pas d’anciens matchs, je suis plus du genre à regarder des highlights. Je ne peux pas regarder de matchs. » LaMelo Ball
Arrivé déjà mature en NBA, notamment grâce à son année passée en Lituanie, Ball est fier d’avoir pris son propre chemin et d’avoir été un précurseur. Là-bas, il a appris à jouer sur un tempo et avec des systèmes de jeu différents, mais il a aussi grandi en tant qu’homme. Alors il ne regrette rien, et encore moi le climat
» Tu trouves un chemin totalement diffèrent pour arriver dans la ligue (la NBA). Au lieu de prendre le chemin traditionnel, tu peux être un pionnier. Comme je l’ai dit, tu peux être l’un des rares à faire quelque chose de très différent et suivre tes propres rêves. Il faut juste croire en soi. Là bas dans le jeu il y a beaucoup plus de passes et de coupes, c’est un peu plus lent. En NBA, c’est complètement différent, le tempo est rapide, c’est sûrement la plus grande différence pour moi. La Lituanie ne me manque pas, il fait trop froid là bas (il rigole). Mais j’ai appris beaucoup de choses. Ça fait partie du voyage et j’étais jeune là bas. Donc j’ai l’impression d’avoir grandi là-bas. » LaMelo Ball
Après la Lituanie et une année dans une académie, il a décidé à la surprise générale de rejoindre l’Australie. Pari finalement payant, mais ce n’est peut-être pas un parcours qui correspond à tout le monde selon lui.
» Chacun à sa propre histoire. Ça aurait pu être mieux pour certains, moins bien pour d’autres. Au final, tu dois juste savoir qui tu es. Tu dois être toi. Ce qui convient le mieux avec ta vie. C’est ce qu’il faut faire. Je ne vais pas mentir. J’ai le sentiment que si j’avais joué à la fac, ça se serait mal passé. Encore plus en venant du lycée. Si tu es déjà un top player, tu sais que tu vas avoir beaucoup de marge de manoeuvre, tu peux faire ce que tu veux, choisir l’école où tu veux aller. Mais au final, ils s’en fichent, ils veulent juste que tu sois bon, peu importe les noms ou ce genre de truc. » LaMelo Ball
Et comme il n’est pas allé à la fac, les spéculations sur celle qu’il aurait choisie vont bon train. Ses deux frères sont allés à UCLA, mais lui avait une autre fac dans le viseur ;
» Honnêtement, USC, Californie. » LaMelo Ball
Alors qu’il avance qu’il a déjà accompli beaucoup de ses objectifs de vie dans le basket, Ball n’a pas peur de dire que son prochain objectif est de remporter un titre NBA.
» J’accomplis mes objectifs. Vous voyez ce que je veux dire ? Check, check, check ! (il mime le fait de valider une case avec une croix). Mais j’ai encore d’autres objectifs, comme gagner un titre. »
Pour finir, après avoir très probablement froissé l’ego de son frère, Melo a aussi titillé certains des meilleurs joueurs de la ligue. Quand on lui demande de classer les meilleurs passeurs parmi Chris Paul, Nikola Jokic, Trae Young, LeBron James, Ben Simmons et lui, il semble tout mettre en œuvre pour faire grincer quelques dents. La réponse est hésitante, sauf pour le numéro 1. Une nouvelle fois.
» Le premier me semble bien être LaMelo Ball. Le Joker. Il peut passer la balle, je le mets juste après. Bron et ensuite CP3 et Trae. Et non parce qu’il me faut Simmons quelque part… Je ne vais pas mentir, je ne sais pas. J’ai un top 3 au moins. J’ai un top 1. Moi. » LaMelo Ball
En interview comme dans sur le terrain, LaMelo aime prendre à contre-pied et affirmer sa confiance en soit. Nul doute qu’après une saison rookie comme celle-ci, il n’est pas prêt de changer. Pour notre plus grand bonheur.
Via GQ Sports