Joshua Primo : « Je ne sais pas si j’étais prêt pour être sélectionné aussi haut »
Quand les Spurs ont sélectionné Joshua Primo en douzième position de la dernière draft, tout le monde a été surpris. Même le principal concerné, qui n’était d’ailleurs même pas invité dans le Green room, où attendent les potentiels lottery pick.
« Partir aussi haut n’était pas quelque chose que je… Je ne sais pas si j’étais prêt pour ça. Je ne réalisais pas que j’allais être sélectionné si haut. Mais je suis heureux de tomber aux Spurs, j’ai toujours voulu porter leur maillot. » Joshua Primo.
Mais son agent, Todd Ramasar, lui, le savait. Il a notamment expliqué que si les Spurs ne le choisissaient pas en 12, une autre équipe le ferait peu après.
« Ça m’a pris quelques jours pour me rendre compte que c’était le genre de talents qui se fait sélectionner dans les 15 premières positions. C’est un talent spécial. Niveau technique, tout est là. J’ai vu ça dans les deux premiers workouts. » Todd Ramasar.
Pendant le NBA Draft Combine à Chicago, tout le monde a pu tirer les mêmes conclusions que Ramasar. La plupart des lottery picks n’hésitent pas à zapper ce genre d’événement, puisque le risque d’y perdre est beaucoup plus élevé que celui d’y gagner. Mais pour Primo, le joueur le plus jeune de la draft, c’était complètement différent. Avec sa fac, il ne portait pas beaucoup la balle et ne tournait qu’à 8,1 points de moyenne, à 38% de loin. Il n’a pas pu montrer son dribble et sa création de jeu, ce qui fait qu’il était étiqueté comme un shooteur.
« Avec la pandémie, il y a dans cette draft certains facteurs qu’on n’a jamais connu avant, par exemple la non-capacité des franchises à scouter les joueurs à de nombreuses reprises en personne, à l’entrainement ou en match. Je savais que si les franchises regardaient les films de ses matchs, elles le voudraient moins que si elles l’avaient vu en direct. C’était l’opportunité parfaite pour lui d’utiliser cette plateforme pour montrer sa taille, ses capacités, sa technique… C’était différent que ce que les équipes avaient pu voir jusque-là. » Todd Ramasar.
« Je pense que j’ai pu montrer que je n’étais pas qu’un shooteur. Je suis quelqu’un qui peut aller sur le terrain et avoir de l’impact sur le jeu de plein de manières, pas seulement en mettant des points. J’ai pu montrer du leadership, ce que je faisais en défense, que j’étais polyvalent. Je pense que c’est ce qui était intrigant en sortant du combine. » Joshua Primo.
Mais au final, même s’il a très probablement fait grimper sa cote lors de cet événement, les équipes étaient déjà au courant de sa polyvalence.
« Ça a commencé quelques mois avant le draft combine, quand on a pu voir quelques flashs, et qu’on a commencé à creuser. On a évidemment trouvé son talent. C’était le plus jeune de la draft, et on a commencé à penser qu’il était l’équivalent du senior de lycée, qui se retrouve titulaire en NCAA. Une fois qu’on a commencé à enlever les couches supérieures, on a pu voir plus de flashs. Il a joué plus comme un shooteur sans ballon dans l’attaque d’Alabama, donc quand il est allé au combine, on l’a vu dans un rôle différent. Il jouait plus meneur parfois, mais aussi sans le ballon et il pouvait créer du jeu. On a vu des flashs qu’on pouvait voir pendant la saison, mais un peu plus. On devait l’inviter pour un workout, pour continuer à enlever les couches supérieures. Et on était extrêmement impressionné. » Brian Wright, le General Manager des Spurs.
« Sur le fait qu’il pouvait être pris dans la lottery, ça a commencé à monter après le draft combine. Parce que les équipes qui étaient très intéressées par lui avaient des choix dans le second tour. Je leur ai dit, et ils ont fini par le comprendre après, qu’il n’allait pas être dispo au second tour. Par exemple, San Antonio avait le choix 41, et il n’y avait aucune chance en sortie du combine que Primo descende autant. » Todd Ramasar.
À voir maintenant comment les Spurs parviendront à le développer, mais ça ne serait pas le seul premier joueur qu’ils parviendraient à faire exploiter tout son potentiel. Le tout jeune meneur aurait donc pu beaucoup moins bien tomber.
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