Jason Kidd sur les comparaisons entre Moses Brown et Tyson Chandler : « C’est une super comparaison, ils ont plein de points communs »
Non-drafté en 2019 après un an à UCLA, Moses Brown a réussi à montrer de belles choses avec le Thunder l’année passée (8,6 points, 8,9 rebonds et 1,1 contre de moyenne). Pas de quoi empêcher la franchise d’Oklahoma de le trader à Boston, qui l’ont eux-mêmes envoyé à Dallas. Dans le Texas, on veut en faire le prochain Tyson Chandler, qui a bien aidé les Mavs à gagner le titre en 2011 grâce à sa défense. Le coach des Mavs, Jason Kidd, qui a évolué avec Chandler, trouve en tout cas que la comparaison n’est pas ridicule.
« C’est une super comparaison. Je pense qu’ils ont des points communs, et vous allez les voir d’une manière ou d’une autre. » Jason Kidd.
D’autant plus que Chandler a décidé d’aider Brown, et s’entraine avec lui pour le faire progresser.
« Il le fait un peu, pour l’aider à avoir des sensations sur certaines choses. Donc avoir un gars comme Tyson comme mentor, un joueur qui a gagné un titre et qui apportait ce qu’il apportait, de l’intensité, de la dureté… Il partage tout ça avec Moses. C’est incroyable de les voir travailler ensemble. » Al Whitley, le coach de l’équipe de G-League affiliée aux Mavs, les Texas Legends.
Al Whitley connait bien le jeune pivot de 21 ans, puisqu’après la draft 2019, les Blazers ont proposé un contrat à Brown, et l’ont envoyé jouer aux Texas Legends. En 30 matchs là-bas, il a tourné à 14,4 points, 7,7 rebonds et 1,3 contre en 19 minutes de jeu.
« Moses était très bien, on l’adorait. Quand Portland a voulu le faire jouer chez nous, parce qu’ils n’avaient pas d’équipe affiliée en G-League, ils ont pu le faire, et on l’a accepté à bras ouverts. Le mieux avec lui, c’est qu’il est très jeune, mais vous ne pouvez pas apprendre à quelqu’un d’être grand et athlétique. » Al Whitley.
Du haut de ses 2m18 pour 111 kilos, Brown est effectivement impressionnant dans la raquette, et il pourrait faire du bien aux Mavs.
« Il est très athlétique pour sa taille et il court comme un cerf. Il est juste en train de commencer à apprendre le jeu. Il était tellement jeune quand il a commencé sa carrière pro… On ne lui a pas appris grand-chose, il n’a fait qu’un an d’université et n’a que 21 ans. Être dans un environnement NBA qui le soutient et croit en lui, je pense que ça va beaucoup l’aider et on a déjà vu des améliorations dans les quelques semaines où il a été dans nos structures d’entrainements. » Al Whitley.
Quand il était au lycée, Brown jouait avec le meneur du Magic Cole Anthony, et ils étaient considérés comme un des meilleurs duos du pays. Ce qui a permis au jeune pivot d’aller en NCAA à UCLA, où il a commencé à observer plus attentivement le jeu des joueurs NBA.
« En grandissant, j’ai regardé beaucoup d’intérieurs polyvalents, comme Dirk Nowitzki, et des gars que je ne considère même pas comme des intérieurs, comme Kevin Durant ou Kristaps Porzingis. Des gars comme ça qui sont très mobiles et polyvalents. … et c’est ce en quoi je veux traduire mon jeu tout en restant le même type de joueur que je suis aujourd’hui. » Moses Brown.
Bon, pour l’instant on est loin d’avoir avec Brown un joueur capable de s’écarter (il n’a toujours pas pris un seul tir à trois points en carrière), mais c’est une vraie force dans la raquette : il a réussi à caler 21 points et 23 rebonds contre les Celtics, ou encore 20 points, 16 rebonds et 5 contres contre Chicago.
« Il est compliqué à gérer sur le terrain pour les adversaires, on l’a vu quand il jouait avec les Legends. Quand il entre sur le terrain avec sa taille, et sa force et ses qualités athlétiques, il protège très bien l’arceau, et il court très bien. Il a de l’impact de différentes manières. Il développe des moves pour marquer, mais il est très bon pour jouer au-dessus du panier, à finir autour du panier. Il a beaucoup travaillé sur ses lancers (60% en carrière ndlr) parce qu’il subit évidemment beaucoup de fautes, vu sa taille et le fait qu’il joue dans la peinture. C’est un jeune homme incroyable avec beaucoup de potentiel. Il est aussi très facile à coacher, c’est un super coéquipier et il bosse dur. Quand vous avez un gars avec cette taille et ces qualités athlétiques, mais aussi de l’éthique de travail, il n’y a pas de limites. Il veut travailler et il veut écouter ce qu’on lui dit. Donc avec ces deux choses, je le vois vraiment avoir un potentiel exponentiel. Il est au début de sa carrière, mais peut avoir un impact sur le jeu tout de suite, même s’il est très brut. Tyson Chandler pouvait avoir de l’impact de plein de manières différentes, c’est pareil pour Moses. » Al Whitley.
En tout cas, si les Legends ont apprécié l’avoir dans son effectif, Brown est lui aussi très heureux d’avoir pu découvrir Dallas à cette occasion.
« J’ai été dans la ville un moment, j’ai joué pour eux et c’était une super expérience. Ça m’a aidé à m’intégrer à Dallas, et à savoir où j’arrive. Donc merci beaucoup aux Texas Legends pour m’avoir aidé à commencer ma progression. » Moses Brown.
Notre nouvelle vidéo ! Pensez à vous abonner.