Omer Yurtseven sur son association avec Bam Adebayo : « Je pense être le fit parfait »
Omer Yurtseven. Ce nom ne vous dit rien ? C’est à peu près normal, puisque le Turc de 23 ans n’a pas été drafté et n’a pas joué le moindre match en NBA l’année passée, malgré sa signature avec le Heat mi-mai. Au final, même le staff du Heat n’a pas vraiment pu voir de quoi il était capable, la faute à la bataille pour les playoffs qui faisait rage.
« Quand on l’a eu la première fois, c’était différent parce qu’on était en playoffs. Donc à part ce qu’on pouvait savoir en regardant ses films quand on l’a eu, on n’en savait pas beaucoup plus. On était encore en train d’apprendre à le connaitre. Mais on pouvait voir juste avec les vidéos (en G-League à OKC)qu’il a un bon toucher dans la raquette, et que le talent est là en attaque. Donc on essayait juste de le faire continuer à bosser, de le pousser et de le guider pour qu’il se développe sur ce point et qu’il soit prêt. Comme ça, quand on aura une opportunité de le mettre lors d’un match, on pourrait voir ce que ça donne. » Malik Allen, assistant coach au Heat.
Cette opportunité, elle s’est présentée en Summer League. Et Omer Yurtseven n’a pas laissé passer sa chance. Le pivot de 2m13 a été excellent, avec 22,4 points à 51% aux tirs et 36% à trois points, 11,2 rebonds et 2,4 contres de moyenne, en cinq rencontres. Suffisant pour faire partie des 14 joueurs ayant un contrat NBA standard au Heat pour la prochaine saison.
« Au début, ça m’a donné encore plus de motivation quand ils ont décliné l’option (de 1,5 million, le 1er août, pour lui permettre de commencer la Summer League en tant qu’agent libre, avant de se faire resigner par le Heat quelques jours plus tard ndlr). Ensuite, j’ai juste eu à me concentrer sur mon jeu. Je savais que si je faisais ce que je devais, que je montrais ce que j’avais, ce que je savais faire et comment je pouvais contribuer en défendant, prenant des rebonds et contrant des tirs, mais aussi en étant une menace extérieure, je pouvais avoir cette place. Je devais juste y croire. » Omer Yurtseven.
Avec ses perfs, le jeune Turc a gagné un contrat, mais aussi des surnoms.
« J’en ai vus beaucoup ! Turk Nowitzki, ce genre de choses. J’aime YurtSZN, donc je vais garder celui-là pour un temps. L’excitation est vraiment spéciale. C’est mon premier contrat pour une saison NBA complète, et je suis excité d’être avec le Heat. Leur fan base est incroyable. Le soutien qu’ils ont montré après que j’ai joué pour eux et que j’ai représenté leur culture était incroyable. Je suis heureux de faire partie de ça, et de voir leurs réactions. » Omer Yurtseven.
Avant d’arriver en NBA, Yurtseven a joué deux saisons à NC State, avant d’être transféré à Georgetown pour un exercice supplémentaire. Exercice où il avait été plutôt bon, avec 15,5 points (53% aux tirs), 9,8 rebonds, 1,2 passe et 1,5 contre de moyenne.
« C’était un meilleur joueur que ce qu’il a montré pour nous. Mais on a adoré l’avoir ici, il peut scorer, prendre des rebonds… C’est un même un rebondeur d’élite, et il est très agréable à coacher. Il peut scorer de partout, près du panier, à trois points comme vous pouvez le voir maintenant… Il est très bon en attaque et je pense que plus il aura d’opportunités pour vous pourrez voir tout ça. » Patrick Ewing, le coach de Georgetown.
Par contre, il n’avait pas vraiment brillé à trois points (3/14), alors que c’est une de ses forces aujourd’hui. Pour Ewing, son ancien joueur avait déjà la capacité de tirer de loin à la fac, mais ne l’a pas vraiment fait. En plus, il s’est beaucoup entrainé, prenant 20 000 tirs par mois pendant huit mois consécutifs.
« Je vois le tir à trois points comme une partie importante de mon jeu. C’est une des choses dont je veux entendre les gens parler, que je veux qu’ils comprennent quand on évoque mon jeu : « Il peut ouvrir le jeu, tirer sur pick-and-pop. C’est un shooteur. » La menace extérieure, c’était quelque chose que je devais ajouter à cause de l’évolution du jeu. Pouvoir tirer de loin, c’est nécessaire en ce moment. Développer mon jeu au poste à mi-distance a également été un point important. Mais je pense qu’en attaque, ma présence dans la raquette a toujours été là. » Omer Yurtseven.
En G-League, avec l’équipe affiliée d’OKC, le pivot a signé 15,2 points, 9,3 rebonds en 21 minutes de jeu le tout à 63% aux tirs, dont 38% à trois points.
« Omer est super talentueux, a beaucoup de technique et il bosse dur. C’est facile de jouer avec lui. Quand vous avez un grand qui peut écarter le jeu et tirer comme ça, mais aussi aller sous le panier et marquer… Il a un super toucher près du panier. C’est super de jouer avec un gars comme ça. » Max Strus, ailier au Heat, avec qui le Turc a joué pendant la Summer League.
Reste à voir comment son jeu se transposera en NBA, et s’il aura l’occasion de faire ses preuves, puisqu’avec Bam Adebayo, Dewayne Dedmon, PJ Tucker et Markieff Morris, les minutes seront cher dans la raquette, et qu’il n’est pas le meilleur des défenseurs. Mais ses points forts sont différents des autres intérieurs cités au-dessus, et pourraient faire de lui un très bon complément à Bam Adebayo.
« Je me suis concentré sur le fait d’être imposant dans la raquette, et je pense que j’ai une présence que le Heat peut utiliser. Pouvoir faire ça, défendre le pick-and-roll et être une présence dans la raquette en prenant des rebonds ont été des choses sur lesquelles j’ai mis l’accent. Puis aussi avec mon talent et mes qualités, le fait que je puisse écarter le terrain ou poster les gars pour utiliser mon toucher près du panier, mais aussi tirer à mi-distance ou de loin… On s’est concentré là-dessus. Je pense que je suis le fit parfait avec ma présence à l’intérieur et le fait que je puisse écarter le jeu. C’est une opportunité incroyable, et je suis reconnaissant que ce soit avec le Heat. » Omer Yurtseven.
La prochaine étape pour lui sera de continuer à progresser sur pick-and-roll en défense, et à empêcher l’accès au cercle sur du jeu à deux.
Au niveau physique, il est mesuré à 2m13 et pèse, selon ses dires, 119 kilos.
« C’est un volume de muscles décent, mon corps a définitivement changé là-dessus. » Omer Yurtseven.
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