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Chris Webber va faire son entrée au Hall of Fame : « Ça a été l’architecte d’un des plus beaux baskets jamais vus »

La mauvaise réputation des Kings en NBA ne date pas d’hier. Déjà en son temps, Chris Webber n’avait pas apprécié d’être transféré par Washington en Californie.

« J’étais en colère. » Chris Webber.

Tellement qu’il a hésité à ne pas se présenter au front office, mais il a fini par se réviser. Et bien lui en a pris, puisque ses plus belles années sont clairement les sept qu’il a passées là-bas : il a tourné à 23,5 points et 10,6 rebonds par match, ce qui lui a permis d’être sélectionné à cinq reprises, en sept ans, dans les All-NBA Teams. Et de le faire changer d’avis sur Sacramento.

« Sacramento fait partie de moi, j’aime la ville. » Chris Webber.

Ce cheminement, une autre star l’a connu, encore plus tôt que Chris Webber : Mitch Richmond.

« Quelques années plus tôt, je l’ai récupéré dans un trade, et il n’était pas content non plus de venir (en 1991 ndlr). Mais après sa retraite, je lui ai dit que s’il n’avait pas été un King, il n’aurait pas été un Hall of Famer, mais une deuxième ou troisième roue du carrosse pour toujours à Golden State, parce qu’ils avaient Chris Mullin et Tim Hardaway. D’ailleurs, on a fini par l’échanger contre Chris (Webber). Mais Mitch a été notre première star, et nous a ensuite permis de récupérer une star encore plus grosse. » Jerry Reynolds, ancien General Manager des Kings.

Cela n’a pas empêché Webber de bouder en Californie, mais le General Manager de l’époque, Geoff Petrie, a réussi à bien l’entourer en lui adjoignant les services de Vlade Divac et Jason Williams. Deux joueurs qui, en plus de Peja Stojakovic, ont beaucoup impressionné Webber très rapidement.

« Un entrainement. J’ai regardé un peu ce qu’il se passait, et je me suis dit que ça allait être cool. Parce qu’on jouait d’une manière qui nous était propre. On pouvait voir dès le premier entrainement ce qu’on voulait faire. Et je me sentais chez moi. » Chris Webber.

Et effectivement, le jeu des Kings a cette période était très enthousiasmant, avec Webber et Divac dans la raquette, et le feu follet Williams à la mène. Et tout ça n’a été possible que parce que Webber s’est impliqué dans le projet.

« Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, je savais que je le respectais, vu ce qu’il avait fait à Michigan et parce que je jouais contre lui en NBA. Je savais aussi qu’il était très talentueux, mais je ne le connaissais pas personnellement. Quand ça a été le cas, je me suis mis à encore plus l’aimer. Vous savez, vous pouvez jouer avec des gars qui peuvent se permettre de prendre toute la couette. C-Webb aurait pu dominer tout le monde et tourner en 35 17. Mais il a choisi d’impliquer tout le monde et de donner le ton, ce qui permettait à tout le monde d’avoir à manger et à boire. C’était la bonne chose à faire, pour l’équipe, mais aussi pour lui. Ça l’a mis en lumière, et d’une belle manière. Ça a été l’architecte d’un des plus beaux baskets jamais vus. Et c’était en grande partie grâce à ce qu’il était capable de faire. C’est pour ça qu’en tant que personne et ancien coéquipier, je le tiens en haute estime. La pureté du jeu est revenue pour lui à Sacramento. Il était aux côtés de joueurs qu’il aimait et respectait. On était des frères, on s’amusait et on jouait dur. C’était le nirvana du basket. » Doug Christie, arrivé trois ans après lui, en 2001.

Malheureusement pour eux, les Lakers (et les arbitres) se sont mis sur leur chemin en 2002, alors qu’ils faisaient partie des favoris pour le titre. Lors de la saison suivante, une grave blessure au genou de Webber en playoffs a tué dans l’œuf toutes les chances de la franchise californienne. Il a dû se faire opérer, et a perdu une grande partie de sa mobilité. Beaucoup moins efficace, il a fini par se faire échanger aux Sixers en 2004. À partir de ce moment-là, c’est devenu beaucoup plus difficile pour lui de tenir dans la ligue. Heureusement, il avait d’autres cordes à son arc, comme un tir à mi-distance, qui lui a permis de toujours tenir sa place quelques années supplémentaires. Tir qu’il a maitrisé aux Kings, grâce à l’ancien coach de Pricetown, qui était alors assistant de Rick Adelman : Pete Carril.

« Il l’a convaincu de travailler ça, même si plein de gens se moquaient de lui parce qu’ils voudraient le voir au poste Coach Carril lui a dit : « Ne leur prête pas d’attention, on va faire quelque chose de différent. » Il l’a fait travailler de l’elbow, et son jeu a explosé. Avec ses grosses mains et toutes nos coupes, nos passes, on a été très fort. Je coupais vers le panier, mais d’un coup je me retrouvais avec la balle, donc je coupais avec détermination. La réponse, ça a été pour le défenseur de Webb de reculer pour empêcher la passe, mais de ce fait il avait un tir ouvert. S’il n’était pas capable de marquer ce tir, alors tout était embouteillé et les coupes ne servaient à rien. Chris prenait des tirs à 5/6 mètres, et ça lui a permis, et nous aussi, de passer à un niveau supérieur. » Doug Christie.

Après son transfert aux Sixers, l’ailier fort a été envoyé une saison et demie plus tard aux Pistons, pour une saison supplémentaire, et il a bouclé la boucle en retournant aux Warriors, sa première équipe. À chaque fois dans un rôle de role player. Une fin de carrière assez compliquée donc, qui ne l’empêche pas de beaucoup aimer Sacramento.

« Souvent dans la vie, on a ce dont on a besoin, et pas ce qu’on veut. Il voulait quelque différent de Sacramento, mais il avait besoin exactement de ça. Il en a tiré le meilleur. » Doug Christie.

Et c’est surement grâce à ses performances avec le maillot violet qu’il sera bientôt introduit au Hall of Fame.

Via NBA.com.

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