Masai Ujiri : « Nous ne sommes pas une équipe construite pour maintenant […] Parfois ça va être dur à regarder »
Alors que son contrat se terminait durant l’été, Masai Ujiri a resigné dans sa franchise de Toronto où il aura dorénavant un rôle élargi à celui de Vice Chairman, en plus de son rôle de président. Convoité par beaucoup d’équipes de la ligue, il ne voulait pas quitter Toronto, où il a tissé un lien avec la ville.
« Toronto est devenue ma maison, celle de ma famille. Il y a quelque chose de spécial avec Toronto, avec le Canada, qui est vraiment spécial. Ça me donne une bonne plateforme pour parler, pour représenter et c’est un endroit unique. »
Et s’il a rempilé, un autre cadre de la franchise a lui fait ses valises. Après neuf saisons passées dans l’Ontario, Kyle Lowry s’en est allé du côté de Miami pour de nouvelles aventures. Symbole de la construction des Raptors jusqu’au titre, c’est une légende de la franchise qui a quitté les siens et Ujiri sait ce que Toronto lui doit. Alors il rend un bel hommage à un joueur qui a beaucoup donné pour son équipe.
» C’est quelqu’un de très courageux. Quelqu’un qui veut devenir plus grand, plus fort, et c’est ce que Kyle était. Oui, nous avons eu des hauts et des bas et oui, il a eu ses moments, mais je l’ai toujours dit, il a toujours été respectueux.[…] Il doit être l’une des personnes les plus compétitives que j’ai jamais vues dans le basket. Je pense que ces personnes compétitives ont un avantage sur tout le monde. La chose la plus incroyable, c’est la façon dont son jeu a évolué avec le temps, il est très réfléchi, c’est un visionnaire du jeu. »
Passé le temps des adieux, il faut maintenant regarder vers l’avenir pour des Raptors qui sortent d’une saison galère où ils ont raté les playoffs. Ils ont par contre choisi en quatrième choix de la dernière draft et ont sélectionné Scottie Barnes. Nouvelle pierre d’une reconstruction qui peut déjà s’appuyer sur de solides fondations. Notamment Fred VanVleet, que Masai Ujiri n’a aucun mal à imaginer en tant que leader des Raptors.
» Nous allons nous reconstruire en tant qu’équipe. Nous sommes une jeune équipe, mais nous n’avons pas de déficit dans le leadership. Vous savez, Fred VanVleet est un incroyable leader. C’est ce que tout le monde va voir maintenant, le genre de leader qu’il est. »
Mais Masai Ujiri prévient, il ne faudra pas attendre les Raptors tout en haut de la conférence Est dès l’année prochaine. C’est un processus long qui les attend, mais qui ne part pas dans l’inconnu pour autant. Les jeunes pousses seront en effet bien entourées.
» Nous ne sommes pas une équipe construite pour « maintenant ». Nous allons souffrir en grandissant, croyez-moi, vous savez, parfois ça va être dur à regarder, mais nous savons ce qui va arriver, nous sommes excités à propos de nos jeunes talents. Ils sont excités de jouer, de voir comment OG Anunoby, Pascal Siakam, Fred VanVleet vont évoluer en tant que leaders, en tant que joueurs d’élite. Puis il y a les jeunes gars, Scottie Barnes, Malachi Flynn, Dalano Banton. En sport, les gens pensent seulement à l’instant présent. Et c’est là que nous devons être patients et nous laisser grandir. »
Avec un effectif de qualité, quelques vétérans qui sont attendus comme leaders de l’équipe et qui doivent passer un cap et pléthore de jeunes joueurs au potentiel certain, les Raptors entament dorénavant leur reconstruction. Deux ans après leur premier titre, ils vont peut-être vivre quelques saisons un peu moins victorieuses, mais pourront capitaliser sur la culture de la gagne qui a germé à Toronto depuis déjà de nombreuses saisons. Et puis avec Masai Ujiri toujours à la baguette quelque part dans la franchise, les Raptors devraient pouvoir dormir sur leurs deux oreilles. Il suffit de voir la qualité du roster pour entamer la reconstruction pour se rendre compte qu’Ujiri et le GM, Bobby Webster font du bon travail.
Via CBC