Barack Obama : « Bill Russell est grand mais son héritage l’est encore plus »
Cette nuit, Bill Russell a été intronisé au Hall of Fame une seconde fois, en tant que coach. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il a notamment été le premier entraineur noir de l’histoire de la NBA. L’occasion, comme d’habitude, de se fendre d’un petit discours. Et de remercier les personnes qui ont compté pour lui.
« Cet honneur n’aurait pas été possible sans mon très bon ami Red Auerbach (coach des Celtics avant lui nldr). Il était visionnaire. Quand il m’a demandé la première fois si je voulais coacher les Celtics, je me suis demandé : « Est-ce que je vais pouvoir coacher Bill Russell ? » (il était également joueur ndlr) Ça a été une de mes expériences avec le plus de challenges, mais aussi une de celles qui m’a apporté le plus de récompenses au cours de mes 13 années en NBA. J’ai choisi des personnes pour m’accompagner qui ont chacune une place spéciale dans ma vie, et dont je tire beaucoup de fierté à avoir un rôle dans leur vie. Deux d’entre eux, importants, ne sont pas là : David Stern et Kobe Bryant, dont l’amitié représentait beaucoup pour moi. Et pour ma femme Jeannine, merci pour ton soutien et pour ton amour. Merci. » Bill Russell.
Auprès de lui, pour l’accompagner et présenter la personne qu’il ait, que des personnes avec un pedigree impressionnant : Charles Barkley, Julius Erving, Spencer Haywood, Alonzo Mourning, Bill Walton ou encore Rick Welts. À noter qu’ils sont tous au Hall of Fame, puisque c’est une condition obligatoire pour pouvoir introduire quelqu’un comme ils l’ont fait cette nuit pour Russell.
« Bill Russell a permis au reste du monde de savoir que si vous êtes qualifié pour être coach, vous pouvez être coach. Sans lui, je ne serais probablement jamais allé sur un banc. » Doc Rivers.
« C’est le premier, l’original. Tous les coachs que vous voyez dans le monde du sport se tiennent sur ses épaules. » Spencer Haywood.
Mais une autre personne, beaucoup moins reliée au monde du basket, a tenu à publier une vidéo dans laquelle elle parle de Bill Russell : Barack Obama.
« La plupart des gens qui mettent leurs chaussures et prennent un ballon ne vont jamais en NBA, la plupart des joueurs de la Grande Ligue ne vont pas au Hall of Fame. Et pour ceux qui y sont, c’est la plupart du temps une seule fois. Mais Russell n’est pas une personne ordinaire. Il a déjà une plaque à Springfield (au Hall of Fame justement) qui honore tout ce qu’il a fait : le titre à l’université, ceux en NBA, la médaille d’or… C’est pourquoi aujourd’hui on introduit Bill Russell, le coach, le mentor, le pionnier. Quand Red Auerbach a demandé à Bill s’il voulait prendre sa suite en tant que coach des Celtics, c’était une requête bizarre. Bill était encore la star. Mais il a accepté de tenter sa chance. Il a fini par blaguer en disant qu’il allait jouer pour un coach qu’il aime. Bill connait peut-être plus que n’importe qui d’autre ce que ça demande de gagner. Ça a toujours été vrai en dehors des terrains également. Comme je l’ai dit quand je lui ai donné la médaille de la liberté (en 2011 ndlr), c’est un homme qui a marché avec Martin Luther King et soutenu Muhammad Ali. Il a supporté des insultes, du vandalisme, mais n’a jamais arrêté de défendre ce qui était juste. Quand un café à Lexington, dans le Kentucky, n’a pas voulu servir des joueurs noirs, il s’est joint à ses coéquipiers et a boycotté des matchs de son côté. C’est un acte de désobéissance civile qui résonne encore aujourd’hui. C’est pour ça que je ne pourrais pas être plus honoré de célébrer Bill pour la manière dont il a jouait, coaché, été un leader, vécu sa vie. Parce qu’il est grand, mais son exemple et son héritage le sont encore plus. Félicitation Mr Russell, et bienvenue, une fois encore, au Hall of Fame. » Barack Obama.
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