Robert Horry à propos de Ben Simmons : « Il n’a pas cette pression de devoir scorer donc ça se transforme en mentalité paresseuse »
Septuple champion NBA, Robert Horry n’est pas le joueur dont on se souviendra pour ses énormes perf’ au scoring (7.7 points par match en carrière). Dans son podcats il a évoqué le cas Ben Simmons, actuellement dans l’attente de son transfert de Philadelphie. L’Australien poste depuis plusieurs offseasons maintenant des vidéos de lui en train de rentrer des 3-points, mais refuse toujours de les prendre en match officiel. Par manque de pression ?
« Je regarde le gamin, et pour moi c’est une question de confiance. Et est-ce qu’il a un coach qui le motive et le met en position de réussir ? Je ne connais pas Doc, je ne sais pas comment il motive ses gars, mais parfois certains ont besoin qu’on leur mette plus de pression pour être performants. Même s’il est All-Star, il n’a pas cette pression d’être ‘la’ star de l’équipe. Il est genre ‘Ok c’est bon je peux rester en retrait et me détendre, j’ai Curry là, Tobias là-bas…’ Il n’a pas cette pression de devoir aller scorer donc ça se transforme en une mentalité paresseuse. Lui se dit ‘Je n’ai pas besoin de shooter, j’ai juste à être stylé quand je passe le ballon ou que je claque un dunk de temps en temps en contre-attaque’. Il n’a pas je pense cette pression de devoir scorer, donc il n’essaie même pas.
Réputé pour ses shoots assassin en playoffs, ‘Big Shot Rob’ n’a pourtant pas toujours été le shooteur au sang-froid qu’on a connu sous le maillot des Lakers ou des Spurs.
« J’ai traversé ça à Houston, j’étais tellement concentré sur le fait de passer la balle à Dream et Kenny que je ne prenais pas les shoots. Et ça me desservait car très souvent quand j’avais un shoot ils étaient en position de capter le rebond et je ne tirais pas. Après je me suis dit ‘tu sais quoi, je me fais du mal car je suis capable de prendre ces shoots, je peux scorer, il faut que je le fasse, parce que ce sera plus facile pour Dream si tu les mets, car si tu ne shootes pas, tu ne sais pas si tu es chaud ou pas’. Et une fois que j’ai commencé à faire ça, l’attaque déroulait beaucoup mieux, et ça a retiré un peu de pression à Dream, car si tu mets deux shoots, tes adversaires vont être obligés de monter sur toi. Je crois qu’il (Simmons) ne comprend pas que si tu mets des shoots ils devront défendre sur toi, et ça facilitera la vie de tous tes coéquipiers. » Robert Horry