PJ Tucker : « Je ne suis pas Jae Crowder. Je n’essaye pas de faire ce que Jae faisait »
Kyle Lowry n’est pas l’unique recrue de l’été du côté de South Beach. En plus du meneur, le Heat a fait venir deux vétérans de plus. Le premier, PJ Tucker, vient d’être champion avec les Bucks, le deuxième, Markieff Morris, a été champion en 2020 avec les Lakers. Et les deux derniers sont souvent évoqués pour apporter à Miami une certaine grinta et une capacité à sanctionner de loin comme le faisait Jae Crowder il y a deux ans et qui n’a jamais été vraiment remplacé l’année dernière. Une comparaison que réfute Tucker.
» Jae c’était Jae. Je veux dire, Jae a fait ce qu’il a fait ici. Je suis un joueur différent. Je ne suis pas Jae. Je n’essaye pas de faire ce que Jae faisait. J’essaye de créer ce que je sais faire et apporter quelque chose d’unique à cette équipe et construire grâce à ça. J’ai l’impression que l’on est une équipe différente de quand Jae était là et que les gars ont grandi. Tyler Herro a grandi. Duncan Robinson a grandi, et tout ceux qui étaient là avant. J’ai juste l’impression que nous sommes une équipe différente et que nous sommes des gens différents. » PJ Tucker
Même son de cloche chez Markieff Morris qui annonce qu’il peut être bien plus qu’un 3 and D.
» Je suis polyvalent. Je peux faire bien plus de choses que ce que j’ai montré les deux dernières années, parce que ce n’était pas mon rôle. » Markieff Morris
Au niveau défensif, s’il y a bien une paire qui fait saliver les fans du Heat, c’est l’association de Bam Adebayo et de PJ Tucker. Et le nouvel arrivant en est tout aussi excité. Il ne le cache pas, il a hâte de jouer aux côtés du pivot. Il a déjà eu un petit aperçu avec le début du training qui a l’air de lui avoir mis l’eau à la bouche.
» Avec Bam, on va être un duo. Je pense que lui et moi sommes ceux qui ont le plus parlé aujourd’hui, nous sommes sur la même longueur d’onde : Bam, avec sa polyvalence, avec ma polyvalence, sur le plan défensif et sur le plan offensif. Honnêtement, la façon dont il peut dribbler, dont il peut remonter la balle, la façon dont il peut passer la balle. C’est un problème pour l’adversaire. Donc maintenant, je dois en faire un peu plus. Dans le passé, j’attendais juste dans le corner à Houston et beaucoup aussi à Milwaukee. Mais ici, il y a beaucoup de coupes et de jeu. Personne n’est comme Bam. C’est un vrai pivot, qui n’est pas un pivot. C’est fou. Il peut défendre des grands, des arrières, protéger l’arceau, dribbler, passer. Je ne connais pas d’autre pivot capable de faire ça. Nikola Jokic évidemment, mais Bam est différent. »
Avec un pivot d’une telle qualité et capable d’attirer la défense à lui (non justement, les défenses lui laissent 2-3m et le laissent shooter) tout en étant capable de ressortir proprement le ballon aux joueurs extérieurs, Tucker et Morris devraient avoir beaucoup de tirs à exploiter cette saison. Et s’ils n’ont pas excellé l’année dernière dans leur adresse à trois points, ce n’est pas un problème. Pour Tucker, le jeu du Heat provoque cette prise de risque et ces shoots tentés tandis que pour Morris, il a simplement passé une mauvaise année la saison dernière parce qu’il n’avait pas assez de shoots.
» Vous obtenez des shoots ouverts, vous les prenez. Ils bougent si bien la balle. La balle trouve toujours quelqu’un d’ouvert. C’est quelque chose que vous recherchez en tant que joueur. » PJ Tucker
» Je n’appellerai pas ça une mauvaise année, simplement un manque d’opportunités. » Markieff Morris
Du côté d’Erik Spoelstra, c’est une vraie satisfaction d’avoir deux joueurs de cette qualité qui débarquent dans son roster. Avec leur expérience et leurs capacités, ils devraient aisément trouver leur place dans la rotation. Alors qu’il loue les qualités de polyvalence et sa capacité à jouer 4 ou 5 de Morris, il souligne aussi sa capacité à scorer et jouer sans ballon. Concernant Tucker, sa densité physique et son intensité sur le terrain font de lui un joueur qui transpire la culture du Heat selon le coach floridien.
» Chacun des deux apporte de la taille, de la dureté, de l’expérience, du spacing. Ils peuvent aussi jouer à l’intérieur. Donc avec tout cela, au moins sur le papier et vis-à-vis de ce que nous avons étudié, nous pensons qu’ils vont très bien s’intégrer. » Erik Spoelstra
Enfin, c’est Tucker qui résume relativement bien ce que peuvent apporter au Heat les deux comparses.
» On peut apporter du spacing, apporter du leadership en tant que vétéran. Rien que notre présence en tant que vétéran, notre expérience de gagner un titre. Nous avons tous les deux été jusque là et nous savons ce qu’il faut faire. Ce sont ces jours (ceux du training camp), les jours des acharnés, les jours d’efforts. Vous n’arrivez pas là-bas par hasard. Vous ne vous réveillez pas simplement en juin. C’est un processus. » PJ Tucker
Avec trois vétérans qui ont chacun gagné un titre au cours des trois dernières saisons, le Heat à ajouter de la gagne à une culture qui en avait déjà beaucoup, nul doute que si tout prend bien forme, il ne fera pas bon de jour Miami d’ici un mois ou deux.
Via The Miami Herald