A la recherche de la perfection, le coach perso de Stephen Curry lui a imposé une nouvelle règle durant ses workouts
Dans quelques semaines Stephen Curry devrait devenir le shooteur à 3-pts le plus prolifique de l’histoire, ce qui validera encore plus, même s’il n’y en a pas vraiment besoin, son statut de meilleur shooteur de l’histoire. Et après un premier match raté face aux Clippers, lors duquel il a shooté à un vilain 5/21, il n’avait pas une once d’inquiétude.
« Je ne m’inquiète jamais de mon shoot, jamais. » Steph Curry
Pourquoi ?
« La confiance se gagne avec le travail que vous faites », explique Curry. « Le prochain tir sera toujours réussi. »
Ce boulot il consiste chaque jour et encore plus lors de l’intersaison à prendre un nombre incalculable de shoots de toutes les positions. Mais cet été son coach perso Brandon Payne a changé un peu les choses.
« Mettre des shoots lors des workours ça ne suffit plus désormais. Nous avons établi qu’il allait mettre énormément de shoots lors des workouts. Ca il le fait toujours. Donc nous avons décidé d’utiliser la technologie pour être encore plus précis. »
Ils ont utilisé une technologie de shot tracking, qui suit le mouvement du ballon, sa trajectoire et surtout la précision avec laquelle le ballon entre dans le panier. Si le ballon ne rentre pas en swish en plein milieu de l’arceau, dans une zone délimitée, il est comptabilisé comme un shoot raté. Même chose face à un défenseur. C’était donc la règle de juin à septembre à raison de 5 jours d’entraînement par joue avec des session de 3 heures. L’exercice peut rapidement devenir un 2 en 1 : pour bosser le shoot, mais aussi la condition physique.
« C’était un défi mental d’essayer d’être aussi parfait que possible », a déclaré Curry à NBA.com. « Si je prends 10 tirs et qu’ils sont en dehors de cette zone et que je dois en prendre 10 autres pour cet exercice, cela devient un exercice pour parfaire sa condition physique si vous ne les mettez dès le début durant l’exercice. Il faut donc rester concentré. Cela crée une situation similaire à celle d’un match avec de la pression. Vous ne voulez pas être sur le terrain avec un sentiment de fatigue parce que vous n’arrivez pas à réussir l’exercice. »
Curry a confié qu’il n’avait pas forcément toujours eu un très gros taux de réussite, et à ce sujet Brandon Payne ironise :
« Je dois dire au plus grand shooteur qui ait jamais vécu que ce n’est pas assez bien. Je me suis souvent demandé : ‘C’est Stephen Curry, est-ce que je dois lui dire ça ?' » Payne
Et il n’a pas hésité parfois à être dur avec lui comme lors d’une session où Curry alternait les positions, 3-pts, mi-distance et où pour passer à la position suivante il devait rentrer un swish la dernière tentative. Il a passé pas mal de temps sur un même spot et Payne lui a lancé :
« Si tu finissais solidement au sommet de ton shot, on serait sortis de ce spot de suite. » Payne
Un peu agacé par la remarque, le meneur a balancé 20 swishs de suite pour finir la séance. Il confie qu’il est aussi motivé de la sorte par l’assistant des Warriors Bruce Fraser avec qui il travaille durant la saison, mais aussi parfois durant l’intersaison.
« Ils savent comment faire ressorti cet instinct de tueur, » déclare Curry. « A moins de faire des pickup games, parfois les étés sont longs. Les workouts peuvent devenir un peu monotone si vous les laisser devenir monotones. Donc ils essaient de faire de leur mieux pour que ça n’arrive pas. »
Via NBA.com