L’art du poster dunk selon John Collins : « Dunker sur des gens, j’ai fait ça toute ma vie »

« Dunker sur des gens, j’ai fait ça toute ma vie. C’est presque une normalité pour moi. » John Collins

Alors, il accepte de décrire son cheminement vers le dunk lorsqu’on lui envoie une passe lobée. Et à tous ceux qui pensent qu’il suffit de sauter haut, détrompez-vous, c’est loin d’être la seule nécessité. D’abord, Collins avoue qu’il passe beaucoup de temps à la salle de muscu à travailler sur la force de sa main, histoire d’être le plus performant possible au moment d’attraper la gonfle. La suite c’est une combinaison de capacités physiques et de timing.

« C’est pourquoi plein de fois, je suis capable d’attraper la balle à une main et de l’attraper dans un tas d’angles différents, parce que je peux attraper la balle grâce à la force de mes mains. Et je suis incroyablement athlétique et le timing vient avec les années de compréhension en fonction d’où la balle est lancée et la trajectoire que j’ai moi. Quand tu le fais tant de fois, tu es juste capable de trouver une solution. » John Collins

Il explique d’ailleurs que tout ce travail est relativement dépendant de la passe, même si vous le verrez ses coéquipiers ne sont pas tous d’accord avec Collins qui leur donne beaucoup de crédit. Alors pour un bon dunk, il faut que la balle soit vraiment bien lobée et surtout, pas trop rapide.

« C’est pour ça que souvent, quand la balle est passée et lobée correctement, je peux sauter par-dessus des gars, parce que j’ai plus de temps pour analyser où va aller la balle. Alors que parfois, la balle est lancée avec plus de vitesse et c’est dur pour moi de sauter et de l’attraper. Un lob parfaitement envoyé, ce qui arrive plus souvent que l’inverse, je vais l’avoir parce que je l’ai fait un million de fois. » John Collins

D’ailleurs, dû à tout ce travail en amont, Collins est uniquement concentré sur le panier et avoue qu’il ne regarde quasiment pas s’il va postériser ou non un adversaire. C’est presque désolant pour les défenseurs.

« Je ne vois même pas le défenseur si je dois vraiment être honnête avec vous. Je ne vois pas la plupart des gens parce que je suis concentré sur l’arceau. Mes yeux sont rivés sur l’arceau. Je sens plus l’adversaire que je ne le vois. » John Collins

Surtout, le dunk et le poster sont une source d’énergie insoupçonnable pour Collins. Un moyen de repartir pour un tour chargé à bloc et plein de bonnes sensations. Pour lui, mais aussi pour ceux qui ont vu l’action, ses coéquipiers et les fans. Alors pourquoi s’en priver?

« Je me sens comme Hulk. J’entends la foule. Je vois mes coéquipiers sauter et me regarder avec le regard de « l’homme fort, énervé ». Et je suis plein d’énergie parce que je sais que j’ai électrisé toute la salle. J’ai boosté l’énergie dans la salle. Ça donne de l’énergie à tout le monde, moi y compris. J’essaye juste de me nourrir de ça. […] J’ai juste un boost d’adrénaline en plus lorsque je vois la balle aller en l’air ou même lorsque j’essaye de dunker en ayant déjà la balle en main (il parle d’une opportunité de dunker sur Isaiah Stewart hier soir), quand j’ai eu l’opportunité de lui dunker dessus. J’adore ça. » John Collins

Pour Kevin Huerter qui l’a mis en orbite pour éteindre Kelly Olynyk, il y a un détail à prendre en compte au moment de lancer la passe. Et si ce détail est respecté, vous devriez généralement être serein quant à l’issue de l’action.

« S’il est derrière quelqu’un, c’est généralement game over. » Kevin Huerter

JOHN COLLINS IS NOT FROM THIS PLANET pic.twitter.com/nz0o3eseZ1

— Atlanta Hawks (@ATLHawks) October 26, 2021

Pour Trae Young, l’un des fournisseurs de lobs les plus réguliers de Collins, le travail est franchement simple et beaucoup de monde pourrait tenir son rôle. Alors comme les autres, il souligne les capacités physiques extraordinaires de Collins.

« Je suis sûr que maintenant, tout le monde a vu John Collins voler. Je ne pense pas que j’ai besoin de dire à qui que ce soit comment lui lancer la balle. C’est fou. Parfois, vous lancez juste ça en l’air et vous pouvez faire confiance à John sur le fait qu’il sera capable de l’avoir. C’est l’une des capacités qu’il possède. »

Et même son coach Nate McMillan rend aussi hommage à son joueur qui, a priori, réussi aussi à l’électriser, alors qu’il en a pourtant déjà vu des comme lui. Et il tient à souligner que presque tout le mérite revient au numéro 20 d’Atlanta.

« J’ai joué avec un gars comme ça qui jouait bien au-dessus de l’arceau qui s’appelait Shawn Kemp. Avec cette capacité à jouer au-dessus de l’arceau comme cela, d’attraper ces lobs et de finir dans le trafic, c’est un talent spécial et un don. Ils donnent l’impression que les passeurs sont bons, parce que certaines passes que nos gars envoient, c’est plutôt à se demander à qui ils l’envoient, et ensuite d’un coup sorti de nulle part, John arrive et attrape la passe. C’est une action que les gars faisaient bien avant que j’arrive et où John était très bon pour finir. » Nate McMillan

Et alors qu’il avait fait une apparition remarquée en conférence de presse après le Game 7 où les Hawks avaient éliminé les Sixers, portant un t-shirt à l’effigie de son poster sur Joel Embiid lors du Game 6, Collins a d’autres projets du même genre en tête. En effet il semble bien vouloir créer d’autres t-shirts du genre. Histoire d’avoir sa petite collection perso. Alors il s’exprime sur le nombre de pièces qu’il aimerait avoir.

« Je pense un petit plus que les 7 jours de la semaine (pour le nombre de t-shirts). Le but c’est définitivement d’avoir une belle collection au final. »

Avec ce qu’il a déjà au compteur, sa collection, si elle se limite vraiment aux jours de la semaine et quelques extras, devrait déjà être remplie. Mais il y a fort à parier qu’il ne s’arrêtera pas à si peu…

Via The Athletic