Luol Deng : « Je dis toujours aux gens que Joakim Noah est unique »

Ce soir parmi les affiches il y a un alléchant Bulls – Knicks, qui sera marqué par un autre événement, la Joakim Noah Night. Joakim Noah, retraité depuis quelques mois, sera mis à l’honneur par la franchise. Ce ne sera pas une cérémonie de retrait de maillot, mais on s’attend à un hommage qui s’y apparente en la présence de nombreux anciens coéquipiers. Tout d’abord Tom Thibodeau, Taj Gibson et Derrick Rose puisqu’ils seront en visite avec les Bulls, mais aussi des retraités comme Luol Deng, Brad Miller et Kirk Hinrich.

Chouchou du public, nul doute qu’il va être accueilli comme il se doit, car comme le confie Deng à NBC, « il a tout donné pour l’organisation. » Il a marqué tout le monde à Chicago, énormément apprécié de ses coéquipiers, moins par ses adversaires.

« Même si j’ai joué dans beaucoup d’équipes différentes, je peux honnêtement dire aux fans que je n’ai pas rencontré ou joué avec quelqu’un comme Jo, qui était à fond dans tout ! » Déclare Luol Deng, son coéquipier de 2007 à 2013. « Là on ne parle pas d’être le meilleur scoreur. Il était juste à fond. Et c’était constant. C’était la même énergie, les mêmes efforts, bons ou mauvais. C’était le même Jo. Je dis toujours aux gens que Jo est unique. Il est unique en raison de sa passion, de la façon dont il montre ses émotions et de la façon dont il se soucie de ses coéquipiers et de l’équipe. Je suis fier de le considérer comme un coéquipier et un ami. »

« Évidemment c’était avant tout un super mec, » confie Kirk Hinrich, son coéquipier de 2007 à 2010. « Puis les efforts qu’il fournissait, son énergie et cette capacité à booster son équipe. Quand Jo joue, il joue avec une énergie que tout le monde veut essayer d’égaler. Le truc qui m’a sauté aux yeux de suite quand il est arrivé ici c’est qu’il voulait juste gagner. C’est le genre de gars que vous voulez dans votre équipe. Cela n’a pas pris longtemps de cerner qui est Jo. Il montre ses émotions. Il est à l’aise dans sa peau. »

Et certains ont la fâcheuse tendance à oublier qu’il n’était pas juste un energy guy, excellent défenseur, élu défenseur de l’année en 2014, mais aussi super passeur, 4ème du vote de MVP la même année, en tournant à 5.4 passes par match. À son arrivée en NBA, on n’imaginait sans doute pas qu’il connaisse un prime aussi brillant et une telle saison.

« Je ne dirais pas que j’ai été surpris », confie Hinrich a sujet de sa saison 2013-14. « Nous nous sommes juste appuyés sur lui beaucoup plus. Évidemment, Derrick (Rose) était blessé (déchirure du ménisque en octobre 2013) et nous avons perdu Lu (Deng) dans un échange (en janvier 2014). Un gros avantage pour nous était de le laisser créer du jeu et d’essayer de s’appuyer sur le collectif. Offensivement, il a été énorme pour nous en termes de playmaking, d’énergie, de pose d’écrans et il faisait ce qu’il faisait le mieux. Et puis évidemment de l’autre côté du terrain, il était aussi intense qu’il est possible de l’être. Il a endossé ses responsabilités. Il a responsabilisé les autres. Ses stats étaient excellentes. Mais tout le monde sait que ce que Joakim apporte n’est pas nécessairement visible sur la feuille de statistiques.

Quant à sa qualité de passe, qui s’est révélée assez tardivement, Jo crédite souvent Brad Miller, tout comme pour son jeu offensif. Le All-Star, coéquipier de Joakim durant deux saisons, était un super passeur pour un intérieur.

« Vlade (Divac) m’avait appris, donc j’avais retenu quelques trucs de ma période à Sacramento, » explique Brad Miller. « Mais c’était parfait pour Jo. C’est ce qui l’a rendu excellent. Je lui ai toujours dit : ‘Tu n’as pas besoin de shooter beaucoup, mais tu dois être capable de mettre ce tir de l’elbow. C’est dans tes cordes.’ Cela lui a ouvert des opportunités de drive. Il était comme moi. On aimait tous les deux driver à gauche, même si on est droitiers. Donc ça a bien marché. »