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A Cleveland on va à contre-courant : « Revenir en 2001 n’est peut-être pas du tout une mauvaise idée »

A l’heure où le small ball est à son apogée, le cinq majeur de Cleveland dénote clairement. Mais pour une franchise qui a beaucoup galéré depuis le départ de LeBron James, toutes les idées sont bonnes à prendre, surtout lorsqu’elles semblent fonctionner. Mais il est vrai que le choix d’aligner côte à côte Lauri Markkanen en ailier, Evan Mobley en ailier fort et Jarrett Allen en pivot a de quoi surprendre. Alors le dernier cité n’a pas dérogé à la règle lors du training camp lorsqu’il a appris la nouvelle, même s’il apprécie finalement cette composition qu’il chambre gentiment.

« J’étais un peu là, « Est-ce que c’est la meilleure chose à faire ? » Au final, nous prouvons que ça marche. Revenir en 2001 n’est peut-être pas du tout une mauvaise idée. » Jarrett Allen
Mais pour le premier responsable de cette configuration, J.B Bickerstaff, il n’y a rien de nouveau à aligner autant de grands pour gagner. Surtout si l’on regarde un passé pas très lointain. Du côté des deux derniers champions en fait. En effet, avec LeBron James, Anthony Davis et Dwight Howard ou Giannis Antekounmpo, Brook Lopez et Bobby Portis, Bucks et Lakers ont construit leurs succès avec des trios très grands sur le terrain dans les moments importants. Donc pour Bickerstaff, le choix est assez logique, surtout si son effectif le lui permet.

« Je pense que l’histoire nous a montré que la taille et la technique vous donnent une opportunité de gagner. Je pense que nous allons à contre-courant de ce qui peut sembler commun aujourd’hui. Mais la façon dont les équipes gagnent et jouent, c’est quand ils mettent leurs atouts sur le terrain. Pour nous, c’est de faire 2m13. »  J.B. Bickerstaff

Avec un Allen à 2,11 mètres et Mobley et Markkanen tous deux à 2,13 mètres, la taille n’est en effet pas un souci pour les Cavaliers. Mais pour le coach de Cleveland, par question de copier tel ou tel style en fonction des modes ou tendances en vogue dans la ligue. Il faut construire en fonction de son groupe et ajuster en fonction.

« Si vous essayez de jouer en faisant la même chose que quelqu’un d’autre sans avoir les mêmes qualités que cette équipe, vous allez simplement droit dans le mur. Vous devez avoir le courage de tenter quelque chose de différent et essayer d’inverser la tendance. Est-ce que nous pensions que ce serait le cas lorsque c’est arrivé ? Non. (Concernant la réussite de ce cinq majeur) Mais plus nous avons été avec ces gars, plus ils ont joué ensemble, plus nous avons vu de quoi ils étaient capables et nous avons eu l’impression que cette configuration nous offrait notre meilleur moyen d’être compétitif. Si nous voulons jouer en faisant la même chose que le reste de la ligue, je ne pense pas que nous soyons faits pour cela. C’est un jeu d’échecs évidemment, parce qu’il y a énormément d’experts, de critiques, de gens qui disent des choses différentes. Mais vous devez faire ce qui est le mieux pour votre équipe et ce qui va donner à votre équipe la meilleure opportunité de gagner. Nous allons aller dans cette direction. »  J.B. Bickerstaff

Alors maintenant que l’expérience semble prendre la tournure espérée, Bickerstaff pense au long-terme. Et s’il souhaite voir ce trio perdurer, il sait qu’il faut se mettre au travail dès maintenant.

« Parfois, vous avez le temps de penser au long terme et ces trois gars, s’ils sont voués à être ensemble sur le long terme, ils ont une opportunité d’être vraiment, vraiment bons pour vraiment longtemps. Nous sommes encore loin de leur potentiel réel et c’est là que c’est excitant. Nous devons faire ce qu’il faut maintenant pour les rendre meilleurs demain. Parce que nous ne les aurons jamais tous les trois ensemble pour trois ans, pour cinq ans, si nous ne nous concentrons pas sur comment les rendre meilleurs maintenant. Nous devons développer cela, ce mélange unique, les trois ensemble, et voir ce que ça donne. Le talent est là. Ça va être la combinaison des associations et comment nous le gérons qui feront la différence. »  J.B. Bickerstaff

Surtout que pour entourer son trio, Bickerstaff sait qu’il a le matériel nécessaire pour que le roster soit le plus complémentaire possible.

« Nous avons ce qu’il faut. Vous devez avoir du playmaking, que nous avons. Vous devez avoir des gars capables de battre leur défenseur et d’aller chercher un panier. Quand vous pensez à Darius (Garland), Ricky (Rubio) et Collin (Sexton), ce sont des playmakers et des scoreurs. » J.B Bickerstaff

Après un début de saison à 4 victoires et 4 défaites, Bickerstaff peut être satisfait des premiers matchs de ses Cavs. Pour autant, il entend bien performer encore plus lorsque les trois auront encore mieux appris à se connaître. Et il ne doute pas qu’ils pourront être une menace pour l’adversaire tout au long de l’année.

« Ce dont les gens doivent aussi être au courant, c’est que nous allons devenir meilleurs. Jarrett, Evan et Lauri n’avaient jamais joué ensemble avant. Imaginez dans deux semaines, dans dix matchs, dans vingt matchs, lorsqu’ils auront vraiment commencé à se comprendre chacun les uns et autres, leurs forces et leurs faiblesses, pour que les adversaires puissent s’ajuster. Mais ce groupe va évoluer et évoluer vers quelque chose de différent de maintenant. Ils vont devoir trouver une solution à cela et je pense que nous serons en mesure de toujours les garder un peu sur les talons. » J.B Bickerstaff

La menace, elle intervient aussi en défense, où les longs segments des trois joueurs font peser une pression constante sur l’attaque, surtout à l’intérieur. Et le coach considère même que l’influence de son trio dépasse sa seule présence sur le terrain.

« Ça prend de la place sur le terrain. Lorsque les gars essayent de pénétrer et d’aller au panier, c’est blindé à l’intérieur. Ils (les trois grands) nous permettent de contester les tirs, de forcer des shoots compliqués. Vous voyez des gars qui font des feintes à des fantômes, parce qu’ils s’imaginent que quelqu’un arrive pour contester ou contrer leur shoot. » J.B Bickerstaff

Pour Evan Mobley, c’est pareil la polyvalence des trois joueurs et leurs capacités défensives font d’eux un véritable casse-tête pour les attaques adverses. Et ça se ressent dans les stats. En effet les Cavs ont la douzième meilleure défense de la ligue pour le moment, eux qui étaient classés vingt-cinquièmes la saison dernière.
« J’aime la façon dont nous pouvons défendre chaque partie du terrain. Lauri peut défendre sur les arrières, je peux défendre sur les arrières et J.A peut défendre sur des arrières. Nous pouvons aussi switcher. Je pense que nous n’avons pas beaucoup de faiblesses en défense. » Evan Mobley

Hier soir, dans la victoire face aux Hornets, le trio a compilé 60 points, 34 rebonds, 7 contres et 4 interceptions. Derrière un énorme Jarrett Allen, les trois ont tracé le sillon d’une victoire pour les Ohiomen. Et pour Markkanen, Allen devra être à ce niveau toute l’année tant sont in fluence est grande à Cleveland.

« Que voulez-vous dire ? Évidemment que l’on ne gagne pas le match sans lui. Il est un élément central de ce que nous voulons construire. Nous n’allons pas gagner de match sans lui. Nous allons avoir besoin de ce Jarrett tous les soirs. » Lauri Markkanen
Absent pour cause de Covid, Kevin Love est le quatrième luron de cette bande d’intérieurs. Avec toute son expérience, il sera un mentor de choix pour le trio titulaire. D’autant qu’il est lui aussi excité par les combinaisons offertes par les capacités de chacun.
« Vous pouvez voir que nous sommes tous les quatre interchangeables. Je pense que nous pouvons à peu près tous jouer ensemble et obtenir de bons résultats. Je pense que c’est un luxe, avec tout le potentiel que nous avons. Cette identité, cette compréhension de qui nous sommes, le fait d’avoir du succès comme cela et de nous y tenir, ça nous donne beaucoup de chances de gagner des matchs. Je pense qu’avoir cela, nous a aussi aidés à établir une culture ici. » Kevin Love
Pour finir, J.B Bickerstaff tient encore à souligner qu’il n’aligne pas non plus n’importe quels grands. Surtout, il fait cela car il a confiance dans cette stratégie. Et comme il le dit, un nouvel élément de réponse sera disponible d’ici 10 à 20 matchs.
« C’est différent du fait de mettre plusieurs grands que les gens peuvent laisser ouverts sans défendre sur eux, qui ne peuvent pas créer et ce genre de choses. Nous avons confiance dans le fait que la taille et la technique peuvent prendre l’avantage sur un basket plus petit. » J.B Bickerstaff

Via Cleveland.com

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