Qu’est-ce qui cloche avec Damian Lillard ? « Une occasion de montrer mon vrai caractère »
Mais que se passe-t-il avec Damian Lillard ? Alors que sa prestation face aux Clippers était très encourageante, il n’est pas du tout sorti de sa terrible période, auteur encore de deux matchs horribles face aux Hornets et aux Sixers en termes d’adresse : 5/20 puis 7/20. Il affiche désormais un piteux 34% au tir depuis le début de la saison, incompréhensible. Mais il regarde le côté positif des choses.
« Je considère toujours les difficultés comme une occasion de montrer mon vrai caractère, » déclare Lillard. » Quand les choses vont bien, il y a beaucoup d’éloges qui vont avec. Les gens vous accordent beaucoup de crédit. Ils parlent de vous en termes élogieux sur les réseaux sociaux, à la télévision. ‘Oh, Dame a planté 60 points, Dame en a mis 50. Ils disent beaucoup de bien de vous. Mais je pense que ça en dit plus sur vous quand vous traversez quelque chose de difficile, que vous avez du mal à vous en sortir, et que tout le monde a quelque chose à dire. Pour moi, les vrais peuvent continuer à avancer et trouver un moyen de faire le travail. Et personnellement, j’aime quand ces opportunités se présentent. Parce que lorsque tout roule et que je suis en pleine forme, les gens vont me regarder et se dire : ‘Nous nous souvenons de l’époque où tu avais des difficultés et où tu n’avais pas peur de les affronter.’ Je pense qu’ensuite ton succès sera plus respecté quand ils verront comment tu gères l’échec et les difficultés. Donc, personnellement, j’embrasse ça. Ce n’est pas amusant. Ce n’est pas facile, mais ça fait partie de mon ADN. C’est comme ça que je suis arrivé dans cette position. Je ne suis pas en colère à ce sujet. Je suis frustré. Je le vois comme un défi que j’accepte et je sais que je vais m’en sortir comme je le fais toujours. »
Même si c’est frustrant, il fait confiance au travail qu’il effectif au quotidien et prend ça comme faisant partie du processus.
« Honnêtement, ce n’est pas aussi difficile que ça en a l’air, » confie Lillard. « C’est la meilleure façon pour moi de répondre à cette question. La façon la plus simple pour moi de le décrire est la frustration. Vous vous dites ‘Très bien, j’ai une bonne position’, et si le shoot ne rentre pas, vous vous dites ‘Merde, j’avais besoin qu’il rentre’. C’est plus de la frustration qu’autre chose, à cause de ce que vous attendez de vous-même. Il est important d’être capable de garder son sang-froid, de ne pas s’énerver. Je me concentre sur la recherche de solutions, et ce, sans faire de folies pour trouver une solution. Il ne faut pas être dans l’incertitude et ne pas faire confiance à mon travail. Je m’entraîne, je suis ma routine, je fais tout pour prendre soin de mon corps, je fais mes séries de tirs, je suis tranchant dans tout ce que je fais. Parfois il y a des échecs, vous échouez, je ne sais pas quoi dire d’autre si ce n’est qu’il faut accepter l’échec, vous voyez ce que je veux dire ? Je ne vais évidemment pas m’en contenter. Je vais continuer à prendre les mêmes tirs, je vais continuer à être agressif, mais vous devez accepter que ça fasse partie de tout ça et vous devez continuer à croire et à faire les choses qui vous donneront une chance de vous en sortir et de réussir, et c’est ce que j’ai fait. »
Quand on lui demande s’il est peut-être diminué physiquement, lui qui avait eu quelques soucis aux abdominaux lors des JO, il rétorque :
« Je n’ai aucune excuse, » explique Lillard. « Je ne sais pas pourquoi vous voulez tous que je parle de ça. Je me suis bien préparé pour la saison, j’ai l’esprit libéré. Je n’ai aucune raison à avancer. Je n’ai rien sur quoi m’appuyer comme excuse. Je ne shoote pas bien, et pour que notre équipe ait du succès, je dois mieux shooter, et je l’accepte. Je sais que je vais mieux shooter, je sais à quoi cela va ressembler et je l’ai fait de nombreuses fois. »
Si physiquement tout va bien, cela pourrait alors en partie s’expliquer par les changements dans le système, qui est basé plus sur le collectif qu’il ne l’était avec Terry Stotts, où tout partait d’écrans faits pour le meneur.
« On peut probablement imputer une part de responsabilité à ça, » déclare Chauncey Billups. « Ils (Lillard et McCollum) ont fait du bon boulot pour essayer de faire ce qui est demandé. Les défenses font évidemment toujours la même chose avec Dame, elles le prennent à deux, et il fait du bon boulot pour lâcher le ballon, mais il y a trop de fois où nous ne faisons pas payer l’adversaire pour ça. »
Cette nuit face à des Sixers privés de leur trio Joel Embiid, Tobias Harris et Ben Simmons, Portland a galéré collectivement, en grande difficulté en défense.
« Je n’ai pas aimé notre état d’esprit », confie Chauncey Billups. « Je pense que nous avons juste échangé des paniers avec eux. On s’est beaucoup plaint de l’absence de coups de sifflet et de ce genre de choses, et je l’ai fait aussi. C’est un peu révélateur, mais c’est la réalité. On est à peu près dans la même situation que la veille, il faut aller sur le terrain et être meilleur en deuxième mi-temps et on ne l’a pas fait. Nous n’avons pas été à la hauteur défensivement. On était un peu en retard. Et oui, c’est un back-to-back, et ils nous attendaient, mais ça reste un match de basket. »
Au niveau comptable ce n’est pas alarmant pour Portland, qui affiche 3 victoires et 4 défaites, mais il va falloir tout de même rapidement se réveiller.
Via ESPN