Entre Paul George et Karl-Anthony Towns, une amitié de longue date
« C’est mon gars, » expliqué Karl-Anthony Towns. « Il est compétiteur. Nous comprenons, nous travaillons extrêmement dur l’un contre l’autre et nous entraînons ensemble pour atteindre un niveau que personne ne peut atteindre. Je pense que tôt dans la saison, nous avons montré que nous sommes parmi les meilleurs des meilleurs. »
« Je pense que si vous nous regardez sur le terrain, on se parle tout le temps, on rigole on s’amuse, on a des conversations fraternelles, comme une discussion entre un petit et un grand frère. C’est comme mon frère, je l’aime si fort. Je pense que lorsque vous avez quelqu’un d’aussi talentueux, un frère avec autant de talent, quand vous jouez l’un contre l’autre durant l’été, nous apprenons l’un de l’autre. On a tellement de choses à s’apprendre. » Karl-Anthony Towns
Une amitié qui malgré les 5 années de différence entre les deux hommes s’est faite à force de travail commun. Les deux partageant la même agence pour les accompagner dans leur carrière, Towns et George ont commencé à s’entraîner ensemble il y a déjà un bout de temps.
« Honnêtement, notre amitié a été authentique. Nous avons les mêmes agents, donc naturellement, nous étions dans les mêmes gymnases pour nous entraîner. Les mêmes installations pour travailler. Ensuite, simplement en étant ensemble, nous avons juste développé une bonne amitié qui est devenue une relation fraternelle, c’est comme un petit frère. Donc vous savez, ça a toujours été un respect mutuel, un amour mutuel. C’est arrivé naturellement, cette amitié s’est développée naturellement. » Paul George
Naturellement est avec une forme d’admiration. Car lorsque Towns a débarqué dans la ligue, Paul George avait déjà prouvé. En fait, Towns est arrivé en NBA l’année du retour de PG suite à sa grave blessure à la jambe avec Team USA. Et leur présence commune au sein de Creative Artists Agency les a donc rapprochés.
« Le fait qu’il soit client de CAA, et le fait que l’on soit ensemble à L.A, j’ai pu apprendre le connaître. Et au fur et à mesure des années, de toujours se voir, d’être proches et de vouloir apprendre de lui, que lui veuille apprendre certaines choses de ma part, ça a contribué. Et nous rebondissons chacun sur les idées de l’autre. Vous savez, j’ai réalisé à quel point c’était une personne extraordinaire. Et nous avons développé notre relation. Depuis, cette relation a continué à grandir. Et c’est quelqu’un que je peux vraiment décrire comme mon frère. » Karl-Anthony Towns
Surtout, en 2014, Towns, alors lycéen a remporté le prix Gatorade de l’athlète de l’année. Une récompense que n’a pas manqué de soulever Paul Georges sur son profil Twitter et que KAT n’a sûrement pas oublié. Deux semaines, plus tard, c’était à son tour de montrer son soutien à Paul George après sa blessure.
« C’est fou, je me souviens avoir gagné le prix Gatorade de l’athlète de l’année. Paul George m’avait identifié sur Twitter à ce propos. C’est marrant, on en a parlé l’autre jour. Et ça a commencé là, simplement d’être reconnu par lui. Dans tous les cas, peu importe, si ça avait été un CM qui l’avait fait pour lui ou lui-même, quand j’étais jeune, c’était déjà énorme. » Karl-Anthony Towns
@Paul_George24 thank you Paul George. Hoping to see you in the NBA down the road. #gatoradepoy
— Karl-Anthony Towns (@KarlTowns) July 16, 2014
Ryan Capretta, propriétaire du centre d’entraînement Proactive Sports Performance est un témoin privilégié de la relation qui unit Towns et George. Et lui qui qui fut assistant de la préparation physique des Baltimore Ravens et des Arizona Cardinals en NFL et qui les voit s’entraîner conjointement tous les étés, confirme les dires des deux joueurs. Car déjà avant même sa draft, Towns s’entraînait avec Pau George.
« Karl est venu avant la draft. Donc il est venu à ce camp avec nous et c’est là qu’ils se sont rencontrés avec Paul. Paul est toujours génial avec les jeunes gars. Il va venir et passer du temps avec eux, leur apprendre des choses et juste leur parler un petit peu, pas forcément toujours de basket. » Ryan Capretta
Mais le lien entre les deux hommes ne s’arrête évidemment pas qu’au basket. Car tout jeune et seul à Los Angeles, Towns a pu trouver en Paul George un grand frère bienveillant et voulant l’aider dans tout ce qu’il pouvait.
“Je me souviens lorsque PG avait l’habitude de me montrer la prochaine étape dans la vie. Je me souviens, j’étais jeune et je ne savais pas très bien ce que je faisais à L.A. Je m’entraînais et je rentrais à la maison. Et il voulait faire en sorte que j’ai un peu de compagnie et donc il m’invitait souvent à la maison avec Reggie Jackson et on avait l’habitude de se poser ensemble. Et il a m’a fait goûter de la nourriture de chef, ce à quoi ressemblait une belle maison, une belle voiture. Je ne savais pas ce que c’était. C’était l’un de ces gars qui n’arrêtait pas de me dire, » Karl, tu le mérites, tu ne dois pas te sentir mal vis-à-vis de ton niveau de vie, tu dois améliorer ta vie ». Il m’a appris beaucoup de choses. Et je pense que parfois, il ne l’a même pas réalisé. » Karl-Anthony Towns
Un cadre en dehors du terrain qui a pris des proportions bien larges avec la pandémie liée au COVID qui a par la force des choses rapproché les deux joueurs. Reggie Jackson confirme d’ailleurs.
« Ils sont définitivement devenus plus proches durant la pandémie. Reggie Jackson
Et si certains ont cru au très mauvais goût et à une certaine dose d’inhumanité lorsque Paul George a fait une blague suite à l’annonce de Towns de sa première dose de vaccin, les deux joueurs ont tout de suite éteint l’incendie. Alors que Towns a perdu sa mère et plusieurs membres de sa famille suite au COVID, PG était surtout l’un des principaux soutiens de Towns plutôt qu’un simple blagueur.
« Je sais qu’il a reçu beaucoup de soutien à travers le monde. J’admirais sa mère. Sa mère était toujours douce et authentique avec moi. Donc je voulais lui montrer mon soutien. Honnêtement, ça venait de toute ma famille. Toute ma famille voulait le joindre et m’appelait pour cela, pour lui dire à quel point il comptait pour eux et à quel point ils le soutenaient. Donc c’est juste ça, être authentique et lui faire savoir que les George étaient avec lui. » Paul George
Et Towns en rajoute une couche pour défendre son pote.
« Ce gars veut tout autant que moi que le COVID soit éradiqué. Je ne pense pas que quiconque devrait questionner son sens de l’humanité. »
Son pote, ou plutôt son frère, avec qui il entretient une rivalité saine, mais qui se transforme en grande adversité lorsqu’ils s’affrontent sur les parquets.
» Vous savez quoi ? Au final, nous sommes meilleurs amis, nous sommes frères. Mais dès que nous rentrons sur le terrain, nous sommes ennemis. Mais, évidemment, parce que nous sommes très proches, je ne veux pas qu’il soit blessé ou qu’il lui arrive quelque chose. Je l’aime, c’est mon gars. J’ai hâte de le voir aujourd’hui. » Karl-Anthony Towns
Mais cette proximité leur permet aussi de se chambrer un peu plus qu’avec d’autres joueurs de la ligue. Surtout avec leur passé commun.
« On se dit tellement de conneries durant tout l’été. Honnêtement, on dit tellement de conneries que lorsque l’on s’affronte, ça repart de plus belle et l’on revit tout ça. Donc c’est juste fun. Si je peux l’avoir et le prendre à défaut, je vais lui faire savoir et vice versa. Il va essayer de me trash talker lui aussi. » Paul George
D’ailleurs, si l’on demande ce que Towns a appris aux côtés de George, ne lui demandez surtout pas s’il a demandé conseil à PG pour améliorer son shoot.
« Demandez simplement à PG, il sait que lorsque l’on fait des concours de tirs, il sait qui gagne à chaque fois. Chaque fois. Je suis invaincu. » Karl-Anthony Towns
Dernière chance pour Towns de battre George cette saison, le 4 janvier à 4h30 à Los Angeles.
Via The Athletic