Isiah Thomas : « Le plus grand shooteur, de loin : Stephen Curry »
Moins polémique que le débat du meilleur joueur de l’histoire, celui du meilleur shooteur de l’histoire : Stephen Curry met tout le monde d’accord, ou presque. Isiah Thomas sait le reconnaître, même s’il a voulu souligné dans une interview pour NBA TV l’importance de l’influence des joueurs qui l’ont précédé dans l’histoire, comme Mark Price (40.2% en carrière à 3-points).
« Quand on parle des grands shooteurs d’aujourd’hui, on parle de shoot en sortie de dribble, d’écrans, de mouvement sans ballon, de catch-and-shoot… Et le plus grand shooteur, de loin -le tampon est déjà apposé : Stephen Curry.
Maintenant revenons-en à mon époque, je vais vous parler de Mark Price. Mark Price, en sortie de pick-and-roll… l’un des plus grands shooteurs que j’ai vus. Il y a ce truc qu’on appelle 50-40-90 : 50% aux tirs, 40% à 3-points et 90% aux lancers-francs. Ça c’était Mark Price. Ses capacités au shoot couplées à sa vitesse le rendaient presque indéfendable à cette époque. Un jour au Palace, nous jouions contre Cleveland et Mark Price me tuait dans le 1er quart-temps. Chuck Daily prend un temps-mort, j’arrive vers le banc et Chuck me dit : ‘Isiah, Mark te tue’, et je lui réponds : ‘Oui, je vais me reprendre’. Le jeu reprend et Mark Price rentre un autre 3-points. Temps-mort rapide, retour sur le banc, Chuck me dit que je dois faire quelque chose. J’ai dit : ‘Hey Chuck écoute, je sais qu’il est en train de me tuer, les 20 000 personnes dans la salle le savent aussi, mes coéquipiers aussi, donc est-ce que tu peux me dire quelque chose qui va m’aider à faire en sorte que ce gars arrête de me marcher dessus ? Parce qu’on le sait tous !’
Faire la comparaison entre les deux ce ne serait pas vraiment juste, parce que Steph a fait quelque chose de tellement unique en son genre en NBA. Ce que faisait Mark Price était difficile et rare à l’époque. Toutes ces choses apparaissaient à peine dans la ligue. Donc quand vous voyez ces choses arriver aujourd’hui, il faut toujours rendre hommage aux initiateurs, aux pionniers. Il faut toujours revenir en arrière et rappeler aux gens ce qui a vraiment stimulé l’imagination des joueurs et des coachs dans cette volonté d’incorporer ces choses.
Le basket ressemble beaucoup à la musique. On dit qu’il n’y a pas de nouvelle musique, mais que des nouvelles façons de l’utiliser. Mais comme l’a dit Earth Wind & Fire : les sons ne se dissipent jamais, ils ne font que se recréer à un autre moment et un autre endroit. » Isiah Thomas
via NBA TV