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Juan Toscano-Anderson, un professionnalisme à toute épreuve : « C’est une question de perspective »

Avec 5,7 points, 4,4 rebonds et 2,8 passes par match en 53 rencontres, Juan Toscano-Anderson avait été l’une des belles surprises de la saison dernière côté Warriors. Avec 20 minutes de moyenne chaque soir, il est même devenu un élément essentiel de la rotation dans la baie. Mais cette saison, les choses sont un petit peu plus compliquées. Non pas que le poste 3/4 ne joue moins bien, mais il est surtout victime de la concurrence et notamment de l’essor actuel du rookie Jonathan Kuminga qui ne lui facilite pas la tâche et lui grappille du temps de jeu. Alors JTA ne joue plus que 12 minutes par match cette saison, avec un temps de jeu parfois fluctuant. Avant le match face aux Cavaliers, il n’avait pas dépassé les 10 minutes de jeu depuis 3 matchs. Sauf que le septième choix de la dernière draft reste un rookie et peut connaître des jours sans comme hier soir, et quand il n’est pas bien, Juan Toscano-Anderson est lui, toujours là. Selon Stephen Curry, Steve Kerr a d’ailleurs dit à la mi-temps devant tout le vestiaire, qu’il savait que Juan Toscano-Anderson avait été frustré de son temps de jeu récemment et que c’était normal, parce qu’il le devait. Une marque de soutien qu’a appuyé Draymond Green.

« J’ai dit à Juan : « Quand les matchs deviennent durs, c’est là que nous allons avoir besoin de toi. » Draymond Green

Alors JTA est entré en jeu en fin de troisième quart. Et s’il a commencé en douceur avec plusieurs pertes de balle, Steve Kerr l’a par la suite chargé de placer des écrans retard sur Ed Davis, pour aider les Warriors en difficulté sur les rebonds, dans un match où ils galéraient jusqu’alors. Une mission qu’il a bien menée, tout en bougeant bien défensivement en en faisant circuler la balle en attaque. Il s’est même permis une jolie feinte de main-main pour s’en aller finir seul au dunk.

Et alors qu’il pensait sortir au milieu du quatrième quart-temps, voyant Draymond Green se lever du banc, c’est Steve Kerr lui-même qui lui a demandé de rester, Otto Porter étant le joueur sortant. L’occasion pour le joueur de rendre un bel hommage à son coach après le match.

« Peut-être que c’est moi qui ai fait trop de zèle et qui m’attendais à sortir. Mais je suis content qu’il m’ait laissé. Ça signifie beaucoup. C’est l’une des choses que je peux vous dire à propos de Steve. Peu importe ce qui arrive durant le match, peu importe mon rôle, ce que je peux vous dire sur Steve Kerr, c’est qu’il a toujours cru en moi depuis que je l’ai rencontré. Il est toujours positif dans son soutien. J’apprécie ça. » Juan Toscano-Anderson

Auteur de 7 points, à 3/3, 5 rebonds, 2 passes et une interception en 15 minutes 58, il a participé à l’intégralité du quatrième quart temps. Et son apport va d’ailleurs bien au-delà des statistiques, puisqu’il possède un +/- de + 21 lorsqu’il était sur le parquet hier. Et cette fois-ci, c’est son coach qui lui rend hommage.

« Juan, je ne pourrais pas être plus fier de lui. Il jouait super bien quand il était dans la rotation, et on gagnait. J’ai décidé de faire jouer Jonathan plutôt que lui. Il l’a superbement géré. C’est de ça dont s’agit , le fait d’être un pro. C’est Juan. » Steve Kerr

De son côté, le joueur ne se formalise pas plus que ça de voir son temps de jeu diminuer. D’autant qu’il sait que cela n’apportera rien.

« Je pense que la seule difficulté à cela, c’est l’envie de jouer. J’adore ce jeu. C’est ma vie. Je mets tellement d’efforts et d’émotions dans ce jeu que je veux toujours jouer. Mais je suis un adulte. Je comprends mon job et mon rôle dans cette équipe. Je l’accepte. Je pourrais m’asseoir et bouder, mais qu’est-ce que ça va m’apporter ? » Juan Toscano-Anderson

Surtout, après avoir eu un parcours inhabituel en sortie de fac, il est allé jouer au Mexique, pour ensuite rejoindre la NBA, il sait pertinemment qu’il est dans une position plus que confortable. Alors il relativise.

« C’est une question de perspective. Je pourrais être n’importe où sur terre, je pourrais être dans n’importe quelle autre équipe. Je pourrais être dans une équipe qui enchaîne les défaites. Merde, je pourrais retourner en G-League. Mais je suis dans la meilleure équipe de la NBA, de ma ville de naissance et je joue avec des Hall of Famers. C’est une question de perspective. Oui je veux jouer plus. Bien sûr. Tout le monde le veut. Mais au final, en tant qu’adulte, vous devez vous réveiller et faire votre job. Mon job et d’apporter quelque chose du banc à mon équipe et lorsque l’on a besoin de moi, lorsque mon numéro est appelé, de performer. Juste d’être prêt. Ce n’est pas compliqué du tout. J’ai traversé des choses plus dures dans ma vie donc ce n’est qu’une question de perspective. » Juan Toscano-Anderson

Avec des role players conscients des missions qui leur sont données, tels que Juan Toscano-Anderson ou encore Gary Payton II par exemple, les Warriors ont de quoi assurer leurs arrières et obtenir une belle contribution de leur banc tout au long de la saison. Un élément important dans la quête du titre.

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