Jarrett Allen : « Nous visons sans aucun doute les playoffs »
Absent depuis 3 matchs suite à un choc à la tête, Jarrett Allen est loin d’être étranger au bon début de saison des Cavaliers qui pointent aujourd’hui à la sixième place à l’Est, avec 9 victoires et 8 défaites. D’ailleurs, les Cavs ont perdu les trois dernières rencontres, signe de son importance. Et avec la blessure récente, et pour quelques semaines, d’Evan Mobley, son retour est nécessaire pour la franchise de l’Ohio (il devrait, selon ses propres dires, revenir très rapidement). Avec 14,2 points, 10,9 rebonds, 1,7 passe, 1,2 interception, 0,9 contre et 69% d’adresse, le pivot est littéralement essentiel à sa formation. Et il s’est récemment exprimé sur les ambitions qu’ont les Cavaliers pour cette saison. Et il est très clair là dessus. Cleveland veut retrouver les playoffs.
« Nous visons sans aucun doute les playoffs. Au début, je pense que les gens pensaient que si nous nous qualifions pour le play-in, avec le 9ème ou le 10ème spot, ça aurait été un bon début. Maintenant, le 7ème et le 8ème sont aussi en play-in. Nous voulons être dans les 8 places classiques pour les playoffs. »
Et pour atteindre cet objectif, les Cavs vont notamment s’appuyer sur un trio de très grande taille, mis à mal par les absences dernièrement et qui le sera jusqu’au retour de Mobley. Avec Allen, Mobley et Lauri Markkanen dans le cinq de départ, les Cavs vont à l’opposé de ce qui se fait actuellement en NBA, et pour Allen, c’est pour l’instant un régal.
« Je pense que ça fonctionne plutôt bien. Si vous regardez notre bilan, il est bien meilleur que ce que les gens attendaient. Mais même en tant que coéquipier, que joueur dans ce trio, je pense que cela fonctionne très bien pour chacun de nous. Je pense toujours au fait qu’Evan et moi nous développons au poste 5. Je ne sais pas vraiment quel poste il jouait au lycée et à la fac, mais nous savons comment l’un et l’autre allons agir sur le terrain. D’une certaine façon, nous connaissons l’instinct de l’autre. Lauri joue 3 ou 4. C’est un grand joueur pour son poste. S’il joue 5, il peut tirer et écarter le jeu. »
Sa relation avec Mobley étant sûrement l’élément essentiel de ce trio, puisque lorsqu’ils sont alignés ensemble, le potentiel et l’alchimie entre les deux sont impressionnants.
« Au début, je me demandais comment ça fonctionnerait. Je suis presque sûr que tout le monde dans le pays s’est posé la question. Mais dès que j’ai pu être sur le terrain avec lui et que j’ai pu jouer quelques pickup game avec lui et contre lui, j’ai vu son potentiel immédiatement. » Jarrett Allen
Mais alors qu’il a prolongé à hauteur de 100$ millions sur 5 ans cet été, chose « qu’il pensait ne jamais voir arriver » selon ses mots, il savoure le fait de jouer dans une équipe jeune et dont la marge de progression est immense.
« Grandir ensemble. C’est très cliché, mais c’est si vrai par rapport à ce groupe, à quel point nous sommes jeunes. Je suis le plus vieux. Je pense que maintenant Lauri est le plus vieux du cinq de départ et n’est plus âgé que de quelques mois. Nous avons une marge de progression bien plus grande qu’à 28 ans ou plus, comme d’autres équipes. »
Si Allen et Markkanen sont les plus vieux du cinq majeur, ils ne le sont en tout cas pas de l’effectif. Avec les présences d’Ed Davis (qui lui a toujours martelé qu’il décrocherait un gros contrat), Ricky Rubio ou encore Kevin Love, les jeunes pousses sont très bien entourées par des vétérans qui ont vu beaucoup de choses depuis leur arrivée dans la ligue. Et concernant l’ancienne star de UCLA et champion avec les Cavs en 2016, Allen est admiratif.
« Ça a été un rôle difficile pour lui, quant à ce qui lui a été demandé. Il a été All-Star. Il a fait des choses incroyables. Il a été champion NBA, et maintenant il est au sein de cette jeune équipe, on lui demande de faire des sacrifices. Il a fait un super boulot, pas seulement pour moi, mais pour tous les autres jeunes, en nous montrant que les sacrifices allaient nous aider à gagner. Et pour moi, nous avons parlé de ce dont j’avais besoin pour devenir meilleur, où je pouvais aider l’équipe en devenant meilleur et ce genre de choses. »
Avec la blessure jusqu’à la fin de la saison de Collin Sexton, les Cavs ont perdu un joueur de poids dans leur traction arrière. Une grosse perte vis-à-vis de leurs ambitions, mais aussi pour Sexton qui allait devenir restricted free-agent cet été. Mais Allen ne se fait pas de soucis pour son coéquipier, en qui il n’a aucun doute pour revenir à fond et travailler dur pour cela.
« On a définitivement perdu un atout au scoring définitivement un élément leader du groupe qui s’en va avec lui. On peut tous voir dans ses yeux à quel point c’est un travailleur, et il nous pousse à travailler plus dur. Sur le terrain, c’est le genre de personne qui peut aller chercher un panier quand il en a besoin. Il va clairement nous manquer, mais je ne suis pas inquiet pour lui. Je sais qu’il va faire les mêmes efforts pour se rétablir que ceux qu’il fait sur le terrain. »
Et pour pallier à cela, Allen a des objectifs personnels qui pourraient largement aider les Cavs à continuer à gagner des matchs.
« Mon objectif, je sais que les coachs y tenaient aussi, c’est que je devienne capable d’ancrer l’équipe en défense. Je suis maintenant en train de jouer pour être le point d’ancrage défensif de cette équipe, ce qui est excellent avec Evan à mes côtés. Je veux juste être le gars sur qui l’on peut compter. Je ne suis pas vraiment du genre à me fixer des objectifs personnels. Je sais que d’être sélectionné dans l’une des équipes défensives serait bien, mais je joue juste pour que mon équipe devienne la meilleure possible. »
Avec son début de saison, on peut clairement dire que les ambitions collectives et individuelles sont légitimes et prennent chaque jour un peu plus d’épaisseur.
Via Hoopshype