« Mon rôle est de faire ce que j’ai fait ce soir. C’est certain. » Anthony Edwards

Pour Chris Finch son entraîneur, la performance de son jeune joueur était fantastique hier soir. Et il a fait preuve de grande qualité, presque digne d’un vétéran.

« Il a été électrique. C’est un joueur électrique. Il a un sens du timing incroyable depuis le début de sa jeune carrière. Je le vois depuis que je suis ici. Cela s’est aussi beaucoup vu en défense. Il a réalisé plusieurs grosses interceptions ce soir. Il est allé vite en transition, il a créé des shoots pour ses coéquipiers. Et il n’est pas effrayé par les gros moments ou les gros shoots. » Chris Finch

A 20 ans, Edwards vient de planter 33 points, 14 rebonds, 6 passes et 3 interceptions face à l’une des meilleures équipes de l’Est dans un match qui sentait la poudre. Avec quatre victoires de suite avant la rencontre, les Wolves affrontaient un cador de la ligue qui compte aussi dans ses rangs un paria dans les rues de Minnesota, Jimmy Butler. Et avec 27 tirs pris (13/27 et 6/15 à 3 points), Edwards a pris ses responsabilités alors qu’il s’était montré discret face à Memphis et San Antonio, ne combinant que 21 tirs. Mais lorsque Karl-Anthony Towns a concédé sa troisième faute du match dès la cinquième minute de jeu et que Patrick Beverley a quitté le match sur blessure, Edwards a su qu’il devrait en faire plus. Au moins jusqu’au retour du pivot en deuxième mi-temps.

« Dans ces moments, je n’ai pas le choix. J’essayais juste de faire en sorte que l’on ne soit pas décrochés (au score) jusqu’à ce que notre notre grand (Towns) revienne. C’est dur pour eux de défendre sur nous lorsqu’il est sur le terrain. Donc j’essaie juste de rester dans le match, rester dans le match jusqu’à ce qu’il revienne. » Anthony Edwards

Avec 17 points à la pause et un déficit de seulement 8 points après en avoir compté 12 de retard, Edwards a plutôt bien rempli sa mission. Et dans le troisième quart temps, il a aussi été à l’origine d’un déclic mental pour les Wolves. Juste après s’est vu sifflé un marcher à son encontre, Jimmy Butler est venu lui arracher le ballon des mains. Une action que le jeune loup n’a pas laissé passée en repoussant gentiment son adversaire, sans pour autant chercher la provocation à tout prix. Une action qui s’est finie sur une double technique pour Butler et Edwards.

« Quand il m’a pris la balle des mains, j’étais en mode, « Allez gars… T’es pas sérieux. La balle va arriver. Vous allez avoir la balle. ». J’ai eu l’impression que je devais lui faire comprendre de se calmer. Il ne va se battre avec personne sur le terrain. Tout cet attroupement, ce regroupement, on ne va pas se battre. Je ne me mets pas là-dedans. C’est du faux. » Anthony Edwards

 

Si la défense de Towns sur Adebayo et les 10 points de D’Angelo Russell dans le dernier quart temps ont bien contribué à la victoire des Wolves en fin de match, le meneur ne tenait pas à ce que les louanges aillent à quelqu’un d’autre que son sophomore.

« Nous avons un gars dans notre équipe appelé Anthony Edwards et il a contrôlé le match. C’est aussi simple que ça. Il a contrôlé le match. Il défendait, il bougeait, il faisait écrans retard, il prenait des rebonds. Je pense qu’on le voit se développer juste sous nos yeux, à tous les niveaux. » D’Angelo Russell

Bien sûr, il ne fut pas seul. Malik Beasley a scoré 29 points et Jarred Vanderbilt, avec ses 8 points 15 rebonds 3 passes s’est aussi montré décisif avec une grosse défense sur Butler. Mais Russell tenait à souligner que tout cela partait encore une fois du « Ant Man ».

« Il nous a fait passer un cap. Dans la défense d’équipe, tout le monde s’est montré et a joué son rôle, mais il a été à la base de tout ça. » D’Angelo Russell

Avec ses 14 rebonds, Edwards a aussi imposé un sacré défi physique à une équipe réputée comme solide et rugueuse. Une nouvelle preuve de ses progrès.

« J’ai pris sur moi et je me suis dit, « Mon grand, tu dois y aller et te faire de la place ». Je fais tout pour gagner. Je veux continuer cette série de victoires aussi longtemps que possible. » Anthony Edwards

Et au final, c’était le coach Chris Finch qui était l’un des plus satisfaits de son groupe à l’issue d’une soirée quasi parfaite où ses joueurs ont mis 20 points à Miami en deuxième mi-temps.

« C’était une super soirée. Les joueurs étaient gonflés à bloc pour des raisons évidentes. Face à une bonne équipe, avec des histoires personnelles, un super public. L’ambiance était électrique, c’était phénoménal. » Chris Finch

Avec ce cinquième succès consécutif, les Wolves reviennent à l’équilibre (9-9) et sont maintenant huitièmes à l’Ouest. Et pour Russell, il n’y a pas de raison que cela s’arrête.

« Si l’on va sur le terrain et que l’on fait ce que l’on est censé faire, les équipes vont avoir peur de nous. » D’Angelo Russell

Surtout si Anthony Edwards continue sur sa lancée, lui qui tourne déjà à 22,8 points, 6,7 rebonds et 3,4 passes par matchs…

Via Twin Cities et Star Tribune