Duncan Robinson, le coup de la panne ?
Alors qu’il a signé cet été un contrat à hauteur de 90 millions de dollars sur 5 ans, le plus haut de l’histoire pour un joueur non drafté, Duncan Robinson peine pour l’instant à réaliser ce pour quoi il a touché autant d’argent, être adroit à trois points. Car le problème ne se situe pas vraiment dans le nombre de trois points qu’il met chaque soir. En effet, avec ses 3 tirs à trois points rentrés chaque soir, il est même le 8ème meilleur shooteur de la ligue en termes de volumes de tirs réussis. Mais là où le bât blesse, c’est qu’il shoote plus de 9 tirs longue distance par soir (9,1). Après un bref calcul, on se rend vite compte que son pourcentage n’est pas à la hauteur de ses qualités et ses précédentes saisons. Avec 32,6% il n’est classé que 116ème à la réussite aux tirs à trois points. Bien loin de ses 44,6% en 2019/2020 ou de ses 40,8% en 2020/2021. Et si tout le monde sait qu’un shooteur marche aussi beaucoup à la confiance, Kyle Lowry aimerait alors que son shooteur soit mis dans de meilleures conditions, justement pour retrouver cette confiance.
« Je sais que Duncan est un sacré shooteur. Et nous avons tous assimilé quel joueur il est, ce qu’il fait et comment il peut shooter, combien de shoots il peut mettre. Mais je pense qu’actuellement, nous devons continuer à lui donner le ballon et le pousser à continuer à prendre ses tirs. Mais nous devons trouver des opportunités pour lui donner la balle dans de meilleures situations, où le défenseur n’est pas aussi proche de lui. » Kyle Lowry
Et pour cela, le meneur pense qu’il faut peut-être utiliser autrement le shooteur. En lui donnant des tirs plus simples pour commencer à retrouver du rythme, lui qui prend souvent ses tirs après un long déplacement plutôt qu’en catch and shoot. Alors pourquoi ne pas le libérer plus facilement avec des écrans sur son défenseur ?
« Peut-être qu’il faut l’utiliser en leurre un peu plus et lui donner les shoots les plus simples. Beaucoup de notre attaque repose sur ses déplacements et sa capacité à se démarquer et prendre la balle sur du main à main avec Bam (Adebayo) et prendre le shoot directement. Qui sait ? On doit juste demander un écran pour le démarquer. Et si quelqu’un t’aide, tu sanctionnes. Ce n’est pas ma décision, juste des idées. » Kyle Lowry
Le mal de Robinson semble par ailleurs plus profond à la maison puisque lorsqu’il joue à domicile, ses pourcentages s’écroulent et tombent à 23,6%. Inversement, il retrouve des chiffres bien proches de ses standards loin de South Beach avec 38,3%. Son coach, Erik Spoelstra, n’avait hier soir pas de réponse à ce manque d’adresse. Toutefois, il voulait relever les bonnes actions de son joueur et son intelligence sur le terrain. En tout cas, pas question de changer quelque chose à la rotation aussi temps dans la saison.
« Je ne sais pas (pourquoi il manque d’adresse). Il a eu quelques bons shoots ce soir. Je l’ai trouvé sûr de lui, à chercher ses shoots. Il a créé de bonnes opportunités pour nous lorsqu’ils (Denver) le trappaient, en ressortant la balle. Il doit juste maintenir le cap. Je n’ai pas de réponse à vous donner sur pourquoi nous devrions changer quelque chose. Nous n’avons qu’un trop petit échantillon, aussi tôt dans la saison, pour juger. » Erik Spoelstra
Et si le Heat s’en sort pour l’instant à trois points, il le doit dernièrement, essentiellement à des joueurs comme Tyler Herro, Max Strus ou Gabe Vincent qui font preuve d’adresse pour sanctionner à trois points avec régularité. Mais Max Strus lui-même exprime à merveille le sentiment de chacun des coéquipiers de Robinson. Au Heat, pas d’inquiétude, la confiance généralement pour un shooteur d’un tel calibre, alors les joueurs sont derrière lui.
« Duncan sait exactement ce qu’il fait. Il vient juste d’être payé 90$ millions. Je pense qu’il est assez bon. C’est un shooteur incroyable et ça ira pour lui. Croyez-moi, ça va venir. C’est juste un petit creux et il va sortir de ça. Mais je vais faire tout ce que je peux faire pour le soutenir, shooter avec lui. Je suis toujours là pour lui, et il le sait. Nous sommes toujours là l’un pour l’autre.
Vu les qualités de shooteur de Robinson, il ne semble pas faire de doute qu’il retrouvera rapidement une bien meilleure adresse compte tenu du volume de tir pris et des saisons réalisées précédemment par le shooteur. Espérons simplement que ce petit coup de mou ne dure pas trop longtemps, pour Robinson et pour le Heat.
Via The Sun Sentinel