Que se passe-t-il avec James Wiseman ?
Le 1er novembre dernier, les Warriors diffusaient sur leurs réseaux, un communiqué affirmant que James Wiseman pouvait enfin revenir à une charge d’entraînement complète avec l’équipe. Une avancée considérable compte tenu de sa déchirure du ménisque en avril et de son opération, le 15 avril dernier. Mais depuis, aucune trace du pivot lors des scrimmages de son équipe, élément pourtant décisif d’un retour de blessure. Alors que de son côté Klay Thomspon est apparu à plusieurs reprises dans des vidéos le montrant retrouver la compétition à l’entraînement, le sophomore des Warriors se contente de travail individuel et de petites confrontations. Bien loin d’un retour à la compétition. Ce sur quoi Steve Kerr n’a pas souhaité s’attarder devant les journalistes, à qui il ne voulait pas offrir de phrase choc.
« Où en sommes-nous, 6 décembre ? Donc il n’a toujours pas fait de scrimmage. Ça va prendre quelque temps avant qu’il ne reprenne les scrimmages. Vous pouvez faire les calculs. Je ne veux pas faire les gros titres. » Steve Kerr
Sous la supervision de l’ancien joueur de football canadien et désormais directeur de la médecine du sport et de la performance chez les Warriors, Rick Celebrini, Wiseman travaille donc d’arrache-pied pour revenir. Mais il confiait déjà le 1er novembre dernier, en conférence de presse, que son retour était conditionné au choix de Celebrini.
« Je me rapproche. Ca dépend de la façon dont je me sens. C’est très incertain. J’attends juste que Rick (Celebrini) me donne le feu vert. Ça peut être bientôt. Ça dépend de moi et de comment je me sens. » James Wiseman, le 1er novembre
Selon l’évolution de la blessure, une déchirure du ménisque peut prendre entre 6 et 9 mois à un athlète pour revenir au plus haut niveau. Le 15 décembre prochain marquera les 8 mois de l’opération, le 15 janvier 2022, les 9 mois. Wiseman est donc toujours dans les temps. Mais c’est surtout la gestion de la blessure qui inquiète les observateurs et sur laquelle Steve Kerr est plusieurs fois revenue durant le mois de novembre. Essentiellement parce que le coach et le GM Bob Myers avaient évoqué publiquement un retour pour le training camp de leur joueur.
« Je me doutais que cette question commencerait à arriver parce que lorsqu’il s’est blessé la saison dernière, nous avons parlé d’un retour possible pour le training camp. Evidemment, c’était il y a deux mois. Je ne comprenais pas grand-chose à propos de la durée d’indisponibilité pour les blessures au ménisque. J’ai probablement dit plusieurs fois que j’espérais qu’il soit de retour pour le training camp, mais maintenant, j’en en ai appris un peu plus sur cette blessure et il y a plusieurs degrés de délais pour en revenir. Evidemment, c’est un gars massif, qui met du poids sur ses genoux, donc nous faisons très attention. » Steve Kerr
Steve Kerr précisait aussi le 23 novembre dernier que s’ils ont peut-être été ambitieux sur une date de retour aussi prématurée, c’est que la durée de la blessure est très difficile à pronostiquer et qu’il n’y a pas de recul particulier ou notable dans sa rééducation. D’ailleurs contrairement à Klay Thompson, Wiseman pourrait potentiellement revenir au jeu sans passer par de longues semaines, mais plutôt quelques jours, de reprise via les scrimmages.
« Une déchirure du ménisque c’est une blessure où il n’y a pas vraiment une amélioration linéaire, comme un ligament croisé ou un tendon d’Achille. Une déchirure du ménisque vous ne pouvez pas vraiment tout planifier parce qu’il y a plus de variances sur la durée que cela va prendre pour s’en remettre. James va bien. Il n’y a aucun souci structurel, et nous sommes juste très très prudents. Il fait des trucs en 1-contre-1, en 2-contre-2, des exercices, mais le staff médical n’est pas encore à l’aise pour l’autoriser à faire des scrimmages. Donc nous essayons d’être patients et de faire ce qui est le mieux pour James, qui est très jeune. Nous voulons être très très prudents avec sa blessure. » Steve Kerr, le 23 novembre
L’ancien de la fac de Memphis peut en tout cas compter sur le soutien de ses coéquipiers comme Stephen Curry qui ne veut pas qu’il précipite son retour et encore moins qu’il ne ressente une quelconque pression liée à son retour.
« La chose la plus importante est de ne pas se mettre trop de pression. Qu’il se rétablisse d’abord. Qu’il fasse de cela sa priorité. » Stephen Curry
La pression pourrait cependant venir d’elle même. En effet, la première saison de Wiseman ne fut pas totalement à la hauteur des attentes et c’est après sa blessure que les Warriors ont entamé leur gros run pour se qualifier pour la play-in. Une ligne qui fait tache sur le CV du deuxième choix de la draft 2020. D’autant qu’il devra cette année intégrer une rotation qui roule sur la NBA sans lui et qui ne semble pas forcément dans le besoin d’avoir un autre pivot à l’intérieur, qui n’est, en plus, pas encore totalement rodé aux joutes NBA. Dernier point noir pour lui ? Les derniers choix de draft des Warriors, Moses Moody et Jonathan Kuminga, pourtant tous deux lottery picks, n’ont pas énormément de temps de jeu et peinent à intégrer pleinement la rotation. Mais Steve Kerr ne veut pas évoquer cela pour le moment, le retour à la compétition du pivot étant la principale interrogation.
« Ça n’a rien changé à ma pensée. Plus que tout, j’ai vraiment de la peine pour James parce que je meurs d’envie qu’il aille sur le terrain pour son bien-être et son développement et pour se situer dans sa jeune carrière. Il est trop jeune pour que quelque chose comme ça lui arrive. Quand il sera sur le terrain, il sera de nouveau là. Et ensuite, nous évaluerons comment nous souhaitons l’utiliser et combien de temps on veut lui donner. » Steve Kerr
Alors que tout va pour le mieux chez les Warriors, le retour de James Wiseman va petit à petit se trouver au centre des principales interrogations. D’une part, concernant son retour sur les terrains, d’autre part, son utilisation une fois qu’il sera opérationnel. On peut toutefois aisément faire confiance à Steve Kerr pour trouver une solution qui tirera Golden State vers le haut.
Via The Athletic