« J’allais faire autre chose de ma vie », à 2 doigts de prendre sa retraite, Garrison Mathews est devenu Gary Bird

Garrison Mathews est clairement une des belles histoires de cette saison en NBA. L’arrière, non drafté, s’est fait une place de choix dans la rotation des Rockets, désormais titulaire et auteur régulièrement d’excellentes performances. Si les Rockets relèvent la tête ces dernières semaines, il en est un des responsables, lui qui était jusque là en two-way contract.

Mais les Rockets ont décidé de le récompenser en lui offrant un contrat standard de 4 ans pour 8.4 millions de dollars, dont 2 millions sont garantis, uniquement pour cette saison.

« Il était heureux d’être passé de la situation dans laquelle il se trouvait cet été à un contrat à long terme avec nous, » déclare Stephen Silas. « Nous lui avons donné une opportunité, mais il l’a méritée. C’est le message que vous pouvez mériter tout ce que vous obtenez. C’est ce qu’il a fait ».

« Gary Bird », comme on le surnomme désormais du côté de Houston, a connu un parcours qui n’a pas été simple : non drafté à la sortie de la toute petite fac de Lipscomb, finalement signé par les Wizards en two-way contract, il y a fait quelques bons matchs en 2 saisons, mais pas suffisant pour décrocher un contrat standard. Les Celtics l’ont signé pour un two-way contract durant l’intersaison, mais il a été coupé avant le début de saison, opportunité saisie par les Texans pour le récupérer.

« La route a été longue, » confie Mathews. « Il a fallu beaucoup de travail, beaucoup de gens qui m’ont aidé à rester concentré. Je n’aurais pas été capable de le faire sans les gens qui m’entourent. Ça a été difficile. Beaucoup de gens ne connaissent pas ma situation, et tout ce que j’ai dû traverser pour en arriver là. »

Il a confié avoir réfléchi sérieusement à prendre sa retraite lors de l’intersaison quand il a vu qu’on ne lui offrait qu’un two-way contract, une situation toujours délicate.

« Mon agent, David (Bauman), a dû me convaincre de le faire. Mon plan pour la free agency, c’était que je n’allais pas signer un two-way contract. Honnêtement, j’en avais assez. C’est un contrat difficile. C’est difficile de se frayer un chemin dans la ligue comme ça. J’ai eu le sentiment que j’en avais fait assez l’année précédente pour obtenir un contrat standard. J’étais frustré. Dans mon esprit, je me disais : ‘Mec, ça n’arrivera jamais.’ J’allais faire autre chose de ma vie ».

Ca aurait été bien dommage au vu de sa magnifique saison aux Rockets. Pas utilisé en début de saison, il a finalement eu sa chance le 15 novembre, a fait des performances intéressantes, puis il a surtout sorti un excellent match lorsque les siens ont mis fin à leur terrible série de défaites. Puis il a enchaîné et a poussé Stephen Silas à le titulariser. Depuis il n’est plus sorti du 5 et en tant que titulaire il tourne à 14.7 points, 4 rebonds en 32.8 minutes à de bons pourcentages, plus de 45% et 39% de loin.

« C’est beaucoup d’émotions, juste parce que ça m’a pris tellement de temps pour en arriver là. Honnêtement, j’ai perdu la foi que cela viendrait un jour. Je suis très reconnaissant envers les propriétaires (la famille Fertitta),  Rafael (Stone, GM) et tous ceux qui m’ont donné cette opportunité. Je ne peux pas les remercier assez de m’avoir mis à cette place et de m’avoir donné ce contrat. »

Via Rockets.com