« Libre comme l’air », DeMar DeRozan roi du money time : « C’est une montée d’adrénaline que vous ne pouvez pas reproduire »
En protocole COVID après avoir été testé positif, DeMar DeRozan faisait son retour cette nuit après plus de deux semaines. Une isolation très ennuyeuse, durant laquelle il a expliqué avoir fait tout ce qu’il pouvait pour rester en forme : s’étirer, faire de la corde à sauter, des pompes… Le jour où il a été autorisé à reprendre la compétition, il est allé shooter à 1h du matin au centre d’entraînement des Bulls.
« Je me suis senti libre comme l’air », a déclaré DeRozan à propos de son retour. « Le simple fait d’être sur le terrain, être avec ces gars, être devant les fans. Le simple fait de sortir de mon sous-sol dans lequel j’étais depuis 10 jours. »
Dans ces conditions on ne s’attendait pas forcément à ce qu’il sorte un énorme match face aux Lakers et qu’il soit un peu en manque de rythme. Mais il a signé une superbe prestation avec 38 points à 11/24 sans la moindre tentative à 3-pts, et un 16/17 sur la ligne des lancers, en plus de 4 rebonds et 6 passes. Il a surtout survolé le dernier quart, lui qui est le joueur qui score le plus en NBA lors des 12 dernières minutes avec 8.2 points à 53.8% dont 45.5% à 3-pts et 91.2% sur la ligne des lancers. Lors des 25 dernières saisons, aucun autre joueur n’a signé au moins 8 points à 50% et 90% sur la ligne des lancers en dernier quart sur une saison.
« C’est un honneur qu’on me fasse confiance dans ces moments-là », confie DeRozan. « Je ne le prends jamais pour acquis. C’est une montée d’adrénaline que vous ne pouvez pas reproduire, alors vous essayez d’en profiter au maximum chaque fois que vous êtes dans cette position. Il n’y a rien de tel. Il faut accepter que ça se passe bien ou mal, et je suis prêt à accepter les deux. »
Cette nuit, alors que les Lakers menaient d’un point à l’entame du dernier acte et que les deux équipes ne se sont pas lâchées d’une semelle, il a planté19 points à 7/11 dans ces 12 dernières minutes, un record en carrière, dont le panier pour passer devant à 52.6 secondes du terme.
« Quand le ballon est dans ses mains, il a ce calme, » déclare Billy Donovan. « Il ne s’affole pas. Il a connu tellement de moments comme ça dans sa vie et dans sa carrière. Je pense que les choses ralentissent pour lui. Il sait exactement ce qu’il doit, et il trouve un moyen de rester totalement concentré. C’est vraiment un don incroyable qu’il a. »
« Il utilise le jeu à mi-distance, que beaucoup veulent discréditer, mais c’est un art perdu. » Déclare Carmelo Anthony. « DeMar est un des gars qui a maitrisé ça. Et à la fin du match, quand vous devez ralentir et que vous devez exécuter quelque chose, et que les tirs à 3-pts ne rentrent pas, vous devez être capable de vous appuyer sur ça. Il maîtrise ça. Il maîtrise ses endroits sur le terrain. Je pense que c’est pour cela qu’il est très efficace, surtout cette saison, dans le quatrième quart-temps, et plus particulièrement en fin de match. »
Ça fait deux fois cette saison qu’il maltraite les Lakers, son équipe de cœur, l’équipe qu’il aurait pu rejoindre lors de l’intersaison, mais qui a finalement décidé de récupérer Russell Westbrook.
« Vous pensez que c’est une coincidence ? » Demande DeRozan en souriant. « Nah, je ne sais pas. Peut-être. »
Via ESPN