Alfonzo McKinnie : « Pour être honnête, c’est mon plus grand rêve qui devient réalité »
Débarqué en NBA lors de la saison 2017/2018, Alfonzo McKinnie a déjà bien roulé sa bosse à 29 ans. Passé par les Raptors, les Warriors, les Cavaliers, les Lakers et maintenant les Bulls il a aussi joué en G-League aux Raptors 905 et aux Mexico City Capitanes où il évoluait juste avant d’arriver aux Bulls. Mais là où l’histoire est encore plus belle, c’est que c’est aux Windy City Bulls que son aventure NBA a commencé. Non drafté à sa sortie des Green Bay Phoenix en 2015, il a donc commencé en G-League à Chicago. Mais si l’histoire est belle, c’est que McKinnie est tout simplement originaire de Chicago et de ses alentours. Alors lorsqu’il a signé un contrat de 10 jours avec la franchise, avant d’en resigner un nouveau hier, c’est toute une vague d’émotion qui l’a envahi. Et il se souvient de son enfance, bercée par les Chicago Bulls. Notamment de l’introduction des équipes, qu’il affectionne toujours autant.
« Je me souviens être à la maison avec ma grand-mère et j’ai toujours pensé que les Bulls avaient la meilleure intro. Même maintenant en étant sur le terrain et en entendant l’intro, de voir les Bulls courir dans le bus adverse (l’intro des Bulls met en scène des taureaux foncer dans le bus de l’équipe adverse), c’est quelque chose dont je me souviens être excité de voir étant gamin. » Alfonzo McKinnie
Pourtant passé par les finales NBA avec les Warriors, McKinnie confie que c’est son plus grand rêve de joueur qui vient ici de se réaliser en jouant avec les Bulls, qui plus est au United Center.
« Pour être honnête, c’est mon plus grand rêve qui devient réalité. Je suis un gamin de West Side. J’ai grandi à 10 ou 15 minutes de là. Ma maison était une maison de fans des Bulls. Je regardais les Bulls en grandissant. Donc simplement de pouvoir jouer au plus haut niveau pour ma ville de naissance, de mon côté favori de la ville, West Side, c’était irréel pour être honnête. De simplement mettre ce maillot représente énormément pour moi. » Alfonzo McKinnie
Et pour fêter son deuxième contrat de 10 jours, McKinnie s’est offert une performance remarquable, avec 16 points à 6/10 au tir et 4/6 à trois points, 5 rebonds, 1 passe et 1 contre en 29 minutes dans la victoire des siens contre les Rockets. Une performance loin d’être passée inaperçue et qu’a relevé Billy Donovan après le match.
« C’est un super gars, un gars d’équipe. Il apprend notre système, les noms des systèmes, ce que l’on appelle, il a fait un super travail pour apprendre ça plutôt vite. Et ensuite, il a super bien shooté. Il peut être efficace sur le parquet. Il est altruiste. Et il vous donne beaucoup de longueur dans le périmètre en défense. Il s’est très bien intégré et nous a donné, à différents moments depuis qu’il est ici, un bon boost et de la polyvalence en sortie de banc. » Billy Donovan
Surtout, McKinnie arrive avec quelques garanties. Au sein des Warriors décimés par les blessures, il avait joué 57 minutes sur l’ensemble des finales 2019, une belle preuve de son niveau. Aussi, il est familier de DeMar DeRozan, qui l’a côtoyé aux Raptors et d’Alex Caruso qui a joué avec lui aux Lakers. Alors son nom pourrait s’inscrire dans la durée du côté des Bulls. Pour autant, il ne se préoccupe pas encore de cela.
« Je pense que j’ai plutôt bien joué. A chaque opportunité, mon objectif est d’aller sur le terrain et d’en tirer tout ce que je peux. » Alfonzo McKinnie
Alors qu’il était encore avec sa franchise de Mexico, c’est son agent qui lui a fait savoir que les Bulls comptaient l’embaucher pour 10 jours. Une nouvelle qu’il a immédiatement partagé avec sa mère, qui est pour lui « comme sa meilleure amie ». Pour McKinnie, qui joue aussi pour permettre à sa famille de vivre confortablement, cette opportunité est arrivée à force de travail.
« J’ai juste une vision d’ensemble de ce que je veux. Je veux le meilleur pour moi et ma famille. Pour faire ça, je dois me lever tous les jours et faire mon job. Je sais qu’il y aura beaucoup de bas, mais je dois continuer. Ça m’a amené jusqu’ici pour l’instant. Ça m’a aidé à décrocher d’autres opportunités. Et je suis ici maintenant. » Alfonzo McKinnie
Si les Bulls pourraient sérieusement songer à le conserver via un contrat standard, ils s’intéresseront sûrement aux capacités à trois points de l’intéressé. Avec 32,5% en carrière derrière la ligne à trois points, McKinnie n’est pas la plus fine gâchette du pays. Pour autant, il tire à 50% (6/12) depuis son arrivée dans l’Illinois et ses progrès dans l’exercice sont linéaires. L’année dernière avec les Lakers, il a tenté 39 tirs longue distance en 39 matchs, pour 41% de réussite, mais c’est surtout cette saison qu’il semble avoir passé un cap, puisqu’il shootait à 43,3% à trois points en G-League tout en prenant 6,7 tirs de loin chaque soir en 10 matchs. La balle est désormais dans le camp des Bulls en tout cas.
Via NBC Sports et The Athletic