Jaxson Hayes : « C’est un peu dur, mais vous savez, l’herbe est toujours plus verte ailleurs »
Drafté en huitième position de la draft 2019, Jaxson Hayes était une promesse plus qu’un joueur déjà prêt pour les joutes NBA. Malheureusement, alors qu’il est dans sa troisième saison dans la ligue, Hayes ressemble plus à une promesse non tenue qu’à un joyau. Son temps de jeu cette saison est la plus faible qu’il ait eu dans sa carrière avec 11,7 minutes de jeu par match. Récemment, il est même sorti de la rotation et s’est retrouvé à jouer en G-League. Une situation compliquée au milieu d’une saison galère pour lui et les Pelicans qu’il considère comme « frustrante », car « c’est le premier mot qui lui vient à l’esprit ». En 2 matchs en G-League, il s’est montré dominant, avec 23,5 points, 11 rebonds et 4,5 contres de moyenne en deux matchs. Une expérience qu’il vit plutôt bien.
« C’était fun de jouer avec mes potes et de pouvoir jouer. Ça faisait du bien d’aller sur le terrain, de beaucoup jouer et de se mettre dans le rythme du match. J’ai pu faire différentes choses et dépasser mes fonctions dans le jeu. C’était une bonne expérience. Je n’avais pas beaucoup joué ces derniers temps, donc c’était génial de simplement être sur le terrain et prendre du plaisir. » Jaxson Hayes
S’il admet que c’est son équipe qui lui a proposé d’aller en G-League, il voit aussi le bon côté de la chose. Pourtant, de son propre aveu, le niveau est loin de ce qu’il attendait.
« Je suis juste heureux d’aller sur le terrain et de jouer. Personne ne veut s’assoir sur la touche et ne rien faire. Évidemment, je préférerais jouer constamment comme en début d’année. Mais je pense que jouer en G-League, c’est quelque chose qui pourrait possiblement m’aider. Au moins, c’était une chance de montrer ce que je peux faire. C’est très différent. On dirait des matchs de Summer League honnêtement. Comme sur le circuit AAU, où il n’y a pas beaucoup de stops défensifs, pas de temps morts pris, pas beaucoup de fautes. Ils vous laissent un peu jouer. Ça en aide certains de jouer plus physique. C’était un peu plus facile de se mettre dans le rythme et de prendre quelques tirs en plus sans trop réfléchir. » Jaxson Hayes
Avec l’arrivée de Willie Green cet été, les Pelicans ont cette saison un nouveau coach, à qui il faut s’adapter et avec qui le plan de jeu n’est pas forcément le même. Et s’il n’y est a priori pas encore bien intégré, il ne semble pas encore se faire de soucis. Car il a confiance en son jeu pour progresser.
« Ça a été un ajustement de comprendre un style de coaching différent, d’apprendre à se connaitre. Ce n’est jamais facile de regarder un match depuis le banc. J’essaye juste de faire avec. C’est un peu dur, mais vous savez, l’herbe est toujours plus verte ailleurs. Je connais mes talents, connais mes capacités techniques. Je sais que peu importe se passera, ça ira. Je dois juste continuer à faire ce que je fais. Je dois rester concentré et focus sur moi-même. Je ne me soucie pas du reste ou de l’argent. Je me concentre sur moi même. Lorsqu’ils m’appelleront, je veux être prêt à montrer que je peux jouer. » » Jaxson Hayes
C’est tout de même une surprise de voir Hayes aussi peu jouer, car tout le monde au sein des Pelicans se montrait dithyrambique à son sujet en début de saison.
« A Nashville (en G-League), je jouais juste mon jeu. J’essayais juste de jouer au basket et de mettre en œuvre tout ce sur quoi j’avais travaillé durant l’été, sur mon shoot, ma défense, mes contres. Je me sentais très bien en arrivant sur le terrain. Je pensais que c’était le moment pour moi de beaucoup contribuer cette année. Évidemment, ce n’est pas encore arrivé. » Jaxson Hayes
Pourtant, Hayes a déjà noté les prochains points qu’il lui faut travailler pour peser sur le jeu et obtenir plus de minutes.
« Je ne pense pas encore y être, mais je pense que je sais à quoi ça ressemble globalement. Je peux être un joueur d’élite sur pick and roll. Je peux espacer le jeu en mettant des shoots de loin. Je peux apporter de l’énergie et du scoring. Je peux contrôler la peinture avec ma défense. Je sais ce que je peux apporter. Je pense que beaucoup d’équipes savent ce que je peux apporter. J’ai besoin d’opportunité. Je dois développer un peu de rythme. Je dois pouvoir jouer, mais pas seulement 2 ou 3 minutes. Je pense que si j’ai du temps de jeu et ce rythme je pourrai être productif.
Dans le dur, Hayes s’est aussi calmé sur les réseaux, où il passe moins de temps et se montre beaucoup plus discret, fâché avec les utilisateurs qui peuvent l’insulter beaucoup trop facilement à son goût. Surtout, ils sont bien loin de ses coéquipiers ou de son père, son premier soutien. Des soutiens qu’il trouve d’ailleurs auprès de ses deux potes de la cuvée de draft 2019, Zion Williamson et Nickeil Alexander-Walker, avec qui il a noué un lien très fort.
« C’est dur, parce que personne ne fait vraiment l’année qu’il espérait. Je ne joue pas actuellement, Nickeil ne shoote pas de la façon dont il sait qu’il est capable. Z est blessé, donc ça pèse mentalement pour tout le monde. Ils ont tous les deux tenté de m’aider. La dynamique est la même qu’elle a toujours été. Nous serons toujours présents les uns pour les autres. Ce seront mes gars pour toujours. » Jaxson Hayes
« C’est fou, parce que tout le monde tout le monde a essayé de le griller. Je sais qu’il fait tout son possible pour ignorer tout ça et qu’il fait ce qu’il a à faire. Lorsqu’il vient voir les matchs, les gens lui crient des choses. Je lui dis juste « Frérot, ils sont énervés parce qu’ils ne sont pas à ta place.' » C’est ce que je peux lui dire. Nous savons tous à quel point il veut jouer. Il fait tout ce qu’il peut pour bien revenir. Mais il n’y a rien que l’on puisse faire avant qu’il ne soit rétabli. On doit juste être là pour le soutenir. » Jaxson Hayes
Alors qu’il pourra prolonger son contrat l’été prochain, Jaxson Hayes n’est clairement pas en train de briller sur les parquets actuellement. Grosse déception de la saison et depuis sa draft, il n’est même pas sûr que les Pelicans ne cherchent pas à l’envoyer ailleurs avant la fin de saison.
Via The Athletic