Jaylen Nowell, une perf’ énorme pour se faire un nom, « Je ne savais pas qui il était »
Lorsque les Wolves se sont avancés pour recevoir les Celtics hier soir, aucun de leurs titulaires habituels n’était présent sur le parquet. Pas de Anthony Edwards, de Karl-Anthony Towns, de D’Angelo Russell, de Jarred Vanderbilt ou de Patrick Beverley. Au total, les Wolves étaient amputés de 8 joueurs et de 2 assistants-coachs. A leur place, quelques joueurs d’expériences avec Josh Okogie et Malik Beasley, des habitués de la rotation comme Jaden McDaniels ou JordanMcLaughlin, ou encore un visage plus inconnu comme celui de Nathan Knight. Sur le banc, si on a pu apercevoir Greg Monroe ou Jake Layman, c’est surtout Jaylen Nowell qui s’est fait remarquer.
Et si l’on aurait pu croire à un match compliqué et sans repère pour ces Wolves expérimentaux, c’est tout le contraire qui s’est passé. Et ce, parce que ces mêmes joueurs au faible temps de jeu ont l’habitude de jouer ensemble. Comment, en réalisant régulièrement des matchs à 5 contre 5, avec parfois des membres du staff, après les entraînements. Baptisée la Stay In Shape team (l’équipe qui doit rester en forme), cette unité réalise donc régulièrement des matchs d’une bonne intensité pour permettre aux joueurs en manque de rythme ou de temps de jeu de jouer à haut niveau et d’être donc prêt en permanence. Pour les habitués comme Jaylen Nowell, Jake Layman, Jordan McLaughlin ou Nate Knight, le travail a donc payé ce soir. En témoignent les 30 passes décisives sur 40 paniers marqués. Le coach Chris Flinch était plus que satisfait.
« Je suis très, très, très fier de nos gars. Chaque jour c’est comme s’il nous manquait un gars de plus, un coach de plus, quelque chose qui peut affecter notre préparation et notre état d’esprit. Ils n’ont pas laissé cela les atteindre. Ils sont venus et ont joué dur. » Chris Finch
S’ils ont pu jouer d’une telle façon, les Wolves le doivent donc en grande partie à leur staff qui a mis ce système en place, comme le soulignait Nathan Knight, auteur lui d’une belle performance avec 20 et 11 rebonds.
« Un grand bravo à notre staff. Nous avons pris cela extrêmement sérieusement, nous avons travaillé sur ce que nous sommes censés travailler, pour construire cette confiance, pour développer cette communication entre nous et pour avoir ce rapport entre nous. Nous travaillons sur tout ce qui est nécessaire pour construire ce rapport entre nous, parce que ça se traduit vraiment sur le terrain, et ça a été le cas ce soir. » Nathan Knight
Mais celui qui a crevé l’écran hier soir, s’appelle Jaylen Nowell. Avec 29 points à 10/18 au tir et 6/9 à trois points il a littéralement explosé pour réaliser son meilleur match en carrière, lui qui a été drafté au second tour et en 43ème position en 2019. Habitué à beaucoup scorer avec la Stay in Shape, il a traduit ça en match NBA, lui qui s’est aussi offert un énorme dunk sur le malheureux Jabari Parker. Une action qui l’a osé tenter, notamment grâce à une grande confiance en soi.
« Je suis quelqu’un de très confiant. Ma confiance ne faiblit jamais, même quand je ne joue pas. Je ne parle pas beaucoup, donc vous n’allez pas vraiment le savoir, je ne vais pas le dire devant vous (il parle aux journalistes), mais lorsque je suis sur le terrain, la confiance sera toujours là. J’ai l’impression que je suis ce joueur sur qui on peut s’appuyer, mais nous avons aussi de super gars autour de nous. Donc au final, ça n’a rien à voir avec moi. Ça concerne tous les joueurs, du haut de l’effectif jusqu’en bas. » Jaylen Nowell
Alors que sa mère était présente dans les tribunes, le joueur de 22 ans lui a offert un magnifique spectacle auquel peu de monde s’attendait. Et surtout pas Greg Monroe. Fraichement signé et auteur d’une belle performance, le pivot avouait avoir découvert son coéquipier hier soir.
« Je ne vais pas vous mentir, Jaylen Nowell a joué de façon incroyable ce soir. Je ne savais pas qui il était. Je pense qu’il a super bien joué, mais c’était la première fois que je le voyais. Le jeu reste le même, les joueurs changent. Ce soir, c’est un jeune gars qui a saisi une opportunité. » Greg Monroe
Et pour lui qui galérait à trouver une place dans la rotation, malgré la volonté de son coach de lui trouver des minutes, l’opportunité était à ne pas manquer. Car ses 6,3 points de moyenne ne représentent pas tout ce dont il est capable. Sur ses 5 derniers matchs, il a par exemple atteint la barre des 10 points à 4 reprises, signe d’un attrait certain pour le scoring. Couplé à une mentalité plus que déterminée, cela ne pouvait que bien se passer.