Ime Udoka : « Un manque de force mentale »
Si Evan Fournier et RJ Barrett sont les héros de la soirée côté New-Yorkais, c’est la soupe à la grimace côté Boston. Et pour cause, les Celtics ont lâché une avance 25 points hier. C’est la quatrième fois de la saison, que l’équipe lâche une avance de 19 points ou plus. Au moins le double que n’importe quelle autre équipe de la ligue. Interrogé sur les problèmes de Boston après le match, Ime Udoka y voyait un souci mental et d’état d’esprit.
« Je pense que c’est un manque de force mentale pour se battre dans les moments d’adversité. Et pour répondre à votre remarque (celle du journaliste), c’est un peu tout. C’est une perte de balle là, un mauvais shoot ici, un raté défensif là et plusieurs rebonds manqués ce soir. Donc c’est beaucoup de choses différentes. Et ensuite, comme je l’ai dit, il nous manque une présence pour nous calmer, pour ralentir le jeu et nous obtenir ce qu’on veut et c’est vraiment ce dont on a besoin actuellement. Et parfois, on se laisse tous prendre au jeu. » Ime Udoka
Pire encore, en quatrième quart temps, les statistiques sont franchement mauvaises. Boston se classe 26ème à l’efficacité offensive sur la période, tandis qu’ils ont la 25ème pire efficacité défensive de la ligue. En ratio net sur 100 possessions, Boston est titulaire d’un différentiel négatif de 8,7 points par possession, soit le 29ème de la ligue. Quant aux matchs décidés en 5 points ou moins, les Celtics affichent un bilan de 2 victoires pour 11 défaites. Un problème de gestion et de sérénité.
« Ce sont les gars qui s’énervent alors que ce n’est pas la fin du monde. Vous avez encore une avance confortable de 12 points et vous devez mettre fin à leur run. Nous devons avoir conscience du temps qu’il reste à jouer, du score et nous avons besoin de bonnes positions de shoots et de ne pas être dans la précipitation. Vous devez jouer différemment au basket en premier et en dernier quart. C’est différent quand l’équipe joue en transition, quand tu fais des stops et que tu peux te projeter vers l’avant. Ce n’est pas une session d’entraînement. Vous ne pouvez pas réaliser la même action durant tout le match. Donc nous devons mieux comprendre cela et obtenir la qualité de shoot que nous voulons pour mettre fin à un run, ne pas être rattrapés et que 4 ou 5 gars fassent les mauvais choix et que ça parte dans tous les sens. » Ime Udoka
Bien trop isolé en fin de match et auteur du shoot de l’égalisation à 1,5 seconde de la fin, Jayson Tatum aurait pu être le héros de Boston, mais Barrett en a décidé autrement. Et la jeune star de Boston aimerait qu’une solution soit trouvée.
« Nous devons nous rassembler. Évidemment, l’enchaînement des défaites est dur, dilapider des avances et ne pas réussir à conclure en quatrième quart temps aussi. Je pense qu’il faut qu’on regarde cette situation dans son ensemble, se rappeler de ces années où nous allions en finale de conférence car ça vous fait vraiment apprécier ces moments. Parce que c’est dur, ce n’est pas facile. Je pense qu’au début, probablement ma saison rookie, je pensais que c’était simplement normal. De gagner tous ces matchs, de gagner des matchs en playoffs, je prenais probablement ça pour acquis. Mais pour profiter de ces moments, ce genre de choses arrivent et je pense que ça vous fait encore plus apprécier des moments comme ceux-là. Juste par le fait de savoir à quel point c’est dur de gagner dans cette ligue. » Jayson Tatum
Le désespoir de Tatum fait peine à voir, mais tout n’est pas à jeter. En effet, s’ils ne sont que onzièmes à l’Est, les Celtics peuvent encore aller décrocher des places qualificatives. À condition de bien gérer ses fins de match. Pourtant, Udoka ne se montrait pas tendre du tout après le match.
« C’est le même résultat depuis le début de l’année, c’est un problème de l’ordre de la solidité mentale, lorsque quelque chose va un peu mal, tout le monde baisse la tête. » Ime Udoka
Enfin, pour Robert Williams, les problèmes sont les mêmes, encore et encore, dès que le niveau d’intensité du match augmente.
« Nous sommes souvent décontenancés, surtout lorsque nous faisons face à l’adversité. Nous devons juste trouver en nous-mêmes, le cran et le combat, pour se rassembler quand quelque chose ne va pas dans notre sens. » Robert Williams
Après les paroles placent aux actes, et rendez-vous ce weekend pour un nouveau Boston-New York.