Ayo « DeMar DeRozan whisperer » Dosunmu : un vétéran dans un corps de rookie
À une époque où rares sont les joueurs à rester plus d’un an à l’université, Ayo Dosunmu (21 ans, 1,96m) est un vétéran dans un corps de rookie. Resté 3 ans à l’université d’Illinois, le 38e choix de la draft s’est déjà trouvé un rôle dans la rotation pourtant bien fournie de Billy Donovan à Chicago, ville qui l’a vu naître le 17 janvier 2000. Dans un article publié ce mercredi, The Athletic l’a surnommé le « DeMar DeRozan whisperer », comprenez, celui qui murmure à l’oreille de DeMar DeRozan. Pour comprendre ce surnom, il faut revenir au 31 décembre dernier, soit il y a 5 matchs, lors des dernières secondes du match entre les Bulls et les Pacers à Indianapolis.
Voyant DeRozan commencer à bouillonner après une décision arbitrale sur une sortie de balle, il est intervenu pour le calmer et lui éviter une deuxième faute technique synonyme d’exclusion. Derrière, l’ancien Spur a planté le game-winner à 3-points. Mardi soir, mais cette fois en début de match face à Detroit, Dosunmu est vite venu parler à son vétéran, le prenant même par le bras alors que ce dernier était en train de s’époumoner face à l’arbitre après un no-call sur un drive.
Ayo's been reincarnated from a '90s vet 😂 pic.twitter.com/B0hoFIwhe8
— Bulls Talk (@NBCSBulls) January 12, 2022
« Oui, je le vois, c’est pour ça que je me calme aussi vite quand il fait ça. Il arrive de manière un peu brutale comme ça, je le vois venir. Il me murmure des petits trucs, et puis je m’éloigne et je me calme. Si je suis en train de m’énerver et qu’il arrive, je vais m’arrêter. » DeMar DeRozan
« Je lui dis juste ‘Relax, tout va bien. Prochaine action. T’inquiète pas de ce que dit l’arbitre’. Tout ce qui peut aider à le calmer. » Ayo Dosunmu
Deux séquences qui en disent long sur la relation entre les deux joueurs que 11 années séparent.
« Ça montre bien combien DeMar est accessible. Si DeMar était ce vétéran qui ne lui parlait pas, Ayo se dirait peut-être plutôt ‘Je ne peux pas lui parler comme ça’. Mais DeMar s’est montré très accessible depuis le début, donc ça vous montre bien qui il est. DeMar l’a vraiment aidé. Mais Ayo est un super coéquipier, il est très investi. » Billy Donovan, head coach
« J’ai le plus grand respect pour lui. Donc quand il vient vers moi comme ça, il se fout de mon degré de colère. » DeMar DeRozan
« Ça vient naturellement avec notre relation hors du terrain. Nous sommes très proches. DeMar, depuis mon premier jour ici, n’a jamais eu d’ego. Il a toujours donné priorité à l’équipe. Et en dehors du terrain, c’est juste un gars cool. Donc quand on est en train de batailler sur le terrain, il sait qu’il n’y a rien de personnel. Je sais ce qu’il représente pour l’équipe, et je sais combien chaque possession est importante. Donc quand je le vois s’énerver comme ça, prêt à prendre une technique, j’essaie d’aller le voir et de le calmer. Parce que je sais qu’on ne peut pas se permettre de voir un joueur comme lui être exclu, ou se permettre de donner des points gratuits. Le respect s’est construit parce qu’il connaissait mon éthique de travail, et je comprenais la sienne. Donc on s’est tout de suite respectés. Et c’est un compétiteur. Il veut gagner et est prêt à tout pour y arriver. C’est pour ça qu’il ne prend jamais ça personnellement. » Ayo Dosunmu
En plus de DeRozan, Dosunmu (10 points à 4/11 et 1 rebond face aux Pistons mardi) le ‘motor guy’, qui tourne à 6.5 points, 2.1 rebonds et 1.2 passe par match en 19.4 minutes de moyenne et 34 rencontres disputées, est aussi entouré d’autres vétérans : Zach LaVine et Nikola Vucevic, qui influencent tout aussi positivement son développement.
« Il a beaucoup de chance d’être entouré par ces vétérans que nous avons. » Billy Donovan
via The Athletic