Jimmy Butler : « J’ai manqué beaucoup de tirs ce soir, mais ça n’allait pas m’empêcher de rester agressif »
Si Miami s’est imposé face aux Hornets grâce à un énorme Kyle Lowry afin de confirmer sa première place à l’Est avant le All-Star break, Jimmy Butler lui, n’était pas à la fête. En début de match, offensivement, l’ailier était invisible, ne tentant que deux shoots (tous les deux ratés) dans les 17 premières minutes. Il mit ensuite son premier panier sur un lay-up dans le 2e quart, qui au final, représenta son seul tir réussi de la première mi-temps.
Sûrement déçu de lui pendant la pause, Butler est revenu bien plus agressif, désireux de davantage tenter sa chance, mais rien à faire : la réussite était absente. En seconde période, il rate ses 6 premiers tirs et poursuit sur sa lancée catastrophique.
“J’ai manqué beaucoup de tirs ce soir, mais ça n’allait pas m’empêcher de rester agressif.” Jimmy Butler
Et oui, les grands joueurs, Jimmy Butler en fait partie, savent se réveiller quand ça compte, quelle que soit la réussite qu’ils aient connus avant. L’agressivité et la confiance représentent les clés. C’est ainsi que sur la ligne des lancers-francs, à 2 minutes de la fin, il ne trembla pas, permettant aux siens de repasser devant au score dans un match qui s’est décidé après deux prolongations. Et si lors de la première overtime, la réussite n’était toujours pas au rendez-vous, l’ailier finit par mettre de gros shoots dans la deuxième pour sceller la victoire. Son coach Erik Spoelstra ne lui tient donc absolument pas rigueur pour cette rencontre et n’a finalement que du bien à dire de son joueur.
« Je voulais qu’il parte au All-Star Game de cette façon. J’aime tous les tirs qu’il prend. Ce sont des tirs qui sont ouverts car les adversaires essaient de protéger la peinture en utilisant leur pour limiter nos gars. » Erik Spoelstra
C’est vrai que même si certains des tirs de Butler pouvaient paraître difficiles (et encore pas forcément pour lui), beaucoup étaient plutôt ouverts. La balle ne voulait juste pas rentrer. Mais peut-on lui en vouloir à lui, qui depuis une dizaine de matchs affiche une forme étincelante ? Définitivement pas ! Que ça rentre ou non, il est le leader de cette équipe, le leader du 5 de départ, qui monte en puissance et fait de plus en plus de dégats. Lorsque Jimmy Butler, Bam Adebayo, Kyle Lowry, Duncan Robinson et PJ Tucker sont alignés ensemble sur les 5 derniers matchs, le Heat devient intraitable. Sur les 82 minutes qu’ils ont jouées tous les 5 sur le terrain lors de cette période, ils ont mis 41 points de plus que leurs adversaires, un chiffre complètement dingue. Alors même si Butler ne score pas, peu importe, il reste là pour donner l’exemple, être combattif et porter ses coéquipiers dans son sillage grâce à sa rage de vaincre.
“Ce sont des compétiteurs de niveau élite. Je sais que ce terme est souvent utilisé, mais ce sont de réels compétiteurs. Ils étaient crevés à la fin c’est sûr, mais ils sont dans une forme physique de classe mondiale. Avec eux la différence se fait sur la dureté mentale et la capacité à réaliser des actions décisives.” Erik Spoelstra
Et oui, on a beau le répéter, Spoelstra a bien raison. Cette équipe est dure, est forte mentalement et reste toujours soudée. C’est ce que l’on appelle le Heat Basketball à Miami, et encore une fois, cette saison, pas de doute : ça mène vers le succès.
Via Miami Herald