Ce jour où LeBron s’est plaint de Kobe auprès de Coach K…
LeBron James est deux fois champion olympique et sa médaille de 2008 à Pékin, dans la Redeem Team, qui devait absolument se rattraper après sa contre-performance en 2004 à Athènes restera à jamais gravée dans la légende.
Pourtant, ne pensez pas que tout fût un long fleuve tranquille pour Team USA et un coach Mike Krzyzewski qui dans son roster avait beaucoup d’égos à gérer. Celui de LeBron bien sûr, mais aussi celui de Kobe Bryant entre autres. C’est ainsi que dans le livre récemment sorti au sujet du tacticien légendaire Coach K: The Rise and Reign of Mike Krzyzewski, on apprend que le King, à la fin d’un match de préparation pour les jeux, disputé à Shanghai, serait allé voir Coach K pour lui dire de gérer le problème Kobe au plus vite. Selon LeBron, le Mamba jouait bien trop pour lui, ne faisait pas assez de passes, et ça, ça ne plaisait pas à celui qui en NBA, devenait une superstar incontournable sous le maillot des Cavaliers.
Selon un membre du staff de Team USA resté anonyme, tout le monde se rendait compte que Bryant avait tendance à prendre beaucoup de shoots, pas toujours en bonne position, et allait à l’encontre de la culture collective que Coach K tentait d’instaurer dans sa sélection. James en allant parler à Krzyzewski aurait donc représenté l’ensemble de ses coéquipiers.
“Tout le monde s’en apercevait. Tout le monde le voit quand un joueur joue de façon trop individuelle. Les joueurs auraient pu le faire remarquer eux-mêmes, mais à la fin d’un match LeBron a pris ses responsabilités. Il est allé voir Mike et lui a dit : ‘Coach, il va falloir que tu règles le souci qu’il y a avec ce connard’. Et il parlait de Kobe.” Membre du staff
Le lendemain matin, Coach K a convoqué Kobe dans son bureau.
“Coach K était très nerveux, mais il savait qu’il devait le faire. » Ian O’Connor, auteur du livre
Dans une intervention bien préparée, Coach K aurait alors sorti son ordinateur portable pour montrer au Mamba des actions lors desquelles il aurait pu partager la gonfle, n’hésitant néanmoins pas à lui dire que certains de ses tirs n’étaient que du “bullshit” et que pour gagner, il fallait que le ballon bouge plus. Là, un silence est apparu, et on peut penser que le tacticien craignait la réaction du Mamba, mais celui-ci a bien entendu la volonté du patron.
“Bryant l’a regardé droit dans les yeux et lui a dit : ‘J’ai compris coach, j’ai compris, ne t’en fais plus pour ça, je suis désolé’.” Ian O’Connor
Comme quoi, Kobe avait beau avoir un immense ego, il savait aussi reconnaître ses torts et écouter ses coachs quand il le fallait. De toute façon, Coach K n’avait probablement plus le choix. O’Connor raconte que les tensions entre Krzyzewski et LeBron devenaient importantes, le King se plaignant également dans le bus, de façon bruyante, auprès de ses coéquipiers, de certains ateliers lors des entraînements qui pour lui n’étaient pas nécessaires. Cette ambiance serait forcément devenue néfaste pour les Jeux Olympiques, et Coach K devait absolument remettre tout le monde sur le bon chemin. S’il avait pu être sévère avec Kobe, il pourrait l’être aussi avec James.
“Si vous perdez l’adhésion de LeBron, vous perdez tout. Vous ne pouvez pas laisser LeBron faire ça. Ils sont sortis du bus et immédiatement Coach K l’a pris à part et lui a dit : ‘Écoute-moi, tu dois avoir confiance sur le fait que je ne te ferai jamais faire quoi que ce soit qui ne sera pas important. Je ne vais pas vous ajouter de charges de travail inutiles ou vous mettre dans de mauvaises situations. Tu dois croire en ce que l’on fait, pour les bonnes raisons.” Membre du staff
Pour O’Connor, cette discussion à la sortie du bus représenta un tournant pour LeBron et Team USA.
“De tout ce que j’ai pu voir ou entendre, c’est probablement la première fois que quelqu’un a parlé à LeBron comme ça.” Ian O’Connor
Et au final, quand on voit le niveau qu’a pu atteindre Team USA dans la compétition, les mots de Coach K ont porté leurs fruits. Le tacticien si célèbre de l’université de Duke n’est définitivement pas entré dans la légende pour rien.
Via New York Post