Erik Spoelstra : « Si j’avais su que LeBron James était prêt à jouer pivot, je l’aurais fait il y a 10 ans »
Coach de la Team Durant, Erik Spoelstra va affronter son ancienne superstar LeBron James. Lors de la conférence de presse, on lui a demandé s’il aurait voulu expérimenter plus de choses avec le King lorsqu’il le coachait. Il a notamment évoqué l’utilisation récente de LeBron au poste 5.
« Je me sens coupable à ce sujet, » confie Spoelstra. « Si j’avais su qu’il était prêt à jouer pivot, je l’aurais fait il y a 10 ans. Il a joué des postes 1 à 4 de toute façon, mais il a mis toutes les chances de son côté et a décidé de jouer sur les cinq postes. Ron Rothstein, mon ancien entraîneur adjoint, avait 40 ans d’expérience dans cette ligue et était avec les Bad Boys avec Chuck Daly et notre premier coach au Heat. Il a été un grand mentor pour un jeune entraîneur qui se lançait dans ce boulot, mais il m’a toujours dit, il y a 10 ans, que si nous faisions jouer LeBron toute la saison à n’importe quel poste, il serait le meilleur joueur de la ligue et le meilleur joueur à ce poste, que ce soit au poste 1, 2, 3, 4 ou 5. Nous aurions dû essayer. Ca aurait été vraiment cool.
La mode à l’heure actuelle en NBA c’est justement le small ball et des lineups sans postes prédéfinis. Pour gagner, Spoelstra pense justement qu’il faut aller à contre-courant.
« Tout est cyclique, » déclare le coach du Heat. « Quelle que soit la tendance de la NBA actuelle, et si tout le monde le fait, alors pour avoir l’avantage il faut probablement faire quelque chose de différent, tout comme lorsque les équipes jouaient vraiment grandes il y a 15 ans et que nous jouions petit, vite et tirions plus à trois points, c’est devenu un avantage. C’est moins un avantage lorsque tout le monde joue le même style. Il faut aussi le bon personnel et le bon type de bigs, et c’est ce que l’on constate actuellement dans cette ligue. Il y a des bigs qui peuvent vraiment vous faire payer, et le genre de bigs qui auraient eu aussi beaucoup de succès dans les années 90. Ils sont capables d’avoir un grand impact dans ce style de jeu aussi.
Pour en revenir au King, il a loué son incroyable longévité alors que déjà à l’époque du Heat, on évoquait son déclin…
« Il jouera à ce niveau aussi longtemps qu’il le voudra. Il s’investit tellement dans les coulisses, prend soin de son corps, tient compte de la science, du reste, et il redéfinit les possibilités de performance humaine, ce qui devrait être une source d’inspiration pour la jeune génération qui arrive, car elle pourrait facilement jouer pendant 20 ans à un haut niveau. » Spoelstra
Via NBA.com